Encore une romancière québécoise ! J’ai ressenti une énorme joie en découvrant ce livre car depuis que j’ai lu les romans de Nathalie Roy, je suis fan des auteurs canadiens. C’est tout bête, mais leurs tournures de phrases dépaysantes me font sourire à tous les coups ; je n’ai pas besoin de grand chose pour être heureuse dans la vie ! En plus, je n’avais jamais entendu parler de Valérie Chevalier, donc ce roman intitulé Tu peux toujours courir a vraiment été une totale découverte à l’aveugle (si je puis dire !). Et comme nous sommes en plein printemps, la période de l’année où j’ai envie de me faire plaisir avec des lectures sympas et pas prise de tête, cette histoire mettant en scène deux copines avait tout pour me plaire et me faire voyager, le temps d’un livre, de l’autre côté de l’océan Atlantique.
Maud et Alice sont meilleures amies depuis des années. Elles ont énormément de choses en commun… à commencer par une vie sentimentale désastreuse ! Maud se fait larguer par son chum, et Alice enchaîne les coups d’un soir sans jamais réussir à se poser avec personne. En matière d’amour, elles n’ont pas le même objectif, et pourtant elles galères autant l’une que l’autre. Heureusement, elles peuvent toujours compter l’une sur l’autre en cas de coup dur ou de crise sentimentale. Et justement, il va falloir faire le plein de cocktails car plusieurs crises s’annoncent : Alice vient de se faire engager comme chanteuse dans un groupe local, et elle craque complètement sur Alexis, le beau bassiste qui n’est pas insensible à son charme mais qui a déjà quelqu’un dans sa vie… et Maud vit un vrai coup de foudre avec un séduisant célibataire rencontré à son club de sport. Mais si la relation est très intense, elle n’est pas pour autant vouée au succès vu que le beau Samuel a l’air de cacher des choses. Décidément, rien ne va !
Il suffit de quelques phrases pour tout de suite résumer efficacement ce livre. Vous l’aurez facilement compris, on se trouve face à un cas classique : de la chick lit basée sur deux copines qui galèrent avec les hommes. On s’attend à de l’humour, des personnages sympas, des retournements de situation improbables et (si tout va bien) un happy end. Je ne veux pas trop vous spoiler, mais le livre tient effectivement ses promesses. C’est drôle, frais, les filles sont hyper sympas et on a tout de suite envie de les adopter comme meilleures amies. L’histoire en elle-même est globalement prévisible, mais il y a de vrais retournements de situation, et objectivement je dois admettre que je n’aurais pas parié sur cette fin-là : j’ai été surprise !
La lecture du roman de Valérie Chevalier est d’autant plus agréable que l’écriture est rapide, précise, bourrée d’énergie, avec beaucoup d’humour. Le livre se lit très vite et sans la moindre difficulté. Pourtant, pourtant… je n’ai pas accroché. Je sais, c’est complètement paradoxal, mais malgré ses très nombreuses qualités, ce livre ne m’a pas enthousiasmé plus que ça. Je pense que j’ai lu trop de romans sur l’amitié féminine ces derniers temps, et du coup, Tu peux toujours courir est arrivé sur ma table de chevet au mauvais moment. Je l’ai trouvé très sympa pendant la lecture, mais après coup il s’est rapidement estompé dans mon esprit.
Je suis donc un peu embêtée et je ne sais pas trop quoi vous dire. Objectivement, c’est un bon roman de chick lit et je pense qu’il vaut le détour. Je pense qu’en ce qui me concerne je n’ai pas été réceptive à son style parce que je frôlais l’overdose de romans féminins à ce moment-là. Pour vous, le ressenti après lecture peut donc être complètement différent.
Quoiqu’il en soit, bonne lecture à toutes !