Jasper Fforde est un auteur britannique. Il naît à Londres le 11 janvier 1961 dans une famille aisée. Son père, John Standish Fforde, est un très haut responsable de la Banque d’Angleterre. Par sa mère, Jasper Fforde est le petit-fils de Joseph Retinger, un homme politique qui pesa sur la création de l’Union Européenne. Il est également l’arrière petit-fils du journaliste, auteur et politicien Edmund Dene Morel, qui dénonça l’esclavage dont les pays colonisateurs se rendaient coupables en Afrique. Enfin, Japser Fforde est aussi le cousin de Desmond Fforde, le mari de l’écrivain anglaise Katie Fforde, dont les livres ont rencontré un vif succès en Angleterre et à l’étranger.
C’est à l’école privée Dartington que Fforde fait ses études. Une école réputée dans toute l’Angleterre pour ses méthodes progressistes en matière d’enseignement, son intérêt pour les Arts, et pour avoir compté parmi ses élèves le peintre Lucian Freud.
Une fois ses études finies, Fforde commence à travailler dans l’industrie cinématographique. Premier assistant opérateur de formation, il travaille sur de nombreux films, y compris des superproductions telles que le James Bond Golden Eye, The Trial (adapté du livre Le Procès de Kafka par Harold Pinter), Quills, la plume et le sang, ou encore Haute Voltige.
Fasciné depuis son enfance par la littérature, Jasper Fforde commence à écrire en parallèle de ses activités cinématographiques. Ses premiers essais sont des nouvelles publiées dans des magazines : The Locked Room Mystery mystery est ainsi publiée dans le Guardian en novembre 2007, et We are all alike paraît en septembre 2009 dans l’édition galloise de Big Issue.
Mais c’est le roman qui attire l’écrivain débutant. L’Affaire Jane Eyre est son premier roman abouti ; il y mêle intrigue policière, passion pour les classiques de la littérature, un peu de science-fiction et d’humour, le tout servi dans un style très visuel qui n’est pas sans rappeler ses attaches cinématographiques. Le livre, à la fois novateur dans le fond et dans la forme (il joue avec les notes de bas de page par exemple), essuie pourtant 76 refus de publication. C’est finalement la maison d’édition Penguin qui donne sa chance à Fforde.
Quelques mois à peine après la parution du livre en 2001, les critiques pleuvent et l’engouement du public pour l’héroïne Thursday Next crée un nouveau phénomène dans le monde littéraire. Publiés dans de nombreuses langues, les tomes de la série rencontrent tous le même succès que leur aîné, et Fforde remporte même le prix Wodehouse en 2004 pour Le puit des histoires perdues.
Depuis, Fforde s’est lancé dans l’écriture d’autres séries comme les Nursery Crime, qui ne sont pas encore traduites en français, mais dont le style « livresque » (dans le bon sens du terme !), le sens de l’humour et la qualité des intrigues ne sont pas sans rappeler la série des Thursday Next. Autant d’éléments qui expliquent la fidélité du public pour un auteur qui a su apporter un nouveau souffle au roman tout en mettant en valeur les inépuisables joies de la lecture.
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