La rue Raynouard, située dans le XVIe arrondissement de Paris, peut intéresser les fans de littérature pour trois raisons. Tout d’abord, elle a été nommée en l’honneur de François Raynouard, un philologue et dramaturge français qui fut membre de l’Académie Française (dont il fut d’ailleurs le secrétaire perpétuel jusqu’à ce que sa mortalité l’emporte sur la perpétualité de la charge). Ensuite, c’est rue Raynouard que Maurice Leblanc situe l’une des affaires menée par Arsène Lupin (saurez-vous retrouvez laquelle ?). Mais surtout, les visiteurs en quête de maisons d’écrivains auront deviné que c’est rue Raynouard que se trouve la maison de Balzac.

C’est au numéro 47 que se trouve l’ancienne demeure d’Honoré de Balzac, très en contrebat de la rue, à tel point que de la rue on ne voit que le haut du toit ! Une discrétion qui était justement recherchée par Balzac à l’époque où il s’installe au village de Passy dans cette maison. A l’époque, Passy est encore un village à l’extrême limite de Paris… un lieu reculé, idéal pour fuir les créanciers qui poursuivent l’auteur, d’autant que cette maison possède la particularité d’avoir deux entrées, l’une officielle et l’autre beaucoup plus discrète qui permet de s’échapper discrètement en prenant une voie qui mène sur les bords de Seine. Balzac vit dans cette maison entre 1840 et 1847.

Devenue musée, la petite maison au charme désuet séduira le public pour sa collection et son joli jardin. On découvre plusieurs objets ayant appartenu à Balzac, on peut voir son cabinet de travail, des manuscrits de l’auteur et une imposante généalogie de tous (oui, tous) les personnages de la Comédie Humaine. L’un des niveaux bas accueille aussi des expositions temporaires.

Pour les grands passionnés, sachez que le musée comporte aussi une très impressionnante bibliothèque consacrée à Balzac bien sûr, mais aussi à Théophile Gautier, et plus généralement à toute la littérature romantique française. Cette bibliothèque est impressionnante par le nombre de livres et de documents qu’elle possède, toutefois elle n’est pas accessible à la visite. En revanche, chacun peut faire la demande de la consulter, étudiants, chercheurs ou simple lecteur.

J’aime beaucoup cette maison. C’st ma maison d’écrivain préférée dans Paris. Elle a beaucoup de charme bien que le bâtiment ne soit pas imposant. Le visiteur pourra, en la quittant redescendre par la voie discrète que Balzac lui-même empruntait pour rejoindre la Seine en toute discrétion. N’ayez crainte, le passage se réduit considérablement vers la fin, mais on débouche effectivement sur le quai. De plus, arrivés là vous n’êtes plus qu’à deux pas du musée du vin située rue des eaux (sic), une proximité qui aurait certainement charmé Honoré !