Pour ceux qui n’avaient pas suivi, la semaine qui vient de s’achever n’était pas n’importe quelle semaine puisque c’était la semaine de remise des Prix Nobel. Au fil des jours, nous avons donc découvert avec émotion les noms des différents récipiendaires des prix, et jeudi ça a notamment été l’apothéose pour les lecteurs frémissants du monde entier (ok, j’en fais un tout petit trop) : le Prix Nobel de littérature 2017 a été annoncé et c’est le romancier Kazuo Ishiguro qui a remporté la timbale cette année. Bravo à lui ! Mais au fait, qui est ce monsieur ?

Comme son nom ne l’indique pas, Kazuo Ishiguro est un romancier britannique. Mais c’est normal d’avoir des doutes car le monsieur est japonais d’origine, ce qui explique ce patronyme à consonance asiatique. Et pour une fois ce n’est pas franchement un illustre inconnu que le Nobel de littérature récompense puisque l’auteur a plusieurs succès à son actif, notamment le très remarqué Les Vestiges du jour qui avait même fait l’objet d’une adaptation au cinéma avec Anthony Hopkins et Emma Thompson, excusez du peu. Plusieurs autres de ses romans se sont régulièrement retrouvé en tête de gondole et, en l’espace d’une trentaine d’années, le romancier s’est taillé un nom auprès du grand public. C’est donc à la fois un succès critique et un succès populaire qui est salué avec ce prix Nobel de littérature 2017. Et pour ceux d’entre vous qui n’ont pas encore eu la chance de découvrir les romans de Kazuo Ishiguro, sachez qu’ils sont tous disponibles en France en collection poche. Elle est pas belle la vie ?!

Je sais que cette année encore, beaucoup de noms ont circulé pour le prix Nobel de littérature. L’un de ceux que j’ai retenu a été Margaret Atwood. Il est vrai que cette auteure mériterait évidemment le Prix, mais ce que j’ai trouvé intéressant c’est que pour une fois la rumeur ne venait pas des critiques/journalistes mais du grand public. 2017 a véritablement été l’année de Margaret Atwood car le grand public a découvert avec beaucoup d’enthousiasme La Servante écarlate grâce à la série produite par Hulu (sous le titre original The Handmaid’s tale). Un tour de force impressionnant pour plusieurs raisons, l’une des plus intéressantes étant que le livre date des années 1980 ! Alors même si tout le monde se passionne aujourd’hui pour l’œuvre de la romancière canadienne, l’académie du Nobel n’a pas pris en compte cet élan tardif. Pas grave, ça ne va pas enrayer l’enthousiasme du public pour cette œuvre passionnante et militante. Mais en tout cas, je suis ravie de voir que cette année, une fois n’est pas coutume, beaucoup de lecteurs et de curieux se sont intéressés à la remise du Prix. Il faut dire qu’après les débats passionnés de l’année dernière autour de la victoire de Bob Dylan, on ne pouvait pas s’attendre à moins !