La petite boulangerie du bout du monde, roman de Jenny Colgan

Jenny Colgan est une romancière que j’ai découvert assez récemment, l’année dernière seulement. Mais alors, quelle découverte ! Le premier livre que j’ai lu d’elle est son roman Rendez-vous au cupcake café, un livre rempli de bonne humeur et de gourmandise (littéralement car il y a une recette de pâtisserie à chaque début de chapitre) qui m’avait immédiatement séduite et donne envie de lire d’autres choses de sa plume. La seconde rencontre a été encore plus merveilleuse puisque j’avais eu la chance de la rencontrer pour de vrai, fin 2017, lors d’un petit-déjeuner littéraire à Paris pour fêter la sortie de son dernier livre, Noël à la petite boulangerie. Et autant certaines rencontres peuvent être décevantes, autant Jenny Colgan est la parfaite image de ses livres : généreuse et souriante. Vous l’aurez compris : je suis devenue une grande fan. Ayant déjà lu le dernier tome de la saga de la petite boulangerie, il me restait encore à lire les deux premiers romans, si possible cette fois dans l’ordre. J’ai donc profité de mon séjour à Londres la semaine dernière pour embarquer avec moi l’édition Pocket de La petite boulangerie du bout du monde. Car lire dans le train, c’est vraiment la façon la plus cool de voyager !

Polly n’imaginait pas que sa vie pourrait se fracasser aussi rapidement. A trente ans passée, cette graphiste futée et dynamique doit tirer un trait sur sa vie professionnelle et personnelle : l’agence qu’elle avait fondé avec son petit-ami a fait faillite ; ils se sont séparés ; ils doivent vendre leur appartement pour rembourser leurs dettes, et Polly se trouve donc sans emploi, sans petit-ami, et sans toit au-dessus de la tête. Attiré par un loyer particulièrement bas, Polly décide de rebondir en emménageant à Polbearne, une île des Cornouailles particulièrement morne calme. Logée au-dessus d’un commerce à l’abandon, dans un véritable taudis, elle peut enfin prendre du temps pour elle-même et s’adonner à son passe-temps préféré : faire du pain. Une activité qui va rapidement lui permettre de lier connaissance avec les gens du cru, tous à la recherche d’une bonne boulangerie. Entre création d’un nouveau commerce, sauvetage d’un bébé macareux particulièrement joueur et triangle amoureux avec un marin-pêcheur et un apiculteur, Polly ne va pas s’ennuyer sur son île !

En refermant ce livre, je n’ai eu qu’une envie : courir lire la suite ! Vous avouerez que c’est sacrément bon signe quand on finit de lire un roman. Mais il faut dire que je me suis vraiment sentie bien dans les pages de La petite boulangerie du bout du monde. Et moi aussi j’aimerais bien aller m’installer sur ce rocher froid au bord de la mer d’Irlande.

Ces dernières années, de plus en plus de romans s’intéressent au thème de la reconversion professionnelle, et pour les romans féminins, c’est une veine qui offre beaucoup d’opportunités. Avec ce roman, Jenny Colgan s’intéresse aux personnes qui avaient un plan de carrière et de vie tout tracé, et qui se retrouvent finalement à un tout autre endroit (géographique et métaphorique) que ce qu’elles avaient prévu. Et ce moment précis où on commence à remettre en question les choix qu’on a fait dans la vie est forcément idéal comme point de départ d’un roman.

Polly n’est pas une héroïne : c’est juste une fille normale qui rencontre des problèmes de filles normales. Et c’est ce qui la rend si attachante. Tout de suite, on peut se reconnaître en elle et se sentir proche de ses problèmes, de ses doutes et de ses peurs. Personnellement, je me suis totalement reconnue dans cette fille qui tente de trouver une nouvelle définition du bonheur et de s’épanouir dans ce qu’elle fait.

Aux côtés de Polly, on découvre une galerie de personnages très hauts en couleurs qui apportent tout son sel à ce roman feel-good. Entre le vétérinaire qui déteste les chats, la vieille boulangère qui fait peur à tout le monde, la meilleure amie déjantée, les marins au sens de l’humour très développé, l’apiculteur américain mystérieux… et surtout le bébé macareux qu’on a envie d’adopter, il fait bon vivre dans les pages de ce roman ! Jenny Colgan nous gâte avec des gens sympas, drôles, un peu démesurés parfois, mais surtout touchants, émouvants, et qui ont chacun leur propre histoire.

Si vous cherchez un livre sympa pour passer le temps, mais avec une véritable histoire et des émotions authentiques, alors poussez la porte de La petite boulangerie du bout du monde. Vous ne serez pas déçus du voyage. En plus, à la fin du livre il y a des recettes ! Je compte très bientôt tester celle des shortbreads : je vous en reparlerais. Et surtout, la bonne nouvelle c’est que Jenny Colgan a écrit deux suites à ce roman, histoire de prolonger le plaisir d’une virée à Polbearne !

12 réflexions sur “La petite boulangerie du bout du monde, roman de Jenny Colgan

  1. CuriousCat dit :

    Bonsoir Claude,

    Je n’ai toujours pas repris le temps de me replonger dans un livre mais ton article m’y incite incroyablement.

    Peut-être aussi parce que, tout comme toi, j’ai besoin d’ailleurs (géographique ou pas d’ailleurs, c’est souvent une question d’harmonie globale).

    Gros bisous, je note cette référence, en toute confiance car tu excelles dans cet art. 🙂

    Cat

    J’aime

    • Alivreouvert dit :

      Merci pour ce vote de confiance ! Moi aussi j’ai eu envie de lectures dépaysantes en ce début d’année. La petite boulangerie est un très joli roman, plein d’optimisme et de joie de vivre. Il véhicule un très joli message sur la résilience, mais il invite aussi au voyage avec le cadre dépaysant de cette petite île battue par les flots. Les 2 autres tomes qui suivent sont également top. Je te souhaite une excellente lecture !

      Aimé par 1 personne

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