Les Yeux jaunes des crocodiles, roman de Katherine Pancol

Chronique de Julie

Est-il vraiment nécessaire de présenter aujourd’hui Katherine Pancol ? Autant appréciée que critiquée, la romancière française a su s’imposer au fil des années grâce à ses personnages aussi légers que torturés. Sorti en 2006, Les yeux jaunes des crocodiles a très rapidement atteint le sommet des listes des plus grands best-sellers, se vendant à plus de deux millions d’exemplaires. Le roman a d’ailleurs été adapté pour le cinéma en 2014 avec Julie Depardieu et Emmanuelle Béart dans les rôles-titres. Maintes fois récompensé, ce premier tome d’une trilogie qui est devenue une référence de la littérature française contemporaine mérite assurément une lecture, voire plus !

Tout oppose Joséphine Cortès, chercheuse en histoire médiévale et mère de deux filles abandonnée par son mari, à sa sœur Iris, une sublime dilettante au mari riche et attentionné. Pourtant, les deux quadras au destin diamétralement opposé vont devoir compter l’une sur l’autre pour sortir la tête de l’eau et s’échapper de leurs univers étouffants. Fragile et écrasée par une famille qui lui en demande toujours trop, Joséphine va apprendre à se battre pour s’imposer et devenir enfin elle-même. Entourée d’une meilleure amie britannique pleine de mystères, d’un beau-frère plein d’attentions et de filles aux caractères bien trempés, elle s’apprête à découvrir ce qu’elle veut… et ce qu’elle ne veut pas !

Refroidie par certaines critiques qui annonçaient le pire, j’avais un peu peur de me plonger dans une intrigue simpliste et trop réchauffée. Katherine Pancol, qui n’en est pas à son coup d’essai, a cependant su relever le niveau en offrant une histoire pleine de tendresse et de profondeur. Cette dernière repose notamment sur une galerie de personnages qui ne manquent pas de charme ! Si je reproche un peu à l’auteur d’être rentrée dans la caricature et les stéréotypes, cela ne m’a pas empêché de pénétrer à 100% dans son univers. Au fil des pages, je me suis surprise à considérer toute cette smala comme mes propres amis, comme des proches, et j’aurais bien aimé secouer Joséphine de temps en temps, ou me rapprocher moi aussi du très sexy Luca. Je crois que le principal talent de Katherine Pancol réside en cette capacité à nous faire vivre des moments exceptionnels et inattendus, au cœur d’un quotidien qui semble banal de prime abord.

On n’a pas le temps de s’ennuyer tant on s’implique dans les différentes intrigues qui s’entremêlent, et on est presque surpris lorsque le mot fin arrive sur la dernière page. L’émotion est telle que j’aurais aimé que le livre ne se termine jamais. Heureusement, l’auteur a prévu le coup, et il est possible de suivre de nouveau les aventures de Zoé, Josiane, Philippe ou Gary dans les deux tomes suivants, La valse lente des tortues et Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi.

Si certains diront qu’on est loin de la « grande littérature », Les yeux jaunes des crocodiles a été pour moi un très agréable moment de détente, me tenant en haleine jusqu’à la fin. Les amateurs d’histoires originales et pleines de vie ne pourront qu’être séduits par cette saga qui, on l’espère, ne s’arrêtera pas trop rapidement !

Julie

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