Dois-je revenir pour ma passion dévorante à l’égard des romans de Janet Evanovich ? Les aventures de Stéphanie Plum, chasseuse de primes peu douée mais franchement drôle, sont devenues ma lecture bonne humeur. Moi qui adore les comédies policières, je suis servie. Les histoires ne sont jamais vraiment crédibles, mais ce n’est pas là que réside l’intérêt : le but du jeu, c’est de passer un bon moment avec un livre amusant ! Depuis quelques temps, les éditions Pocket se sont attelés à une tâche un peu ardue : remettre de l’ordre dans les parutions souvent hasardeuses et pas du tout complètes des romans en France. En effet, certains titres n’étaient toujours pas parus en France, comme notamment deux courtes histoires inédites rassemblées dans un même livre : Une Plum sous le sapin (qui se déroule à Noël) et Recherche Valentin désespérément (qui se passe comme vous vous en doutez pendant la Saint Valentin). Et comme on est en décembre, c’était pour moi l’occasion rêvée de lire la première histoire !

Dans cette nouvelle histoire, Stéphanie a bien des tracas (pour changer !) : Noël approche à grands pas et elle n’a toujours ni sapin ni cadeaux. Le réveillon en famille s’annonce donc pénible ! D’autant que sa sœur, fraîchement divorcée, se trouve enceinte, que l’une de ses nièces se prend pour un cheval, qu’elle doit retrouver un type louche du nom de Pierre Nauël, et pour couronner le tout, un homme se matérialise au beau milieu de sa cuisine, bien décidé à la suivre partout où elle va ! Extraterrestre ou esprit de Noël, ce type au physique de Roméo semble bien décider à faire régner l’esprit de Noël dans la vie de Stéphanie. Mais comment une fille peut-elle trouver le temps de préparer un repas de réveillon quand elle doit courir aux trousses des repris de justice ?

Bon, autant le dire tout de suite, l’histoire n’est pas très consistante dans ce roman au format court qu’on peut carrément appeler une nouvelle. L’intrigue est assez maigre, car ce qui compte le plus, ce n’est pas tellement le suspens que le nouveau personnage présenté pour l’occasion : Diesel, une sorte d’ange-gardien de Noël qui va donner un coup de main à Stéphanie le temps de cette aventure. En elle-même, l’histoire est assez drôle, notamment à cause de l’ambiguïté du personnage recherché (Pierre Nauël qui présente de nombreuses similitudes avec le Père Noël) et de plusieurs scènes amusantes où Stéphanie se fait pourchasser par des lutins colériques, et frapper à coup de bonhommes en pain d’épices. Les nombreuses scènes de la vie familiale sont comme toujours un grand bonheur, notamment à cause de l’humour de mamie Mazure, qui cette fois s’est trouvée un petit-ami.

Pour le reste, et malgré le fait qu’on retrouve bien le ton des aventures habituelles, je ne peux pas dire que j’ai été emballée. L’histoire est trop décousue et presque inconsistante, ce qui ne me dérangerait pas trop si on ne versait pas dans une dimensions surnaturelle qui, selon moi, n’a rien ) voir dans ces livres. D’accord, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’histoires policières particulièrement réalistes, mais il y a quand même une limite entre la chick lit et la science fiction, on est d’accord ? Cet aspect surnaturel lié à Noël est vraiment très américain. Or pour ma part je pense qu’on peut très bien transcrire la magie de Noël sans amener dans l’histoire des personnages irréalistes.

C’était donc une lecture en demi-teinte, et j’aurais largement préféré une histoire plus « classique » avec Noël en toile de fond. J’aurais davantage accroché à l’histoire. Ce livre était sympa, mais sans plus. J’attends février pour lire la seconde histoire en espérant qu’elle sera meilleure.