Penny Dreadful, saison 3 : le couperet tombe

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Depuis deux ans, la série Penny Dreadful est devenue ma série de chevet. En fait, depuis que j’ai regardé le premier épisode de la première saison, je suis tombée sous le charme de cette série inspirée par la culture du roman gothique qui revisite les mythes littéraires avec une maestria qui mérite d’être saluée. Alors évidemment, cette troisième saison était pour moi un rendez-vous attendu. D’autant plus que j’ai un peu traîné pour la regarder, la faute à un emploi du temps un peu encombré. Mais ça valait le coup d’attendre car le spectacle est au rendez-vous ! Cette troisième saison de Penny Dreadful a tenu ses promesses et ne manquera pas de captiver les fans de roman gothique.

A la fin de la seconde saison, nos héros avaient finalement vaincu les sorcières et réussi à sauver l’âme de Vanessa Ives. Mais différents événements les avaient dispersé. En ce début de saison 3, nous retrouvons Vanessa Ives demeurée seule à Londres, luttant contre le souvenir traumatisant de ce qui lui est arrivé. Sir Malcolm a pris la route de l’Afrique afin d’aller y enterrer son fidèle serviteur. Ethan Chandler a été arrêté par la police anglaise qui l’escorte vers l’Amérique où il doit être jugé pour ses crimes. Caliban a quitté l’Angleterre et s’est embarqué à bord d’un bateau pour mettre le plus de distance entre lui et son ancienne vie. Quant au docteur Frankenstein, il a complètement sombré et son esprit n’est désormais accaparé que par une seule obsession : faire revenir Lilly et la soigner de sa folie. Tandis que Vanessa est isolée, délaissée par ses compagnons, les ténèbres se préparent à nouveau pour essayer de l’atteindre. Et cette fois, c’est Dracula en personne qui vient à Londres pour mener l’assaut…

Ce qui évident avec ce court résumé, c’est qu’il faut impérativement avoir vu les deux premières saisons de Penny Dreadful pour comprendre cette troisième saison. C’est d’autant plus crucial que cette saison est aussi la dernière. La série n’a pas été renouvelée pour une quatrième saison (hélas !), mais je crois qu’en fait dès le début le créateur ne comptait faire que trois saisons tant il est évident que cette saison clôt complètement l’histoire.

La saison est fascinante car elle est dans la droite continuité de ce qu’on a vu précédemment. Toute l’histoire qui a commencé à se mettre en place dans la première saison trouve son dénouement dans cette saison finale et très riche. On y trouve les réponses à plusieurs questions et les derniers mystères qui planaient sont enfin dissipés. Les rebondissements sont nombreux dans les différentes intrigues. Les différents fils se déploient dans la première partie de la saison pour finalement tous se retrouver dans la deuxième partie et mener au final tant attendu. La maîtrise narrative laissera d’ailleurs tous les lecteurs ébahis d’admiration.

Surtout, comme pour les précédentes saisons de Penny Dreadful, le tour de force vient des personnages qui sont très bien travaillés. Les personnages issus des livres sont originaux et réinventent de manière très intéressante leurs mythes respectifs. Les personnages inventés pour l’occasion sont riches et apportent un relief très intéressant. Et evidemment, voir tout ce petit monde s’entrecroiser donne lieu à des étincelles. Pour les lecteurs fans de roman gothique, c’est impossible de ne pas faire des bonds de joie sur le canapé tant on se délecte de la façon dont la série progresse.

Pour cette troisième saison, je donne une mention spéciale à Eva Green (spectaculaire et intense, comme toujours), à Josh Hartnett (dont le personnage gagne en profondeur à mesure qu’on découvre le drame de son passé), et à la relation entre le docteur Frankenstein et son ancien camarade de classe venu lui prêter main forte, le docteur Jekyll. Le casting cinq étoiles est irréprochable et donne une dimension extraordinaire à cette histoire ambitieuse.

Vous l’aurez compris, j’ai encore une fois été complètement séduite par Penny Dreadful qui a su se renouveler au fil des saisons sans jamais s’essouffler. Cette saison trois, clairement placée sous le signe de l’émancipation et de la délivrance, apporte beaucoup de lumière et d’optimisme à un genre littéraire sulfureux mais très sombre. Le spectacle est au rendez-vous, mais avec un vrai propos derrière. Et on ressort de là en ayant envie de relire tous les grands classiques du roman gothique. Forcément, c’est une bonne chose !

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