Je sais que j’ai un train de retard sur le sujet, mais j’ai quand même décidé de vous parler de cette nouvelle série policière qui a commencé la semaine dernière. TF1 avait annoncé en fanfare le début de sa nouvelle série Mademoiselle Holmes. Et évidemment, en tant que fan de romans policiers en général, et de Sherlock Holmes en particulier, j’étais curieuse. J’ai regardé les deux premiers épisodes avec énormément de plaisir. Et je compte bien regarder la suite de la série jeudi ! Si vous n’avez pas encore visionné Mademoiselle Holmes, voici tout de suite 3 bonnes raisons de vous précipiter sur le replay pour la découvrir.

Mademoiselle Holmes : mais qui est donc cette descendante française ?

Certaines personnes vont certainement lever les yeux au ciel en se demandant d’où peut bien sortir ce nouveau personnage. Après avoir vu Enola Holmes sur Netflix, le truc de la petite soeur cachée ne prend plus !

Et bien rassurez-vous car cette mademoiselle Holmes ci n’est pas une fausse pièce rapportée. En fait, elle vient s’intégrer dans le véritable arbre généalogique de Sherlock Holmes. Je m’explique.

Si comme moi vous avez lu l’oeuvre d’Arthur Conan Doyle, alors vous vous rappelez peut-être que du sang français coule dans les veines du célèbre détective. Est-ce un clin d’oeil aux racines écossaises du romancier ? Difficile à dire, mais le fait est là : la grand-mère de Sherlock Holmes était française. Shocking, n’est-il pas ?!

On sait même quel était son nom de jeune fille : Vernet. Non seulement ça, mais en prime Arthur Conan Doyle se paye le luxe de rattacher Sherlock à une véritable personnalité de la culture française. En effet, la fameuse grand-mère était la soeur du peintre Horace Vernet. Et il a réellement existé, comme vous pouvez le vérifier facilement.

C’est là où la série de Tf1 est futée. Les créateurs de la série imaginent que Sherlock Holmes a eu un fils, et qu’il a grandit en France, où il a fait sa vie… avant d’avoir une fille… qui a eu une fille à son tour… Cette arrière-petite-fille s’appelle Charlie Holmes. Et comme un fait exprès, elle travaille pour la police.

Le sens de la famille et le sens de la déduction

Une héroïne descendante de Sherlock Holmes : bravo, bien trouvé !

Là où les choses deviennent intéressantes, c’est que Mademoiselle Holmes n’est pas du tout une récriture des enquêtes d’Arthur Conan Doyle. Il s’agit bel et bien d’une création originale avec de nouvelles énigmes.

En ce qui concerne la personnalité de Charlie, la série a pris soin de jongler habilement avec des références à Sherlock Holmes, mais sans forcer le trait. Comme son illustre aïeul, elle joue du violon. Et faire de la musique l’aide à réfléchir. Comme lui aussi, elle a parfois du mal dans ses relations avec les gens. Et enfin, elle a hérité de son sens de l’observation et de la déduction. Deux qualités bien utiles pour résoudre des enquêtes.

Charlie est aussi assez différente. On trouve chez elle une chaleur humaine et une empathie naturelles qu’on n’associe pas au détective de Baker Street. Elle veut sincèrement aider les familles des victimes, or c’est une dimension des intrigues très peu présente dans les livres d’Arthur Conan Doyle.

Autre élément, la série Mademoiselle Holmes imagine que la famille Moriarty existe elle aussi ! Le célèbre ennemi juré de Sherlock a également eu une descendance. Et la série de TF1 laisse présager que l’antagonisme a survécu au fil des générations. Sans rien vous spoiler, la série a une manière très bien trouvée de réinventer le lien Holmes/ Moriarty. Et ce fil rouge promet quelques étincelles dans les prochains épisodes.

On réveille la détective qui sommeille en nous !

Si les premiers arguments n’ont pas suffit à vous convaincre, il m’en reste un dernier dans ma manche. C’est la qualité des énigmes.

Evidemment, quand on regarde une série policière, on s’attend à avoir des rebondissements et à être surpris par le dénouement des intrigues. Globalement, la mission est vraiment bien remplie avec Mademoiselle Holmes. C’est vrai que d’autres séries policières sont d’un niveau plus élevé (je pense notamment aux casse-têtes de la série Meurtres au Paradis, toujours hyper bien ficelés), mais globalement ça tient la route.

Le petit twist, c’est que pour l’instant, je remarque que les thèmes des enquêtes ne semblent pas être choisis au hasard. Sans trop vous en dévoiler, dans les deux premiers épisodes il est surtout question de manipulation et de familles à problèmes. Ce qui fait clairement écho au cheminement de Charlie, qui doit assumer son illustre héritage tout en cherchant à en apprendre plus sur son propre passé.

Pour résumer les choses, Mademoiselle Holmes est une série policière dont les premiers épisodes m’ont vraiment bluffée. J’ai été très séduite par l’énergie de Lola Dewaere et par le ton de la série. C’est enjoué sans être trop « comédie ». Dynamique sans se perdre dans tous les sens. Et la petite pointe d’intensité dramatique autour de l’histoire familiale secrète de Charlie titille ma curiosité.

Qui d’autre a envie de se laisser tenter ?