Après un an de crise des Gilets Jaunes et plusieurs mois de pandémie mondiale, les flambées de violence raciales survenues aux Etats-Unis, et qui trouvent un écho dans nos pays européens, pourraient tous nous rendre fatalistes ou nous décourager. Pour faire le plein d’inspiration, de courage, de résilience et d’optimisme, je me suis tournée vers un vieux discours. Celui prononcé par Robert Kennedy le 4 avril 1968, au moment de l’assassinat du révérend King. Un texte puissant, qui répondait à un moment dramatique de l’histoire moderne des Etats-Unis, et qui mettait l’accent sur la justice et l’importance du vivre ensemble.
Au-delà de la seule situation des Etats-Unis, il me semble que ce sont des mots qui feront du bien à chacun d’entre nous. Car même si en France, les choses ne sont pas comparables, les difficultés que nous traversons actuellement devraient nous pousser à faire preuve de davantage de compassion et de fraternité.
Je partage donc avec vous un extrait du discours de Robert Kennedy. Ce passage traduit en français provient de la biographie que Guillaume Gonin a consacré à l’homme politique américain. Un ouvrage passionnant qui jette un éclairage très intéressant sur l’histoire des violences raciales aux Etats-Unis en revenant sur la période des années 1960.
« Nous n’avons pas besoin de divisions aux Etats-Unis. Nous n’avons pas besoin de haine aux Etats-Unis. Nous n’avons pas besoin de violence et d’anarchie aux Etats-Unis, mais d’amour et de sagesse, de compassion envers les autres. D’un sentiment de justice envers ceux qui souffrent toujours dans notre pays, qu’ils soient blancs ou noirs.
Ce soir, je vous demande donc de rentrer à la maison, de faire une prière pour la famille de Martin Luther King – oui, bien sûr – mais surtout de faire une prière pour notre propre pays, que nous aimons tous. Une prière pour cette compassion dont j’ai parlé.
Nous pouvons réussir dans ce pays. Nous aurons des périodes difficiles. Nous avons eu des périodes difficiles dans le passé et nous aurons des périodes difficiles à l’avenir. Ce n’est pas la fin de la violence, ce n’est pas la fin de l’anarchie et ce n’est pas la fin du désordre. Mais la grande majorité des Blancs et des Noirs dans ce pays veulent vivre ensemble, veulent améliorer la qualité de notre vie et veulent que la justice soit faire pour tous les êtres humains qui demeurent sur notre terre.
Consacrons-nous à ce que les Grecs ont écrit il y a tant d’années : apprivoiser la sauvagerie de l’homme et rendre plus douce la vie sur cette terre. Consacrons-nous-y, et prions pour notre pays et pour notre peuple. »
Si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur Robert Kennedy, n’hésitez pas à lire l’interview que j’avais réalisé de Guillaume Gonin.
Bonne lecture à tous !
Merci !
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