Escale #7 : Le Royaume-Uni et l’Irlande (et l’Australie)

londres

Vu d’ici, vous allez me dire que le titre est à rallonge, pas clair du tout, et surtout que la coordination géographique n’est pas assurée. Et vous aurez raison ! Pour tout vous dire, j’ai eu un petit souci avec l’étape du jour : je comptais faire le Royaume-Uni et l’Irlande, et là je me suis rendue compte que je n’avais pas parlé de l’Australie ! Que faire ? Il aurait fallu que je pense à faire un article sur les littératures du Commonwealth, mais j’ai déjà traité le Canada, alors quoi ? En désespoir de cause, j’ai donc décidé de faire fi de la géographie et de raccrocher l’Australie au Royaume-Uni… promis, c’est juste pour aujourd’hui !

L’Angleterre, d’un strict point de vue littéraire, c’est la grande passion de ma vie. Je ne saurais pas exactement vous dire comment et quand c’est arrivé, mais c’est comme ça : j’aime la littérature anglaise ! Encore qu’en disant ça, je ne fasse pas justice aux Lettres anglaises, parce que l’Angleterre n’est pas toute seule, et souvent les frontières littéraires ne sont pas claires, surtout pour nous autres lecteurs français. J’ai lu une fois un article écrit pas un anglais qui disait en substance ceci : il n’y a guère que pendant le Tournoi des six nations que les français arrivent à faire la différence entre l’Angleterre, l’Ecosse et le Pays de Galles. Le reste du temps, ils pointent du doigt cette grande île en l’appelant « l’Angleterre ». Un énoncé loin de la vérité politique et littéraire. Car c’est bien vrai : nous avons parfois du mal à dresser les frontières au bon endroit. Par exemple, beaucoup de lecteurs français pensent qu’Oscar Wilde était anglais (il était irlandais) ou encore qu’Arthur Conan Doyle était anglais (il était écossais).

Ce qui est vrai en revanche, c’est qu’il existe une véritable hégémonie de l’Angleterre en matière de littérature. Pourtant, dans l’ombre de cette première place se cachent de superbes littératures qui ne demandent qu’à être découvertes. La poésie irlandaise peut être considérée comme la huitième merveille du monde ; l’inventivité écossaise mérite d’être saluée puisqu’elle a illuminé le monde avec des récits incroyables ; les classiques gallois ont trempé leurs plumes dans leurs larmes pour hisser haut les couleurs de leur tradition de conteurs.

Pour l’Australie, le cas est un peu différent. Ce pays est lié au « vaisseau mère » depuis la colonisation de ce territoire à l’autre bout du monde. Comme la littérature américaine, la littérature australienne s’est d’abord ancrée dans une tradition européenne. Mais elle s’en est vite affranchie : parce que la vie était différente et qu’une nouvelle culture était en train de naître. Il fallait une littérature locale pour rendre compte de ça, et c’est ainsi que les premiers livres australiens sont nés. Aujourd’hui, la littérature australienne reste peu connue en France, certainement du fait qu’on la connait mal et qu’elle n’est pas représentée par des noms aussi célèbres que les Lettres américaines. Mais l’Australie n’a rien à envier à sa cousine, et vous verrez que cette littérature pour le moins exotique recèle aussi des pépites.

Sans plus attendre, je vous propose donc de découvrir ma sélection. Je suis absolument désolée qu’elle soit si limitée, et tout le monde va me dire qu’il manque des livres. Mais c’est un tour du monde « en 80 livres » et je ne peux pas tout mettre par souci de clarté. J’ai donc à chaque fois choisi des ouvrages que je trouve particulièrement représentatif de l’influence de la littérature en question, de sa créativité et aussi de sa diversité.

Littérature écossaise :

  • Ivanhoé, de Walter Scott
  • L’Etrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, de Robert Louis Stevenson
  • Une Etude en rouge, d’Arthur Conan Doyle
  • Peter Pan, de James Matthew Barrie
  • Portes ouvertes, de Ian Rankin

 

Littérature galloise :

  • Ce Monde est mon partage et celui du démon, recueil de poèmes de Dylan Thomas
  • Les Piliers de la terre, de Ken Follett

 

Littérature irlandaise :

  • Les Voyages de Gulliver, de Jonathan Swift
  • Portrait de l’artiste en jeune homme, de James Joyce
  • Dracula, de Bram Stoker
  • L’Importance d’être Constant, pièce de théâtre d’Oscar Wilde
  • Le Prince noir, d’Iris Murdoch

 

Littérature anglaise :

  • Le Songe d’une nuit d’été, de William Shakespeare
  • Frankenstein, de Mary Shelley
  • Les Hauts de Hurlevent, d’Emily Brontë
  • Un Chant de Noël, de Charles Dickens
  • Les Aventures d’Alice au Pays des Merveilles, de Lewis Carroll
  • Merci Jeeves, de P.G. Wodehouse
  • 1984, de George Orwell
  • Casino Royal, d’Ian Fleming

 

Littérature australienne :

  • Les Oiseaux se cachent pour mourir, de Colleen McCullough
  • Défauts dans le miroir, de Patrick White
  • Cocaïne blues, de Kerry Greenwood

 

Le périple fut long et chargé, mais nous touchons au but. Je suis désolée d’être passée un peu vite sur le Pays de Galles et l’Australie, et de m’être un peu trop attardée sur l’Angleterre. En même temps, c’était prévisible, et il y a effectivement tellement de choses à dire sur l’Angleterre !

J’ai le regret de vous annoncer que nous arrivons bientôt à la fin de notre aventure littéraire. Notre prochaine étape sera aussi la dernière, et nous ferons un rapide tour d’Europe pour découvrir nos littératures voisines. Au programme des visites : l’Italie, l’Espagne, la Belgique, la Grèce… De beaux livres en perspective !

En attendant, je vous souhaite à tous de belles lectures.

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