La Cité de Laiton, roman fantastique de S.A. Chakraborty

Depuis l’année dernière, je me suis remise à lire des romans fantastiques. Après quelques années passées à lire des sagas trépidantes, je ressentais le besoin de faire une pause. Et finalement, la parution de plusieurs nouvelles sagas enthousiasmantes a eu raison de moi ! Au départ, quand j’ai vu La Cité de Laiton, c’est la couverture qui a attiré mon regard. Honnêtement, cette couverture est superbe. Et même au beau milieu de plein d’autres livres, on la remarque. Ensuite, le résumé m’a donné très envie de plonger dans cet univers inspiré par les légendes des djinns du Moyen-Orient. Un cadre dépaysant, fascinant et propice au rêve. Me voilà donc lancée à la découverte de La Cité de Laiton, le premier tome de la saga écrite par S.A. Chakraborty.

Mon résumé du livre

Nahri aurait bien voulu étudier la médecine. Mais naître femme au Caire, en ce XVIIIe siècle, c’est être condamnée à ne pas pouvoir étudier. Heureusement, Nahri est débrouillarde : elle sait comment manipuler ses riches clients pour leur promettre une bonne santé et tout ce qu’ils rêvent. Ce que Nahri garde pour elle, c’est qu’elle possède effectivement des dons pour « voir » les maladies dont souffrent les gens autour d’elle. Des dons dont elle ne s’explique pas l’origine. Pour cette orpheline qui ne sait pas d’où elle vient, la règle est claire : quoiqu’il arrive, il faut se débrouiller toute seule et ne jamais se faire repérer par les autorités. Mais le soir où un pseudo rituel tourne mal, Nahri se rend compte que ses pouvoirs sont encore plus grands qu’elle le croyait. Elle fait apparaître un djinn guerrier : Dara. Et elle découvre rapidement que d’autres créatures qu’elle croyait mythiques sont en fait bien réelles. Certaines cherchent même à la tuer. Avec l’aide de Dara, Nahri prend la fuite en direction du seul refuge possible : Daevabad, la Cité de Laiton légendaire, qui pourrait bien lui apporter toutes les réponses sur le mystère de ses origines et de ses pouvoirs.

Mon avis sur La Cité de Laiton

La Cité de Laiton est donc le premier tome de la saga Darvabad, écrite par S.A. Chakraborty. Et puisque c’est le tout début de l’histoire, ce premier opus est à la fois fascinant et dense. Dès les premières pages, il nous plonge en plein coeur d’un monde riche, où le moindre détail est bien pensé… Et où le lecteur doit se concentrer pour ne pas perdre son chemin !

J’ai apprécié que la romancière nos plonge très rapidement au coeur de l’histoire. En une dizaine de pages de lecture seulement, j’étais déjà complètement séduite par l’atmosphère de l’histoire et par l’héroïne, Nahri. C’est une bonne chose parce que l’histoire est un peu exigeante. Il faut intégrer beaucoup de mots et de références culturelles dont on n’a pas l’habitude dans la culture occidentale. Et même si tout est intéressant, c’est quand même une petite gymnastique. D’autant qu’au départ je n’avais pas lu que les éditions J’Ai Lu avaient placé un glossaire à la fin du livre avec la liste des créatures fantastiques, des tribus de djinns et d’autres références utiles. Autant vous dire que ça m’a été bien utile pendant la lecture !

L’histoire en elle-même est haletante car elle est racontée de deux points de vue : Nahri, qui commence son parcours au Caire, et le prince Ali, qui se trouve lui dans la cité de Daevabad. On suit leurs histoires en parallèle, jusqu’au moment où ils se rencontrent. Grâce à eux, on commence petit à petit à replacer les pièces du puzzle et à comprendre des choses sur la Cité de Laiton et sur les tribus de Djinns. Ces dernières sont coincés dans des guerres de pouvoirs à faire pâlir d’envie Le Trône de Fer ! Et l’arrivée de la dernière descendante d’une lignée particulièrement redoutée va rebattre les cartes de façon aussi intéressante qu’inopinée.

Dans cette histoire, beaucoup de choses se mélangent. Le parcours initiatique des deux personnages principaux, Nahri et Ali. La découverte du passé mystérieux et sanglant de Dara, le guerrier djinn tour à tour inquiétant et attachant. Les luttes de pouvoir entre les différentes tribus. Et surtout le cadre dépaysant et magique de la cité magique de Daevabad. De chapitre en chapitre, j’avais hâte d’en apprendre plus sur les créatures, les pouvoirs des tribus et les autres manifestations magiques au sein du palais. Il y a une grande richesse de détails. Et ça m’a vraiment émerveillé. On sent bien que la romancière a pris le temps de bien construire le cadre de son histoire. Et j’imagine qu’elle a dû faire pas mal de recherches pour nourrir toutes les références culturelles en lien avec les mythes et légendes du Moyen-Orient.

La Cité de Laiton : une idée lecture pour qui ?

Si vous aimez les romans fantastiques, et plus particulièrement les sagas qui vous plongent dans un univers riche et original, alors foncez ! Ce premier tome de la saga Daevabad tient ses promesses : il est irrésistible. Et l’histoire devrait être encore plus intéressante dans les prochains tomes, car les trajectoires des personnages à la fin de ce tome laisse présager de pas mal de péripéties à venir.

Le seul point noir que je note, c’est qu’il faut un peu s’accrocher au départ pour retenir les mots et les noms. Je pense que c’est simplement dû au fait qu’en tant que lectrice occidentale, je n’ai pas assez l’habitude de manier d’autres références culturelles que les miennes. J’avais eu la même impression avec L’Ours et le Rossignol, car c’est inspiré de contes slaves auxquels je ne connaissais rien.

Le fait de se retrouver dans un univers si éloigné peut sembler déstabilisant au début. Mais je pense que c’est aussi ce qui m’a séduit dans cette histoire. C’est très original. Et ça ne ressemble à rien de ce que j’ai déjà pu lire. Ce qui est quand même une impression de lecture très agréable !

Cité-Laiton

4 réflexions sur “La Cité de Laiton, roman fantastique de S.A. Chakraborty

  1. Mario Thibault dit :

    J’ai bien aimé cette lecture, la géographie des lieux, les populations de djinns et les différentes castes, le système de magie, l’action et l’interaction des personnages et une finale intéressante( j’ai lu la suite , La cité de cuivre)…mais je n’arrive tout simplement pas accrocher à aucun des personnages. Ce n’est pas la faute à l’auteure, qui faut un très bon travail d’écriture, c’est seulement moi qui a bien de la misère a avoir de l’empathie pour les différents protagonistes, que ce soit de les aimer ou de les détester. Mais bon, je ne boude pas mon plaisir pour ça 😉 .

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    • Alivreouvert dit :

      C’est un point intéressant. Moi j’ai beaucoup apprécié l’héroïne, mais j’ai effectivement eu plus de mal avec Ali et Dara… Et je pense que c’est fait exprès. La romancière met en avant des aspects plus négatifs de ces personnages : Dara a une certaine violence et il a une vision un peu radicale des choses ; idem pour Ali qui découvre la vérité sur son monde mais dont l’intransigeance n’aide pas à le rendre sympathique. Depuis quelques années, les auteurs de fantasy se soucient moins de « faire plaisir aux lecteurs », et ils travaillent de plus en plus des personnages moins faciles à aimer. Je trouve que ça rend la lecture intéressante, et ça nous lance un défi pour sortir de nos habitudes de lecture. Mais ça peut ne pas plaire à tout le monde. Et c’est vrai que c’est une bonne idée d’en parler à l’avance pour que de futurs lecteurs ne soient pas trop surpris en lisant ce roman.

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  2. Marion (JournalDuneBibliothecaire) dit :

    On m’avait conseillé ce roman et grâce à votre retour de lecture je m’en fais une meilleure idée. Je pense vraiment qu’il me plaira (je vais essayer ^^.) Merci pour ce retour. En plus je n’avais pas fait attention qu’il s’agissait d’un premier tome. Je me permets mais si vous aimez les romans inspirés des légendes orientales (djinns etc.) il y a la trilogie « Skarabapur » de Kai Meyer qui le gère aussi très bien.

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