Aujourd’hui, je vous invite à partager une de mes grandes questions existentielles. Pourquoi les romances d’automne (et de Halloween) ne plaisent-elles pas aux lectrices françaises ? C’est un mystère pour moi. Chaque année, c’est la même chose : je guette avec espoir la parution de romances d’automne dans les librairies. Mais rien ne vient. Je vois passer sur les sites anglo-saxons plein de nouvelles couvertures aux belles couleurs bronze. Mais en France, rien de rien ! Je suis à deux doigts de demander l’asile bibliophile au gouvernement du Royaume-Uni !
C’est quoi les romances d’automne ?
Comme son nom l’indique bien, une romance d’automne est une histoire romantique qui se déroule dans une saison bien précise : l’automne. C’est en quelque sorte une célébration du côté romantique de l’automne : les belles couleurs des arbres, le début de la saison du cocooning…
Au départ, les romances d’automne sont nées à cause de Halloween. Pas tant parce qu’elles parlaient de cette fête traditionnelle anglo-saxonne que parce qu’elles avaient lieu à un moment de l’année très festif. Halloween ouvre la grande saison des fêtes de fin d’années puisqu’après elle on retrouve Thanksgiving, Noël et le jour de l’An. Dans les pays anglo-saxons, il n’est pas rare non plus que le début d’automne soit la période des festivals pour les petites villes de province. Ces Harvest Festivals sont l’équivalent de nos fêtes des moissons, sauf qu’ils interviennent plus tard que nous. Vous l’aurez compris, l’automne est donc une saison festive pour les anglo-saxons. Et ça méritait bien de servir de cadre pour des romances !
Pourquoi un tel succès ?
De ce que j’ai pu observé, les romances d’automne connaissent un succès plus grand depuis quelques années. En fait, j’ai l’impression que la vogue des cosy mysteries leur a donné un coup de pouce. Je m’explique. Les cosy mysteries ont remis à la mode les histoires « à la campagne », ou en tout cas dans des petites communautés. On retrouve le sens du vivre ensemble. On remet à la mode les valeurs traditionnelles, y compris les fêtes auparavant jugées ringardes. Les cosy mysteries offrent un cadre idyllique loin du stress de la vie quotidienne. Et à l’heure où tant de gens se lancent dans des changements de vie (reconversion professionnelle et/ou déménagement à la campagne), tout ça fait sens. Sauf que les cosy mysteries, par définition, sont des histoires policières ! Les romances d’automne sont une alternative légèrement moins sanglante. Elles présentent une vie douce avec un happy end et un cadre dépaysant pour se plonger dans une histoire romantique.
Et en France : pourquoi on n’a pas nos romances d’automne ?
Dans l’Hexagone, on a tendance à toujours avoir un ou deux trains de retard sur les modes littéraires ! Les cosy mysteries nous ont frappé quelques années après les pays anglo-saxons. Idem pour le revival de la fantasy et pour la bromance. Le côté positif, c’est que j’ai bon espoir que les romances d’automne commencent à fleurir dans nos librairies tricolores d’ici quelques années !
Je pense aussi que l’automne n’a pas la même connotation pour le public français que pour les anglo-saxons. Nous ne faisons pas le lien entre cette saison et les fêtes. Je veux dire par là que la Toussaint n’est pas exactement un rendez-vous qui donne envie de se jeter sur une bonne histoire d’amour ! (à part Les Hauts de Hurlevent à la rigueur) C’est donc plus compliqué pour les éditeurs de lancer de telles romances sur le marché français, sans un cadre porteur pour les installer dans l’imaginaire des lectrices.
Quelles romances d’automne peut-on lire ?
Alors, mes recommandations lectures vont être rapides : en version française il n’y a rien ! En revanche, si vous lisez en anglais, il y a plusieurs romans bien sympathiques en version originale. Je vous invite donc à découvrir :
- Autumn Skies over Ryby Falls, de la talentueuse Holly Martin
- An Autumn Crush, de Milly Johnson
- Autumn Dreams at Mermaids Point, de Sarah Bennet
- An Autumn Hideaway, de Margaret Amatt (c’est en fait le 4e tome de la série Scottish Island Escapes)
- The Bakeshop at Pumpkin and Spice, de Donna Kauffman
Avec ça, je pense que vous avez déjà de quoi découvrir les romances d’automne dans de bonnes conditions. Promis : dès que les maisons d’édition françaises se lancent sur le créneau, je refais un article sur le sujet !
J’ai vécu en Amérique du Nord, et il est vrai que les fêtes n’ont pas du tout la même importance ici, même en ce qui concerne Noël. Là-bas, beaucoup de maisons sont décorées de la tête aux pieds, si je puis dire pour Halloween, Noël, etc., alors qu’ici, c’est tout gris 😦 Halloween ne faisant pas nécessairement penser à la romance, les lecteurs n’en profitent peut-être pas non plus du coup… Beaucoup de gens veulent juste que l’automne passe vite vite. Je vois déjà pas mal d’articles à propos de romances de Noël, qui sont un peu plus prisées, donc j’ai l’impression que les lecteurs passent vite à Noël, et que l’automne leur paraît plutôt synonyme d’horreur, polar ou de fantasy, comme tu l’as souligné. Parfois aussi juste des lectures « doudous », nos livres préférés, etc.
Et puis on propose globalement peu de romance en France dans le monde éditorial, j’ai l’impression. Je me trompe peut-être, vu que ce n’est pas un genre que je lis tellement, mais je vois souvent revenir les deux/trois mêmes maisons d’édition, qui sont souvent, j’ai l’impression, mises de côté par les autres lecteurs.
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Merci beaucoup pour ton commentaire, d’autant que tu mets le doigt sur quelques chose de très intéressant. En effet, les romances publiées en France dépendant principalement d’une poignée de maisons d’édition, ce qui ne favorise pas forcément l’émergence de certains sous-genres en France. Publier des choses trop différentes représente forcément un risque si jamais les lectrices françaises n’adhèrent pas. Et comme tu l’as si bien souligné, il y a aussi un sacré fossé culturel entre la tradition festive anglo-saxonne et notre grisaille française. D’ailleurs, il a fallu attendre longtemps avant de voir les romances de Noël se faire une place en France.
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Je t’avoue que n’appréciant pas particulièrement les romances de saison, du moins et c’est très personnel, je n’en vois pas l’utilité, cela ne me dérange pas que cette tradition de la romance automnale n’ait pas frappé à nos portes…
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Sans regrets alors ! C’est un pan un peu particulier de la romance, et je comprends complètement que ça n’intéresse pas tout le monde. Surtout qu’il y a déjà pas mal de choix dans l’univers de la romance.
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J’espère néanmoins que les amateurs auront un jour ou l’autre l’occasion d’en trouver sur le marché français…
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Pour ma part, je les apprécie de plus en plus!
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Il y a de belles choses à découvrir. Et souvent, ce sont des histoires qui évoquent la famille de manière touchante.
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oui, et d’ailleurs je crois que c’est surtout ce que j’aime. Ca et l’idée que les voisins se connaissent vraiment, et pas seulement de vue
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je suis comme toi : c’est un aspect que je trouve très agréable.
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Effectivement, je n’avais jamais entendu parler des romances d’automne ! Peu adepte de romance en général mais assez férue de romances de Noël et grande amatrice des saisons automnales, je vais bien me noter les titres que tu conseilles et garder un œil ouvert sur les prochaines sorties d’automne, au cas où…
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Il a fallu du temps avant que les romances de Noël se démocratisent en France, donc je pense qu’on finira bien par avoir des romances d’automne.
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Merci pour ces conseils !
Je pense emprunter à ma médiathèque dans la semaine « L’arbre d’Halloween », de Ray Bradsbury ; cela fait un moment que je cherchais une histoire « de saison ».
J’avoue que les romances de saison ne m’attire pas plus que cela.
Merci pour cet article intéressant !
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Avec plaisir, et très bonne lecture à toi. Je me permets de te conseiller Le Meurtre de Halloween, un de mes Hercule Poirot préférés.
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