Depuis le début du mois, je prépare les vacances d’août en vous proposant des idées lectures sympas à emporter dans votre valise. Eh bien aujourd’hui, je vous propose de plonger dans les pages d’un bon crime avec trois des plus grandes plumes de la littérature mondiale. Au programme : deux américains et un italien. Tous trois ont sorti récemment un nouveau roman en France ; c’est donc l’occasion de se faire plaisir avec de la chair fraîche… heu, je veux dire de bons livres !
Numéro Zéro, d’Umberto Eco chez Grasset
J’ai déjà eu l’occasion de vous parler de ce roman policier au moment de sa sortie, il y a quelques mois. Umberto Eco est un maître : les lecteurs du Nom de la rose s’en rappelle bien ! Ici, il plonge dans l’histoire moderne en scrutant la société italienne du début des années 1990. Un groupe de journalistes est engagé pour monter un nouveau journal, mais ils vont mettre à jour bien plus que des faits divers. On parle de politique, de complots, de stratégie médiatique… Bref du monde moderne. En 220 pages, c’est mené tambour battant, comme une urgence de dire les choses parce que tout va trop vite dans notre monde.
Mirage, de Douglas Kennedy chez Belfond
Peut-on encore dire que Douglas Kennedy est américain ? Lui qui est le plus français des auteurs américains ! Dans ce nouveau roman, tout commence à peu près bien : un couple à la dérive, Robyn et Paul, partent en voyage au Maroc pour prendre le temps de se retrouver et mettre enfin en route leur projet de faire un enfant. Sauf que si on s’arrête là, il n’y a pas d’histoire. A la suite de la révélation fracassante d’un secret enfoui depuis des années, Paul disparaît sans laisser de trace. Pour connaître la vérité, Robyn n’a d’autre choix que de se lancer elle-même sur la piste de son mari. Mais elle ne sait pas encore où ses pas vont la mener…
Perfidia, de James Ellroy chez Rivages
James Ellroy m’a toujours fait l’effet d’être un vieux tonton cinglé, du genre qu’on planque loin du buffet dans les mariages pour ne pas faire peur aux invités, l’abandonnant dans un coin, derrière une plante verte, avec une bouteille de whisky pour s’occuper. Cet auteur a quelque chose de délirant, et le moins qu’on puisse dire, c’est que ses livres ne sont jamais ordinaires. Et le petit dernier ne fait pas exception à la règle. Pour ceux qui connaissent un peu Ellroy, il a tendance à reprendre toujours les mêmes personnages pour se lancer dans des sagas qui donnent à voir l’histoire moderne de l’Amérique d’une manière intime, franche et parfois violente. Perfidia inaugure un nouveau cycle et se déroule au tout début de la Seconde Guerre mondiale. Le monde s’embrase, et aux Etats-Unis, les questions de sécurité ne sont pas prises à la légère, surtout quand il s’agit des citoyens d’origine japonaise, que les autorités enferment dans des camps spéciaux. Avec ce point de départ, Ellroy plonge ses lecteurs dans une autre partie de l’Histoire, celle que nous ne connaissons pas forcément. Le lecteur y pénètre à ses risques et périls.
J’espère que cette rapide sélection va vous donner envie de lire un bon roman policier cet été. Ce ne sont pas des livres « funs », mais pour les amateurs du genre, il y a de quoi passer de bonnes heures de lecture. Et n’oubliez pas la crème solaire pour aller avec !
Merci. Vous me donnez le goût de lire vos 3 sélections. Quant à votre article sur Ellroy, je le trouve très drôle.
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Merci beaucoup. Bonne lecture alors !
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A part pour le « Nom de la rose », j’ai toujours trouvé Umberto Ecco illisible comme dans « Le pendule de Foucault ». Peut-être que celui-ci pourrait me réconcilier avec cet auteur tout de même magistral. De Douglas Kennedy, si vous n’avez pas lu « Cul de sac » ou « Piège nuptial » car les deux titres existent pour ce roman, il vous faut réparer cela illico : c’est génial et comme bouquin de vacances, c’est extra, vous ne pouvez plus le lâcher. Il y a aussi les « Charmes discrets de la vie conjugale » ou « A la poursuite du bonheur » mais c’est moins léger pour les congés ! Bref, je suis fan. Quant à James Elroy et son célébrissime Dahlia noir, c’est un maître du roman assez noir, il faut bien le dire. Merci pour vos conseils…
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Merci beaucoup!! Je note tout ça sur ma liste.
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