Ce que je n’aime pas dans mon activité de blogueuse

La vérité, toute la vérité, rien que la vérité ! J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer les bons côtés de l’activité de blogueuse. J’adore ce que je fais. Et tant mieux vu le temps que ça représente au quotidien ! Alivreouvert est un super projet que je suis contente de faire vivre pour toutes les personnes qui viennent le consulter au quotidien. Mais même avec un tempérament optimiste comme le mien, il faut bien reconnaître que tout n’est pas toujours rose. Et si jamais vous avez un jour envie de vous lancer dans l’activité d’un blog, mieux vaut que vous soyez préparés. Donc allons-y pour un petit tour côté coulisses !

Parfois, je me sens obligée de lire

Au départ, je lis beaucoup. Je suis une « grosse lectrice » au sens où je lis entre 50 et 100 livres par an. C’est plutôt pas mal, hein ? Mais avec les années de blogging, ce qui n’était qu’une passion personnelle est devenue autre chose. C’est la matière première qui nourrit Alivreouvert. En effet, pour écrire des chroniques, encore faut-il d’abord lire les livres ! Mais tout ça prend du temps. Et si on veut alimenter régulièrement un blog, ça veut dire qu’il faut lire avec autant de régularité.

Autant l’avouer : au fil des années, je n’ai pas toujours très bien vécu cette « obligation » de lire. J’avais l’habitude de lire beaucoup, mais librement, sans contrainte. Lire en sachant qu’on doit ensuite écrire sur le blog, ce n’est pas la même sensation. Alors comment faire ? Avec le temps, j’ai appris à arrêter de me mettre la pression. Pas grave si je ne publie un article plusieurs jours de suite. Mieux vaut écrire de façon spontanée que se forcer à parler d’un livre quand on n’en a pas envie. Tant pis : ce n’est pas la fin du monde !

L’impression de ne pas avoir assez de temps pour lire

C’est paradoxal, mais autant il y a des moments où je n’ai pas envie de me forcer à lire, autant il y en a d’autres où j’aimerais ne rien faire d’autre que de lire. Il m’arrive d’avoir des frénésies de lecture. Je vois plein de nouveautés sortir. Et elles me font envie. Mais je n’ai pas le temps de tout lire. Cette frustration là, il faut aussi apprendre à la gérer.

A force de voir passer les communiqués de presse des maisons d’édition, j’ai fini par me rendre compte que je devenais accro à la nouveauté. J’avais envie de tout lire. Et je le vivais mal quand je n’avais pas le temps de lire tous les livres qui me faisaient envie. Certes, c’est grisant de recevoir des livres gratuitement de la part de certains services de presse. Mais est-ce que la nouveauté suffit à elle seule pour légitimer une lecture. Est-ce que cet attrait de la nouveauté ne m’empêche pas de découvrir d’autres choses ? Je me suis posée toutes ces questions, et là encore il a fallu relativiser.

Je ne parle plus systématiquement des nouveautés sur le blog. Et ça me va. Je n’ai pas envie de vous noyer sous un tas de nouveaux livres sans intérêt. Je préfère m’en tenir à une sélection personnelle qui reflète les goûts et ma curiosité. Parce que je crois que c’est plus intéressant pour vous d’avoir quelqu’un qui vous invite à découvrir de nouvelles choses. Et pas juste quelqu’un qui se contente de vous passer des infos sans passion sur les livres.

Me faire voler mes textes

C’est arrivé à plusieurs reprises… Et encore : je ne suis certainement pas au courant de tout ! Je suis tombée sur des gens qui faisaient des copier-coller de mes articles ou de mes chroniques sur leurs propres blogs ou leurs propres réseaux sociaux. Et certains sont parfaitement odieux ! Ils se prennent pour des pourfendeurs de la liberté d’expression au détriment du droit d’auteur. Je ne comprends pas l’intérêt de piller le travail de quelqu’un d’autre. C’est vraiment quelque chose qui me dépasse. Tout l’intérêt d’internet en général et des blogs en particulier, c’est justement de construire quelque chose, de faire entendre sa voix. Pas de voler les autres et de s’approprier leur travail.

Chaque fois que je me suis faite voler un ou des textes, je me suis sentie vraiment mal. Comme si on m’agressait physiquement. Les échanges de mails avec certaines personnes de mauvaise foi pour faire retirer les textes volés ont parfois donné lieu à des échanges violents et des insultes à mon encontre. Comme si demande à respecter la propriété intellectuelle faisait de moi un monstre. Alors que je n’étais pas dans mon tord, bien au contraire.

Comment gérer ce genre de problèmes ? Je n’ai pas de solution idéale. J’essaye au maximum de rester calme et courtoise, mais c’est parfois difficile. Quand on touche à quelque chose qui vous est propre et qui réclame autant de temps au quotidien, c’est dur de ne pas céder à la colère. De garder la tête froide alors que tout ce qu’on a envie de faire, c’est de hurler au voleur.

Les insultes dans les commentaires

Oui, ça aussi ça m’est arrivé. Par principe, je ne filtre pas les commentaires sur le blog. J’estime qu’Alivreouvert est un espace d’échanges où chacun doit pouvoir s’exprimer librement. Mais il est arrivé que certaines personnes laissent des messages haineux. Et là j’ai dû intervenir pour les supprimer.

J’accepte les commentaires de personnes qui ne sont pas d’accord avec ce que j’écris. Mais les insultes, ça ne passe pas. Et surtout, j’encourage au maximum une attitude bienveillante. Si une personne ne peut pas accepter ce principe dans ses commentaires, alors elle a le choix d’aller sur d’autres blogs.

Typiquement, il y a eu surtout deux cas importants. Le premier d’un auteur qui s’en prenait à moi parce que je n’avais pas accepté de chroniquer son livre. La courtoisie de son premier mail au moment de me solliciter contrastait pour le moins avec la violence de son message quelques semaines plus tard. Inutile de préciser qu’à mes yeux, il a perdu toute crédibilité et que je ne chroniquerai jamais aucun de ses ouvrages.

L’autre cas, ce fut une personne qui n’était pas d’accord avec un de mes articles sur les genres littéraires. Elle n’avait jamais laissé aucun commentaire avant ni même liké un post. Et en fait je doute même qu’il s’agissait d’une lectrice fidèle du blog. Elle a dû tomber par hasard sur mon article et s’est carrément lâché dans les commentaires. Son propos : je n’avais rien compris au genre au question et j’étais une idiote. Ce n’est pas le mot qu’elle a employé. Et tout le reste du commentaire était une litanie d’insultes. Pour le coup, c’était tellement peu pertinent que je ne l’ai pas pris de façon personnelle.

En plus de dix ans d’existence, ce blog a parfois l’objet de commentaires vraiment haineux. Et chaque fois ça a été très pénible. Mais heureusement les cas ont été rares. Je fais avec et je passe à autre chose. Et si un jour vous avez envie de vous lancer dans un blog, je vous encourage à faire abstraction de ce genre de commentaires. Ce sont des exceptions : la majorité des gens sont vraiment bienveillants et soutiennent les bloggeurs.

Le harcèlement sur les réseaux sociaux

Je n’ai été confrontée à ce problème qu’une seule fois, mais pour le coup ce fut vraiment violent. C’état sur Facebook. Tout est parti d’un post où j’annonçais un nouvel article de challenge lecture. Et là, je ne l’ai pas vu venir !!! Tout a commencé par un commentaire un peu anodin : une dame me faisait remarquer en commentaire que j’avais tord d’utiliser le mot « challenge » puisqu’il y a déjà le mot « défi » en Français. Je comprends la critique, mais j’ai répondu que je m’estimais libre d’utiliser le mot de mon choix. Là, ça a commencé à déraper.

La même personne a envoyé un second commentaire en forme de GIF : une claque. Sur le moment, je n’ai pas compris qu’on entrait dans une nouvelle dimension des commentaires. Je n’avais jamais été confrontée à du cyber-harcèlement. Et je l’ai pris comme un simple GIF. Mais c’était une erreur. Le propos était effectivement fait pour être violent. Et rétrospectivement, je n’aurais pas dû laisser passer ça.

A partir de là, mes posts sur Facebook ont systématiquement été « pourris » par des commentaires haineux. Non seulement des commentaires de la même utilisatrice, mais aussi d’autres personnes. Les messages de haine alternaient avec des remarques comme quoi je n’aimais pas la langue française.

Vous n’imaginez pas à quel point je me suis sentie mal et dépassée. J’étais démunie face à cette vague de haine. J’anime un blog littéraire. J’ai fait des études littéraires. Je parle de livres et le défends la lecture. Je ne comprenais pas comment ils pouvaient à ce point se méprendre sur ma démarche, juste parce que j’avais utilisé le mot challenge.

J’ai essayé d’entamer un dialogue. De raisonner. D’expliquer. De défendre mon point de vue. Mais c’est impossible d’engager le dialogue avec ce genre de personnes. Ce sont des meutes qui cherchent à chasser.

Et effectivement, après avoir mené ma petite enquête, j’ai découvert que toutes ces personnes appartenaient à un même groupe originaire du Québec. Des personnes qui se disaient les défenseurs de la langue française. Et qui au nom de ça se sentaient autoriser à harceler des gens en ligne.

Une fois que j’ai compris que j’avais à faire à une logique de harcèlement systématique (ils s’en sont pris à d’autres pages Facebook), j’ai simplement supprimer leurs commentaires et bloqué les personnes. Pendant quelques jours il y a eu des tentatives de nouveaux commentaires, et puis ils se sont lassés.

Depuis je suis plus rapide pour la modération. Je ne laisse plus jamais passer ce type de comportement irrespectueux. Un GIF avec une claque, sérieusement ? Non. Mille fois non ! L’anonymat de l’écran ne doit pas encourager cette violence. Et rien ne légitime ce genre d’attitude.

Ma conclusion ?

J’imagine que certains vont se dire que le blog, finalement ce n’est pas glamour. C’est vrai qu’il y a des moments qui ne sont pas drôles. Mais ça reste minoritaire. Dans l’ensemble, ce sont vraiment des exceptions. Je n’ai été que rarement exposée à des comportements violents et irrespectueux. Chaque fois, c’est vrai que ça a été une épreuve difficile. Mais avec le temps et l’expérience, on apprend à mieux réagir. Et surtout, quand on comprend que les personnes sont simplement dans une logique de haine, on comprend que ce n’est pas personnel. Ce n’était pas dirigé spécialement contre moi. Il s’agissait presque à chaque fois de gens qui se permettaient un comportement qu’ils ne se seraient pas autorisés « en vrai ».

J’ai appris à prendre du recul. Et ce qui m’a beaucoup aidé, c’est notamment la bienveillance du reste de la communauté. Que ce soit les personnes qui lisent et qui commentent le blog ou les autres blogueuses. Je ne parle même pas des personnes des maisons d’édition avec lesquelles les échanges peuvent être hyper enrichissants. J’ai rencontré (en vrai et par mails) des gens passionnés et respectueux. Et c’est grâce à eux que tout ça en vaut la peine.

Du coup, si vous avez envie de vous lancer dans l’activité du blogging, je vous encourage de toutes mes forces. Mais soyez réalistes. Oui, vous pouvez être confrontés à des situations de crise. Et comme on doit tout gérer tout seul, c’est parfois dur à encaisser. Mais alors tournez-vous vers le reste de la communauté. Vous verrez que vous trouverez toujours quelqu’un pour vous aider, vous donner des conseils ou simplement pour vous soutenir.

25 réflexions sur “Ce que je n’aime pas dans mon activité de blogueuse

  1. Light And Smell dit :

    Tu as vécu des situations compliquées 😦
    Le coup du gif est inacceptable ! Je suis désolée que ce genre de personnes puisse même prétendre défendre notre langue quand il est juste question de déverser sa haine et violence.
    Heureusement que ton blog t’a quand même apporté beaucoup de jolies choses 🙂

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    • Alivreouvert dit :

      Oui, heureusement que le bilan est très largement positif ! Le coup du GIF, ça m’a totalement sonné à l’époque. Il faut dire que quand j’ai commencé le blog, je n’avais personne autour de moi pour me donner des conseils. Donc j’ai appris sur le tas. Et si j’en parle aujourd’hui, c’est surtout pour informer d’autres personnes qui souhaiteraient se lancer. C’est mieux d’être prévenu de ce genre de débordements pour anticiper et être prêt juste au cas où… Et puis tu le sais, la communauté des blogueuses littéraires est quand même hyper sympa, et ça aussi ça aide de savoir qu’il y a des belles personnes dans la blogosphère !

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  2. Mario Thibault dit :

    Et oui, les réseaux sociaux….que dire de plus que le mot  »sociaux » est loin d’être utilisé à bon escient, et le fait que la virtualité permet tout et n’importe quoi sans conséquences à une catégorie de gens qui supportent  » l’écran à écran » mais loin du face à face réelle…en-tout-cas, nous, on t’aime pour ton magnifique travail 🙂 .

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    • Alivreouvert dit :

      Merci beaucoup !! ce sont tous les encouragements au quotidien, les petits messages, les likes qui aident à passer outre ces problèmes. Et aussi l’expérience : après plus de 10 ans de blog, je me sens nettement plus à l’aise pour gérer les personnes irrespectueuses. C’est vrai quand même que l’adjectif « sociaux » est loin de recouvrir la réalité des échanges sur le web…

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  3. Maman lyonnaise dit :

    Bonjour,
    Voilà un article très intéressant mais qui me laisse très circonspecte.
    Je n’arrive pas à comprendre qu’un blog comme le vôtre puisse susciter de tels comportements. Certains malheureusement ne sont pas capables d’exprimer leur avis autrement que par la violence et l’agressivité. Qui plus est, la facilité de se cacher derrière un écran encourage ce genre d’individus a agir de la sorte. C’est navrant et là-dessus, il faut à mon sens modérer les commentaires et ne pas vous laisser polluer par ces personnes toxiques.
    Quoi qu’il en soit, il ne faut pas que quelques malfaisants de passage vous découragent et vous écœurent. Il est essentiel que le livre soit mis en valeur et promu et vous le faites très bien !

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    • Alivreouvert dit :

      Merci beaucoup ! Je crois qu’en fait certaines personnes sont prêtes à utiliser n’importe quel prétexte pour déverser leur haine sur les réseaux sociaux et les blogs. Et comme vous dites, la modération est vitale pour ne pas transformer un blog en espace toxique. Au début, j’avais des scrupules, je pensais naïvement que c’était une forme de censure. Mais face aux gens qui manquent de respect élémentaire et qui sont dans une logique de violence gratuite, je n’hésite plus. Est-ce que vous-même vous avez eu ce genre de problèmes ? Comment vous avez réagi ?

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  4. topobiblioteca dit :

    Whoua je ne pensais pas que tu avais vécu tout cela ! Je pense surtout aux commentaires méchants et à l’utilisation de tes articles ! C’est scandaleux !
    Je me souviens avoir eu l’impression une fois qu’une personne sur un blog avait pique mon article mais elle avait changé quelques phrases. Le cœur y était mais bon c’est toujours vexant et blessant car on passe du temps à rédiger les articles, ce sont nos mots, nos idées et nos cœurs qui parlent ! Je ne saurais pas comment réagir…

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    • Alivreouvert dit :

      Il y a effectivement des personnes (et des sites littéraires style webzine mais qui n’ont pas une once de professionnalisme) qui n’hésitent pas à copier les textes en effectuant juste assez de changements pour éviter d’éveiller les soupçons. Le problème c’est que c’est dur de les trouver. Je suis désolée que ça te soit aussi arrivé. Et comme tu dis, c’est d’autant plus blessant qu’on y passe beaucoup de temps. Mais déjà ça fait chaud au coeur de voir qu’on est toutes & tous dans le même bateau. Et comme personne n’en parle jamais, je voulais l’évoquer dans un article car c’est au moins l’occasion de se souvenir qu’on est tous confrontés aux mêmes problèmes. En cas de panique, il faut pouvoir compter sur la communauté des blogs et y piocher des conseils utiles !

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  5. Gyslaine LE GAL dit :

    Tout ce que vous relatez ici ne m’est pas inconnu. Le cyber harcèlement je connais personnellement et ce phénomène fait l’objet de mon dernier roman « Sortir de ses griffes » (je suis victime d’un érotomane)

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  6. L'ourse bibliophile dit :

    Tu as eu des moments difficiles, dis donc… Je n’aurais jamais imaginé qu’un blog littéraire puisse susciter des réactions aussi violentes ! C’est aberrant et un peu incompréhensible… En tout cas, tu as bien raison de ne plus laisser passer de choses pareilles. Elles et eux se cachent derrière leur écran, donc c’est facile, mais le blog (ou les RS associés) est ton espace personnel, un endroit où tu dois te sentir à l’aise pour continuer. On peut ne pas être d’accord avec toi, mais pas venir d’insulter ou t’agresser d’une manière ou d’une autre.
    Quant au vol de textes… ça me surprend tout autant ! Je te souhaite de ne plus avoir d’expériences aussi désagréables !
    Pour le rapport à la lecture, je suis aussi passée par des moments compliqués comme beaucoup de blogueuses, je crois. Des moments où je voulais lire plein de nouveautés, et surtout des moments où je me sentais inférieure face au nombre de livres lus par d’autres personnes. Maintenant, je laisse couler, je lis ce que je veux comme je veux et publie comme je veux.
    Bon courage à toi et à bientôt !

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    • Alivreouvert dit :

      Merci beaucoup pour ton commentaire ! En ce qui concerne le nombre de livres lus, moi aussi j’ai fait une fixation, surtout en me comparant avec d’autres blogs. Mais tu as raison de souligner l’importance de publier au rythme qu’on veut. Cette notion de liberté, elle est vraiment au coeur du projet du blog en fait. Et maintenant, tu ne te mets plus jamais de coups de pression ? Parce que moi, typiquement, le seul moment de l’année où je me stresse encore un peu, c’est la rentrée littéraire…

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      • L'ourse bibliophile dit :

        Je suis d’accord au sujet de la liberté. A la base, on fait quand même ça pour se faire plaisir et pour échanger, ça ne me semble pas être un sujet sur lequel il faut se mettre la pression (pourtant, je suis du genre à me la mettre sur à peu près tout le reste !).
        Je crois bien que non… J’ai bien compris que mon rythme de lecture ne me permettra jamais de tout lire ou de suivre le mouvement, et surtout j’ai pris mon conscience de mon envie de pouvoir lire ce que je voulais comme je voulais, c’est-à-dire de pouvoir passer des semaines sur un pavé ou de tout simplement beaucoup moins lire si ce n’est pas ce dont j’ai le plus envie (ce qui n’arrive pas très souvent mais bon). Du coup, à part quand j’en reçois grâce à Babelio, je ne lis quasiment jamais de nouveautés. (Donc typiquement, la rentrée littéraire me passe loin loin loin au-dessus de la tête. ^^)
        Mais je n’ai aucun objectif pour mon blog. Aucun objectif de visibilité, de lien avec des éditeurs (je n’ai pas de SP à part ceux de Babelio), aucun objectif en terme de nombre de vues… Je le fais avant tout pour moi et ça me fait plaisir d’y croiser des gens de la même manière que ça me fait plaisir d’aller les lire. Je suis vraiment pépère sur ce sujet. ^^

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      • Alivreouvert dit :

        C’est génial que tu aies ce rapport vraiment libre à la lecture. C’est quelque chose que j’avais un peu perdu au fil des années, et j’y suis revenue au moment du premier confinement. ça a vraiment été l’occasion d’une remise en question pour moi. Prendre le temps de lire à son rythme c’est hyper important si on veut garder le plaisir. Et c’est génial qu’il y ait autant de blogs littéraires comme le tien qui mettent cette dimension de plaisir à l’honneur. Je pense que ça aide aussi les lecteurs à se déculpabiliser en ce qui concerne leur propre rapport à la lecture.

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      • L'ourse bibliophile dit :

        Eh bien, merci ! Si je peux aider des gens à déculpabiliser, tant mieux ! Je ne voyais pas les choses ainsi, on peut aussi voir ça comme de la paresse. ^^ Et c’est chouette pour toi si tu as pu revenir à un rapport plus apaisé avec la lecture, renouer avec un véritable plaisir !

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  7. lepetitmondedeclemweb dit :

    Article très intéressant qui dévoile un peu la « face cachée » du blog si je puis dire 🙂 Je partage ton ressenti concernant cette sorte d’obligation à la lecture, de devoir toujours lire plus et plus vite pour alimenter le blog. Mais je trouve que cela doit vraiment rester un plaisir de lire et le jour où cela ne sera plus le cas, je pense que je remettrai peut-être en question le blog… Désolée d’apprendre les désastreuses aventures qui te sont arrivées… C’est quand même scandaleux de se permettre de tenir de tels propos… Tu ne fais que partager ton avis ! En espérant que cela ne se reproduise plus… Bon courage !

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    • Alivreouvert dit :

      Merci beaucoup ! Plus j’échange avec d’autres blogueuses littéraires, plus je me rends compte à quel point on passe toutes par des phases de remise en question. C’est agréable, je me sens moins seule avec ce problème. Et jusqu’à présent, à chaque fois j’ai rebondi en me focalisant sur le plaisir de la lecture. Mais peut-être effectivement qu’un jour il faudra accepter l’idée que ce blog ne peut pas continuer éternellement.

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  8. Parlons fiction dit :

    Un article extrêmement intéressant sur l’envers du décor ! Merci beaucoup pour celui-ci, cela fait du bien de lire des retours comme le tien. Je comprends parfaitement cette « pression » qui se glisse doucement jusqu’à toi sans prévenir pour te dire de lire toujours plus, toujours mieux, lire plus de nouveautés, plus de livres de tel genre ou tel genre, de publier tel article rapidement, etc. Au final il s’agit d’une pression que l’on se met soi-même, mais qui est favorisée par pas mal de facteurs extérieurs, notamment les réseaux sociaux. A mes yeux, le rythme d’un blog est différent de celui-ci des réseaux sociaux, le contenu n’est pas le même, ne prend pas non plus le même temps à réaliser, bref, c’est différent. Pour autant, les réseaux sociaux véhiculent l’image du « toujours plus, toujours plus vite » et cela entraîne cette envie frénétique de faire toujours plus. C’est assez difficile de s’en détacher, de ne pas culpabiliser non plus lorsque l’on ne réussit pas à faire tout ce que l’on souhaitait réaliser. C’est un vrai challenge en tant que blogueuse littéraire.

    Pour ce qui est du plagiat, je comprends parfaitement ton ressentiment. Je ressens la même chose. C’est une vraie gifle lorsque l’on voit son contenu apparaître ailleurs, sous un autre pseudo et comme si de rien n’était. C’est également de l’énergie volée, puisqu’il faut ensuite entrer en discussion pour tenter de faire disparaître ce contenu plagié. Bref, ce n’est pas le plus facile. Heureusement que le blogging a également beaucoup d’avantages 😊

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    • Alivreouvert dit :

      Merci ! ça fait plaisir de constater à quel point nous sommes nombreuses à rencontrer le même dilemme : quantité VS qualité. Je n’y avais pas vraiment réfléchi jusqu’ici, mais tu mets le doigt sur quelque chose d’important en évoquant les réseaux sociaux. Beaucoup de gens ont des comptes littéraires, mais ce sont plus des recommandations lectures que des chroniques. C’est hyper ludique comme format, mais ça ne prend pas le même temps à faire. Et à un moment, il faut faire cet effort de prendre du recul par rapport à tout ça. Maintenant j’y arrive mieux, et comme tu le dis, la pression vient surtout de soi-même. Il faut se recentrer sur le plaisir de partager et de lire. Et c’est un des bons côtés du blogging de pouvoir justement échanger avec d’autres passionnés.

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