Aujourd’hui, on va parler un peu de comics avec un personnage féminin que j’adore depuis toute petite : Catwoman ! Les éditions Urban Comics, qui publient les albums DC Comics en France, ont récemment publié une salve de nouveaux tomes. Et plusieurs d’entre eux sont consacrés à la plus célèbre des cambrioleuses à fouet. Catwoman à Rome fait partie de ces dernières parutions. Et cette histoire s’intègre dans l’arc narratif de Batman, Le Long Halloween. A un moment, Catwoman quitte Gotham pour partir enquêter sur ses origines à Rome. Cet opus est donc centré sur cette histoire en forme de spin-off qu’on peut très bien lire sans avoir lu l’autre album de Batman.
Mon résumé
Selina Kyle a décidé d’embarquer pour l’aventure la plus importante de sa vie : lever le voile sur ses origines et découvrir enfin la véritable identité de ses parents biologiques. Elle a déjà une piste : Carmine Falcon en personne. Le parrain de la pègre de Gotham est récemment décédé, et elle a de bonnes raisons de penser qu’il était en fait son père. Mais comment en être certaine ? En retournant là où tout a commencé : en débarquant à Rome, la ville d’origine du parrain. Trainant dans son sillage l’Homme-Mystère pour la seconder dans son enquête, Catwoman ne tarde pas à se frotter à la mafia locale. Dur dur de mener une enquête dans un milieu où la loi du silence règne. Surtout que Selina est régulièrement hantée par ses souvenirs de Gotham. Dans ses rêves, Batman est là comme une image de tentation. Mais peut-elle vraiment imaginer un happy end avec le chevalier noir quand son passé n’est qu’un immense point d’interrogation ?
Mon avis sur Catwoman à Rome
Le premier bon point de cette histoire, c’est qu’elle est très prenante. D’emblée, on se trouve catapulté à Rome avec Selina, confortablement installée dans un avion sur le point d’atterrir à Rome. On découvre immédiatement qu’elle est accompagnée d’Edward Nigma, l’Homme-Mystère… ce qui est un peu surprenant ! Mais là encore, on a rapidement l’explication : Selina a décidé de l’enrôler pour l’aider dans son enquête. Et on ne peut pas dire que Nigma soit un assistant particulièrement zélé ! Le décalage entre les deux est une source d’humour qui apporte du sel à l’histoire.
Malheureusement, une fois passé l’engouement des premières pages, l’histoire patine assez vite. Le style est agréable, mais l’intrigue n’est pas à la hauteur de mes espérances. Elle reste trop superficielle. J’ai trouvé qu’on ne rentrait pas assez dans l’histoire, que l’enquête était bâclée et que les sentiments de Selina sur son passé trop peu exploités. L’histoire en dit plus sur ses angoisses en lien avec sa relation avec Batman que sur ses attentes personnelles au sujet de ses parents biologiques. Du coup, est-ce que ça valait vraiment la peine de l’envoyer à Rome pour mener une enquête aussi peu réussie ?
Le fil rouge de l’histoire, sur les attaques dont Catwoman est victime, est intéressant. Mais là encore, la résolution de l’intrigue était trop précipitée à mon goût. Et au final, j’ai eu du mal à être satisfaite avec la présence de Nigma dans l’équation. Quel est vraiment son intérêt dans l’histoire ? Ses motifs restent flous, et c’est assez frustrant.
Catwoman à Rome : une idée lecture pour qui ?
Je pense que c’est un tome à réserver aux grands fans de Batman, et en particulier à celles et ceux qui apprécient les histoires centrées sur Catwoman. Mais ils ont intérêt à garder à l’esprit qu’ils risquent un peu d’être déçus. Pour un récit complet, je l’ai trouvé trop superficiel, pas assez fouillé, et au final plutôt frustrant.
Néanmoins, il y a des éléments intéressants. Visuellement, il a une esthétique léchée, un rythme de narration nerveux avec un look glamour un peu rétro qui fonctionne très bien avec le personnage de Catwoman. Le charme vintage amène beaucoup de plaisir de lecture. Dommage que l’histoire ne soit pas à la hauteur.