La Soupe de Kafka : la littérature passe à table !

Quand on fait l’effort de sortir des sentiers battus, on est souvent récompensé par de belles curiosités. Et pour les lecteurs, ça signifie tomber sur des bouquins improbables auxquels on ne se serait pas forcément intéressé si quelqu’un nous en avait parlé. Mais le fait de tomber dessus par hasard a tendance à piquer notre curiosité et nous donner envie de feuilleter ce genre d’ovnis littéraires. Vous avez déjà remarqué ? Dernier exemple en date avec un drôle de livre que j’ai eu la chance de découvrir en décembre dernier. Il s’agit de La Soupe de Kafka, un recueil de textes écrits par Mark Crick en hommage aux plus grands auteurs de la littérature mondiale, et paru chez Baker Street. Malgré un titre extrêmement improbable, la promesse affichée sur la couverture fait rêver : « Une histoire complète de la littérature mondiale en 19 recettes » !

« Qui évite le petit déjeuner vit rarement sa vie à fond ». Vous ne connaissez pas cette maxime de La Rochefoucauld : rassurez-vous, c’est normal ! Au fil des pages de ce livra franchement pas triste, Mark Crick se fait un malin plaisir à inventer la vie à la table des plus grands noms de la littérature. D’un auteur célèbre à l’autre, Mark Crick se prête au jeu du pastiche pour nous livrer des morceaux de gourmandises littéraires avec à chaque fois une véritable recette suivie d’une mise en situation tout aussi savoureuse. Le résultat est désopilant !

Si certains textes, comme celui sur les maximes de La Rochefoucauld, celui sur le gigot de Raymond Chandler ou encore le texte consacré à Dickens, sont franchement à pleurer de rire, d’autres se font plus tendre plus être davantage dans l’esprit des auteurs auxquels ils rendent hommage. Par exemple, j’ai trouvé que le texte consacré à Virginia Woolf était vraiment prenant, très intime et assez poétique même. Chaque texte proposé par l’auteur est véritablement dans l’esprit de l’auteur évoqué, et c’est un sacré tour de force.

Evidemment, tout l’intérêt de ce genre de livre est de ne pas avoir la même chose à chaque page. Et en effet, le pari est réussi. On passe de recette en recette, et on ne sait jamais à quoi il faut s’attendre. Grâce au format relativement court des différents textes, l’ouvrage est très rythmé. On peut aussi bien le lire du début à la fin comme un roman, ou alors picorer au fil de l’eau en l’ouvrant à une page au hasard. Plus qu’un simple exercice de style, La Soupe de Kafka célèbre la littérature dans ce qu’elle a de chaleureux et de généreux, comme quelque chose qui se partage et se savoure. Une idée à laquelle j’adhère depuis toujours !

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