Une Saison au bord de l’eau, roman de Jenny Colgan

Je pense que comme beaucoup d’entre vous, c’est avec la trilogie de La Petite Boulangerie du bout du monde que j’ai découvert Jenny Colgan. La romancière britannique m’a initié aux romans feel-good. Et j’ai adoré plonger dans ses histoires réconfortantes, attendrie par la chaleur humaine et la bonne odeur de pain chaud qui s’en dégageait. Par la suite, j’ai lu quelques autres romans de Jenny Colgan. J’ai notamment lu la série du Cupcake Café, mais je n’y ai pas vraiment retrouvé le même élan. Du coup, lorsque Une Saison au bord de l’eau, le premier roman d’une nouvelle série de Jenny Colgan, est paru en France, je ne l’ai pas tout de suite lu. Et c’est lors de mes dernières vacances en Bretagne que je suis tombée dessus, par hasard, dans une librairie d’occasion à Carnac. Une excellente adresse, soit dit en passant ! C’était un signe, alors j’ai pris le livre, et je l’ai dévoré !

Mon résumé du livre

Flora mène sa vie à Londres, bien loin de l’île écossaise qui l’a vue naître. Depuis la mort de sa mère, quelques années auparavant, Flora a en quelque sorte coupé les ponts avec son père et ses frères. Elle n’est jamais rentrée chez elle, et essaye de se concentrer sur sa carrière d’assistante juridique d’un prestigieux cabinet. Un job dans lequel Flora ne trouve que deux points positifs : avoir les moyens de vivre à Londres, et fantasmer sur son patron, le très séduisant et distant Joel, l’avocat le plus en vue du cabinet. Un homme que Flora est sur le point de rencontrer à la faveur d’une affaire pour le moins délicate : un milliardaire américain vient d’engager le cabinet pour entamer une action en justice. Il souhaite empêcher le projet d’un parc d’éoliennes en mer au large de sa propriété écossaise… qui se trouve justement sur l’île de Mure, d’où Flora est originaire ! La voilà réquisitionnée dans une mission aussi désagréable qu’impossible : retourner sur son île et plaider la cause de son excentrique client américain auprès des gens du cru. Des gens auxquels elle a tourné le dos, et qui ne risquent pas de l’accueillir à bras ouverts. Sans parler de sa propre famille avec laquelle elle va devoir renouer, et pourquoi pas régler enfin les vieilles querelles.

Mon avis sur Une Saison au bord de l’eau

Si vous pensiez avoir à faire à une comédie feel-good gentillette, alors pas du tout ! Moi-même j’ai été un peu surprise car ce nouveau livre de Jenny Colgan a des accents bien plus graves que les précédents. Et je dois avouer qu’une fois la surprise passée, j’ai trouvé ce nouveau ton très agréable.

Au début, j’avais l’impression de relire La Petite Boulangerie. L’histoire d’une fille qui vit en ville, et qui doit se relocaliser sur une petite île, au sein d’une communauté très soudée dans laquelle elle doit trouver sa place. Sauf qu’ici, Flora « rentre chez elle ». C’est un retour aux racines, et l’occasion de faire la paix avec le passé. Donc tout le propos du roman est très différent au fur et à mesure que l’intrigue avance.

En plus, là où Polly était vraiment une fille sympa et sûre d’elle, Flora est un personnage beaucoup plus nuancé. Au début, je l’ai prise pour une gentille fille un peu gourde sur les bords. Elle avait l’air de manquer d’assurance, de toujours hésiter. En plus, elle fantasme sur son patron. Bref, un cliché de comédie romantique. Au fil des chapitres, j’ai compris là où Jenny Colgan voulait en venir. A force de vivre une vie qui la rend malheureuse, Flora a fini par devenir quelqu’un de différent, d’amoindri. Et rentrer chez elle est enfin l’occasion pour la jeune femme de renouer avec sa nature profonde, et de laisser exprimer son caractère bien trempé. C’est une véritable éclosion, et c’est très agréable de suivre la transformation de Flora au fil de l’histoire.

L’histoire en elle-même est plutôt bien ficelée. Il s’agit de faire revivre une petite communauté isolée, ravagée par deux fléaux bien réels : la fin des petites exploitations agricoles, et les jeunes qui partent pour aller trouver du travail ailleurs. Dit comme ça, ce ne sont pas des sujets très glamours. Et en effet, cet aspect réaliste contraste fortement avec les romans feel-good habituels. Mais justement, j’ai apprécié cet effort d’avoir un vrai contenu dans un livre de ce genre. Il y a de la matière dans Une Saison au bord de l’eau, et je suis ravie que Jenny Colgan ait fait cet effort de nous présenter un livre qui a quelque chose à dire et ne soucie pas simplement d’être charmant à lire.

Une Saison au bord de l’eau : une idée lecture pour qui ?

Voici un roman qui plaira à pas mal de monde, je pense. Déjà, les fans de Jenny Colgan seront contents de retrouver la romancière britannique à son meilleur. Voici une saga prometteuse. Et d’ailleurs, il y a déjà trois autres romans parus en France chez Pocket. Les amateurs de romans feel-good se feront plaisir en plongeant dans la vie mouvementée des habitants de Mure, une île battue par les vents, habitées par de vieilles légendes celtiques, mais où il fait bon vivre entre les pages.

Une saison au bord de l'eau

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