Je suis enfin venue à bout de mon écoute du livre audio du Sorceleur, Le Dernier Voeux. Une expérience de quasiment trois mois. Il faut dire que j’ai été ralentie par les vacances de Noël et mon temps passé en Bourgogne. J’écoute principalement les livres audio dans mon bain. Donc quand je ne suis pas chez moi et qu’il n’y a pas de baignoire à proximité, c’est plu compliqué ! Mais trêve de plaisanterie, l’heure est venue de faire la chronique. Une chronique que j’avais annoncé pour novembre, c’est dire comme je suis hyper en avance !
Guerrier, magicien, un peu chimiste et médecin sur les bords… Un sorceleur est une sorte de tueur à gages spécialisé dans les créatures magiques. Il rend en quelque sorte un service public pour préserver les populations des villages de toute attaque de nuisible, grand ou petit, avec ou sans capacités magiques. Gérald de Rive a reçu un entraînement spécial quand il était enfant. Depuis, il parcourt les routes, seul avec Ablette, sa fidèle monture. Au cours de ses pérégrinations, il rencontre de nombreuses personnes. Certaines sont bienveillantes, d’autres pas. Et même s’il cherche avant tout à rendre à oeuvrer en faveur de sécurité de tous, il lui arrive très souvent d’être lui-même mis au ban de la société à cause de ses compétences magiques dont tout le monde se méfie.
J’ai découvert Le Sorceleur avec la série Netflix, l’année dernière. Mon frère m’avait déjà parlé des jeux vidéos, mais je n’avais jamais lu les romans écrits par Andrzej Sapkowski (un auteur qui vous fera gagner beaucoup de points au scrabble). Je me suis lancée dans le visionnage de la série avec un enthousiasme modéré. Franchement, ce n’est pas la série du siècle. Mais l’univers me semblait intéressant, et j’ai voulu lire les livres. En découvrant leur adaptation en livre audio sur Audible, j’ai sauté le pas. Et me voilà, quasiment trois mois plus tard. Il faut dire que l’écoute du premier tome, Le Dernier Voeux dure quand même 12 heures. Oui, ça fait beaucoup de bains !
J’ai trouvé cette expérience d’écoute très agréable, principalement parce que la voix du narrateur, Nicolas Justamon, est vraiment très plaisante. C’est une voix grave, qui se prête très bien au personnage de Gérald et à l’univers du Sorceleur. En plus, il « prend d’autres voix » pour faires les différents personnages, et ça passe très bien. On se sent pleinement embarqué dans cette ambiance, au gré des péripéties de l’intrigue.
Mon seul problème, c’est que, comme avec la série, j’ai trouvé l’histoire très décousue. Il serait plus juste de dire qu’il s’agit de nouvelles car les aventures ont rarement de choses en commun. Elles se suivent sans réelle cohérence. Et même si certaines sont particulièrement prenantes, j’ai trouvé que d’autres n’avaient pas beaucoup d’intérêt.
Comme dans la série, il est difficile de se situer par moment : où est Gérald ? L’histoire suit-elle la précédente ? Quand se déroule-t-elle ? De quoi parle-t-il ? Le Sorceleur soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Et au bout d’un moment, ça devient un peu frustrant pour la lectrice que je suis. J’aime le suspens. Pas me faire balader par un livre.
Le livre audio est formidable. Le seul problème, c’est le livre en lui-même. C’est un univers sympa. Et j’aime beaucoup l’idée d’un tueur à gages pour créatures magiques. Le personnage de Gérald a une humanité profonde très émouvante, cachée derrière une froideur apparente due à son métier. Cette dualité fonctionne très bien et apporte de la profondeur à l’histoire. Mais je n’ai pas adhéré à la construction narrative de l’ensemble. D’une certaine façon, je crois que le format de l’audiolivre m’a sauvé. Si j’avais eu le livre papier entre les mains, je l’aurai certainement abandonné avant la fin. Mais la narration vocale était tellement plaisante que j’ai joué le jeu jusqu’au bout.
Une demi déception donc ! Quant à savoir si j’écouterai la suite, alors là je n’en ai aucune idée pour l’instant.
3 réflexions sur “Le Sorceleur, le dernier voeu en livre audio”