Je poursuis mon escapade littéraire de l’autre côté des Alpes avec une aventure au coeur des vieux contes italiens. Et je vous invite à vous souvenir d’une adaptation qui a marqué tout une génération : La Caverne de la Rose d’or. Longtemps avant Game of Thrones, c’est en effet cette adaptation venue d’Italie qui avait passionné les foules. Bon d’accord, il s’agissait de téléfilms diffusés sur M6 le dimanche après-midi. Et ça n’avait pas franchement fait le buzz sur le web vu que les réseaux sociaux n’existaient pas encore. Pourtant, cette saga style héroïque-fantasy m’a vraiment passionné quand j’étais ado. Et je pense que je ne suis pas la seule à en garder de bons souvenirs.
Mon résumé de l’histoire
Dans un pays médiéval indéterminé, le roi est en deuil. Son épouse la reine vient tout juste de mourir en couches. Et c’est une petite fille qui vient de naître, alors que le roi a déjà deux filles et qu’il a tant besoin d’un héritier mâle. Mais la sorcière blanche en est certaine : cette petite fille aura un destin formidable. D’ailleurs, plusieurs années plus tard, la petite Fantagaro a grandi pour devenir une jeune femme au caractère bien trempé. Elle s’intéresse assez peu aux belles robes et aux beaux partis. A la place, elle préfère monter à cheval et partir à l’aventure. Mais la vie devient plus dramatique lorsque la guerre menace le royaume. Pour sauver sa famille et son royaume, la princesse décide de se faire passer pour un homme et de se battre. Mais son action déplait à son père. Et ses exploits risquent de la mettre en danger. Un des principaux dangers est d’ailleurs Romualdo, le fils et héritier du roi ennemi, qui a été subjugué par cette femme mystérieuse dont il a croisé le chemin sans savoir qui elle était.
La Caverne de la Rose d’or : aux origines des contes italiens
En France, l’histoire de Fantagaro n’est guère connue qu’à travers cette adaptation en téléfilms. Mais pour le public italien, il s’agit en fait d’une histoire bien connue puisqu’elle provient des contes traditionnelles italiens. Et c’est Italo Calvino, un des auteurs italiens majeurs du XXe siècle, qui a permis de redécouvrir ces vieilles histoires oubliées. Parmi ses nombreuses oeuvres, le romancier a écrit un recueil de contes afin de transmettre aux futures générations les histoires des temps anciens.
Si vous avez envie de découvrir ces contes, certains sont édités en France. Mais à ma connaissance, il n’y a plus d’édition complète avec tous les contes traduits en Français. C’est bien dommage, car le conte de Fantagiro fait partie de ceux qui ne bénéficient plus d’une édition française. Mais si vous tombez sur un vieil exemplaire en bibliothèque ou dans une brocante, vous aurez peut-être la chance de lire cette histoire.
En Italie, les contes d’Italo Calvino sont un classique que les enfants étudient à l’école. Donc sa mission de mémoire a été couronnée de succès, et les vieux contes italiens ont effectivement pu être transmis aux jeunes générations.
Aviez-vous vu l’adaptation de La Caverne de la Rose d’or ?
C’est dans les années 1990 que la chaine M6 a diffusé cette saga médiévale fantastique. Et je me souviens que les téléfilms étaient vraiment fabuleux. Ils doivent avoir vieilli depuis !
La saga était formidable parce que les décors et les costumes étaient magnifiques. Il y avait de l’action, des effets spéciaux avec des animaux fantastiques capables de parler pour certains. Et côté casting, Fantagiro était jouée par l’actrice italienne Alessandra Martines (que vous avez eu l’occasion de voir dans d’autres films depuis). Au fil des téléfilms, la princesse devait se battre contre la méchante sorcière noire jouée par nulle autre que Brigitte Nielsen en personne !
Le charme de l’histoire tenait aux péripéties médiévales et fantastiques qui étaient palpitantes (dans mon souvenir en tout cas). Et aussi au fait que l’héroïne était vraiment très attachante. C’était une jeune femme charismatique, indépendante et forte qui défiait ouvertement le modèle de la gentille princesse attendant le baiser du prince charmant. Elle était capable de se battre comme un chevalier, de vaincre ses ennemis et de déjouer les plans de la mauvaise sorcière. Le tout en trouvant quand même l’amour. D’ailleurs, sa relation avec le prince ennemi Romuald était vraiment très romantique. Certes, ça tirait un peu sur le mélo à l’eau de rose. Mais ça fait aussi partie du plaisir, n’est-ce pas ?
5 téléfilms, et une fin jamais tournée
Au total, l’adaptation de La Caverne de la rose d’or a compté 5 téléfilms. Il devait y en avoir un sixième, mais pour différentes raisons il n’a jamais vu le jour. Donc l’histoire est un peu inachevée. Il y a quelques années, les cinq téléfilms ont été rediffusés en France, sur Gulli. Mais M6 n’a pas fait d’effort pour les rediffuser à ma connaissance.
En Italie en revanche, La Caverne de la Rose d’or est un peu comme la Cinquième Compagnie. Elle a eu droit a tant de rediffusions que les Italiens doivent connaître l’histoire par coeur ! Il y a eu plusieurs coffrets de VHS édités. Pour les DVD en revanche, il n’y a eu que deux éditions, et en quantités limitées. Donc si vous avez une VHS avec les téléfilms, renseignez-vous sur internet : ça vaut de l’or ! J’ai même vu que sur Amazon, les coffret DVD d’occasion peuvent s’échanger au prix de 115€ ! C’est de la folie, mais ça prouve bien que je ne suis pas la seule à garder un bon souvenir de cette saga.
En bref, moins violent que Game of Thrones et plus sensuel que Once Upon a Time, La Caverne de la Rose d’or fut vraiment une saga bien sympa. Et une belle adaptation d’un classique des contes italiens qui mérite d’être redécouverte !
Est-ce que vous aussi vous en aviez gardé un bon souvenir ?
J’étais obsédée par ces films dont je regardais les nombreuses rediffusions toujours avec plaisir 🙂
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C’est pareil pour moi !!
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Qu’est-ce que je l’ai aimée cette saga !
Le caractère de l’héroïne, sa bande-originale, etc.
Et ce titre français, qui résonne si bien à mes oreilles…
Je ne savais pas qu’elle était adaptée d’un conte !
J’ai acheté il y a quelques années une édition bilingue des contes italiens d’Italo Calvi, c’est marrant !
Merci pour cet article, qui fait remonter de beaux souvenirs !
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Avec plaisir ! Si tu as une édition bilingue, alors tu as peut-être une chance d’avoir le conte d’origine dedans. Bonne lecture 🙂
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N’oublions pas la scène d’anthologie où Romualdo (l’exquis Kim Rossi Stuart) se mettait en tenue légère et défiait Alessandra Martines, travestie en garçon, d’en faire autant pour se baigner !!! Tension érotique au maximum… Dommage, ensuite, plus les épisodes s’ajoutaient plus l’intérêt diminuait ! Très bon souvenir tout de même!
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C’est vrai !! Cette saga avait vraiment tous les éléments pour plaire 🙂
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Ooohhh ! J’avais adoré ! Merci de nous faire remonter ce souvenir !!!!
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Avec plaisir ! C’est le petit moment nostalgie pour se faire du bien.
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Alors, pas vraiment car je n’ai vu que le début (je crois), en revanche je me souviens très bien de la Légende d’Alisea ! (du même réalisateur, je crois). J’avais adoré et j’ai du le revoir plusieurs fois, je crois.
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Je n’ai gardé qu’un vague souvenir d’Alisea. Il faut dire que j’avais été un peu traumatisée par une scène (le torse humain et les visages). Les trucages étaient terriblement efficaces et « réalistes » à l’époque ! Mais merci de l’évoquer car ça rappellera certainement des souvenirs à d’autres ! D’ailleurs il va falloir que je regarde : peut-être que c’est aussi tiré d’un roman ?
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Peut-être, je l’ignore ! Il faudrait que je creuse aussi… (et que je le revois, ça fait si longtemps !)
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C’est sûr que ça ne nous rajeunit pas, comme dirait ma grand-mère !!
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Que de souvenirs !!! J’adorai cette saga et le beau Kim Rossi Stuart 🙂
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On a été nombreuses à être marquées par lui !!!
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