Sortilège d’une nuit d’été est le second tome de la quadrilogie de Julia Quinn : Le Quartet des Smythe-Smith. Si vous avez aimé La Chronique des Bridgerton, alors vous ne manquerez pas de succomber au charme de la famille Smythe-Smith. Ils n’ont aucun sens musical, mais leur concert annuel est l’occasion de formidables péripéties. Chaque tome se centre sur l’une des musiciennes du quartet. Pour échapper à l’humiliation publique, les Smythe-Smith ont une règle : le mariage ou la mort ! Inutile de préciser que l’humour acide Julia Quinn fait encore une fois des merveilles avec cette romance historique bourrée de peps.

Daniel Smythe-Smith est rentré d’exil juste à temps pour assister au concert annuel de sa famille. Encore une fois, sa soeur et ses cousines se sont surpassées pour assassiner Mozart. Mais après avoir été privé de sa famille pendant des années, même la souffrance musicale est un plaisir ! A l’occasion du concert, il rencontre miss Wynter, la nouvelle préceptrice de ses jeunes cousines. Le coup de foudre est immédiat, d’autant que la jeune femme, pleine de tendresse pour ses pupilles, n’a pas hésité à jouer du piano pour sauver le concert suite à une défection inopinée ! Daniel est charmé, mais la belle résiste. Et pour cause : mademoiselle Wynter cache un secret. Et elle compte bien tout faire le garder, même si cela implique de résister au charme désarmant de Daniel Smythe-Smith.

Je n’ai que deux problèmes avec la saga du Quartet des Smythe-Smith. D’abord, j’aimerais qu’il y ait plus de livres ! Ensuite, je voudrais que Julia Quinn (et ses éditeurs français) trouve des titres un peu moins sirupeux. Mais franchement, ce sont vraiment les deux seuls défauts que je peux trouver !

La lecture de Sortilège d’une nuit d’été a été une belle aventure. L’histoire commence un peu avant la fin du premier tome de la série… Et évidemment, comme à mon habitude, je n’ai pas lu les livres dans l’ordre. Mais pas de panique : on comprend quand même très bien l’histoire.

Julia Quinn nous présente deux personnages aux antipodes : Daniel, un charmeur bourré d’humour, et Anne Wynter, une jeune fille qui a la tête sur les épaules et tient à rester à sa place. En quelque sorte, il y a une formidable bataille interne entre la romance historique comme on la connait (pleine de clichés, mais c’est ça le plaisir) et une veine plus réaliste qui s’intéresse à des personnages plus crédibles. Du coup, l’ensemble est surprenant, mais ça fonctionne à merveille. Daniel est irrésistible, et Anne dévoile un personnage féminin nuancé, bien ancré dans la vie de l’époque. Elle évoque le destin des femmes contraintes de respecter les règles sociale sous peine de se voir exclue, sans ressources pour survivre.

Les aspects réalistes de l’histoire offrent de la profondeur. Ils nourrissent l’histoire en lui apportant plus d’intensité dramatique que dans les autres tomes de la série. Mais Julia Quinn n’abandonne pas pour autant son sens de l’humour, rassurez-vous ! Comme toujours, on a droit à des dialogues ciselés, à des scènes cocasses et à une cohorte de personnages secondaires plus attachants les uns que les autres. Mention spéciale pour les trois jeunes cousines de Daniel. Des gamines adorables (et un peu infernales) qui illuminent chacune des scènes dans lesquelles elles apparaissent.

Sortilège d’une nuit d’été a vraiment été une lecture très agréable. Ce livre est drôle, agréable à lire, plein de rebondissements. Les personnages sont attachants et ne manqueront pas de vous faire rire. Une fois le livre terminé, on ne peut que se lancer dans la lecture du troisième tome de la série, Pluie de baisers. Spoiler : c’est mon roman préféré de la série !