Inferno : un nouveau Dan Brown adapté au cinéma

infernoAprès le gros succès du film tiré du Da Vinci Code, puis le succès relatif de sa suite Anges & Démons, Ron Howard et les producteurs hollywoodiens ont décidé de remettre le couvert pour un troisième film tiré des aventures de Robert Langdon, le héros de papier inventé par Dan Brown. Et surprise, ce n’est pas Le Symbole Perdu, troisième tome de la saga, qui se retrouve sur grand écran mais Inferno, le quatrième et à ce jour dernier livre paru. On oublie l’intrigue sur la franc-maçonnerie américaine en plein coeur de Whasington, pour aller plutôt à la rencontre de Dante au beau milieu de la belle ville de Florence. Mais que vaut vraiment cette nouvelle adaptation sortie mercredi dernier dans les salles obscures françaises ?

Tout va mal pour Robert Langdon. Il se réveille dans un hôpital, à Florence, en Italie, et n’a plus le moindre souvenir des dernières 48 heures. Que fait-il là ? Pourquoi a-t-il quitté les Etats-Unis ? Et plus important : pourquoi quelqu’un a-t-il essayé de le tuer ? La situation devient encore plus précaire après qu’une gendarme italienne ait tenté de le tuer dans sa chambre d’hôpital. Désormais aidé par une jeune médecin anglaise particulièrement futée, le professeur Langdon n’a pas d’autre choix que de remonter la piste en se servant des rares indices à sa disposition, à commencer par une illustration des niveaux de l’enfer de Dante. Et quand il s’avère qu’un virus pire que la peste sera lâché dans les douze prochaines heures, les enjeux augmentent encore. Pour déjouer le complot qui se trame afin d’exterminer une partie de la population mondiale, Robert Langdon va devoir faire vite et trouver trouver le lieu où le virus est caché. Sauf qu’en même temps, il doit semer les agents de l’Organisation Mondiale de la Santé et ceux d’une organisation secrète qui cherchent à le tuer.

Comme toujours dans les histoires de Dan Brown, on commence dès le départ par une situation critique et on se lance après dans une course contre la montre. Dans cette folle aventure, les théories du complot ont la part belle, et l’esprit doit l’emporter sur le muscle pour permettre aux « gentils » de gagner à la fin. Un peu simpliste ? A peine !

J’ai beaucoup aimé Da Vinci Code qui était un film prenant avec un propos original et un bon casting. Anges & Démons était sympathique mais un peu moins bien du fait que l’histoire était un peu moins riche et ménageait moins de rebondissement. Soyons clair d’entrée de jeu : ce Inferno ressemble plus à Anges & Démons qu’au Da Vinci Code. La morale de l’histoire est peut-être qu’on ne peut pas toujours répliquer le succès d’une histoire.

Il y a pourtant de bonnes choses dans cette adaptation, à commencer par les retrouvailles avec Tom Hanks, parfait dans le rôle de ce professeur d’université pas très porté sur l’action mais assez malin pour s’en sortir malgré tout. Le personnage est toujours aussi agréable, et c’est clairement sur ses épaules que repose tout l’intérêt du film.

Ensuite, autre bon point sur l’idée de départ : un groupe de gens un peu cinglés pense que la surpopulation humaine est un fléau pour l’Humanité. Ils décident donc de supprimer une partie de cette population humaine pour donner une chance aux autres de s’en sortir. Pour cela, ils utilisent un virus qu’il faut retrouver avant qu’il ne contamine le monde.

Encore un bon point avec Dante, l’auteur italien, qui sert ici de « cadre intellectuel » pour supporter toute l’histoire. C’est amené de façon un peu maladroite, mais l’idée est bonne et elle permet de creuser un peu l’impact énorme que la représentation de l’enfer par Dante a eu sur la culture populaire occidentale. Dommage que ce ne soit pas mieux mis en avant dans le film car je suis un peu restée sur ma faim. Et je pense que tous les lecteurs passionnés auront ressenti la même chose que moi.

En revanche, du côté des points faibles, il faut dire que la stratégie narrative n’est franchement pas originale. Quand on a vu les deux premiers films, on s’attend forcément à ce qu’un personnage retourne sa veste et trahisse Langdon… ô surprise, ça arrive effectivement dans Inferno ! J’imagine que les scénaristes ont simplement suivi l’intrigue inventée par Dan Brown, mais la fidélité aveugle à un auteur n’est pas toujours une bonne chose. Le fait est qu’il y a assez peu de rebondissements dans le film que le spectateur n’a pas anticipé.

Autre point faible qui m’a un peu déconcerté : cette nouvelle adaptation manque un peu souffle. Dans les deux premiers films, tout se passait en l’espace de quelques heures au même endroit. Du coup, on avait vraiment l’impression d’une course contre la montre frénétique. Or là, on change de lieu, le temps passe et s’étire dangereusement… mais le suspens n’est pas franchement au rendez-vous.

Avec peu d’originalité et plusieurs grosses maladresses narratives, ce nouveau film est vraiment très moyen. Il offre un divertissement agréable mais quand on sort de la salle, il ne laisse pas une grosse impression. Clairement, le meilleur opus de la saga reste Da Vinci Code. Je ne sais pas si l’équipe de production se lancera dans une nouvelle adaptation (après tout, il reste un livre sur le carreau), mais je crois qu’il faut s’en tenir là. L’idée est arrivée à épuisement et c’est bien dommage. Ou alors, il faut carrément partir sur des histoires originales en gardant le personnage principal (qui reste tout de même le meilleur atout de ce film).

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