Aujourd’hui je suis ravie de vous parler d’une belle découverte. Je vous avais expliqué récemment que pour la première fois je comptais lire un roman d’Agnès Ledig : La toute petite reine. Et je me suis donc lancée dans ce livre en début de semaine dernière. Une lecture qui m’a coupé le souffle. Et qui a immédiatement été un coup de coeur ! A tel point que j’ai voulu prendre le temps de la digérer, de prendre un peu de recul, pour faire le point avec mes propres émotions avant de rédiger ma chronique. A présent que j’ai à nouveau les idées claires et apaisées, je prends le temps de vous expliquer pourquoi ce roman est formidable.

Mon résumé du livre

Quand Adrien et Capucine se rencontrent dans la salle d’attente de leurs psy respectifs, ce n’est pas la première fois que leurs chemins se croisent. Quelques jours plus tôt à peine, lors d’une alerte en gare de Strasbourg, Adrien est tombé sous le charme de Capucine. Lui, le maître chien qui se débat avec son syndrome de stress post-traumatique après avoir quitté l’armée, et elle, la jeune femme qui s’effondre finalement après des années de deuil et de douleur, sont plutôt cabossés.

Mais ce n’est que le début de l’histoire. Et alors que chacun est engagé sur le parcours de la guérison, leur rencontre est l’occasion de se prouver qu’il n’est jamais trop tard pour aller à la rencontre des autres. Et que même si on n’en a pas fini de résoudre ses traumatismes et de guérir de ses douleurs, on peut commencer à reconstruire sa vie. Un chantier qui commence en s’entourant des bonnes personnes.

Mon avis sur La toute petite reine

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce livre. Un drame ? Un roman feel-good ? Une fiction de développement personnel ? Certains livres sont inclassables. Tout simplement qu’ils sont trop riches pour qu’on les réduisent à une étiquette. Et La toute petite reine fait partie de cette belle catégorie.

L’histoire commence sur les chapeaux de roue avec Capucine qui a oublié sa valise sur le quai de la gare de Strasbourg. Au beau milieu du plan vigipirate qui se déploie, et dont Adrien fait partie, la jeune femme un peu honteuse récupère sa valise, mais perd tous ses moyens en s’effondrant en larmes. Comme rencontre romantique, on ne peut pas faire mieux. Parce que même si Adrien et Capucine ne se rencontrent pas vraiment à ce moment-là (ils ne font que se croiser), en tant que lectrice je me suis immédiatement pris d’affection pour les deux personnages.

Grâce à ce début très rapide, j’ai tout de suite plongé dans l’histoire avec curiosité et enthousiasme. Qui sont-ils ? Pourquoi sont-ils cabossés par la vie ? Qu’est-ce qui les a amené à ce cabinet de psy ? Autant de questions auxquelles Agnès Ledig apportent rapidement des éléments de réponses… sans pour autant tout nous dévoiler. Habilement, elle attise notre curiosité, mais sans trahir la pudeur de ses personnages. Elle prend le temps de nous les présenter. J’ai eu l’impression d’apprendre à les connaître comme s’ils étaient de vraies personnes. Et ce procédé fait mouche : j’ai dévoré le livre, impatiente de savoir ce que leur rencontre pleine de tendresse allait donner.

Ce livre évoque beaucoup de choses. Il est traversé par la question du deuil, de l’insécurité affective. Mais surtout il parle de l’amour, et de la capacité des êtres humains à guérir de tout, même du pire. Le secret, c’est justement notre aptitude à nous lier les uns aux autres pour cultiver l’amour, nourrir la bienveillance et attiser la tendresse dont on a tous besoin pour avancer dans la vie avec plus de confiance. C’est un sujet magnifique, et Agnès Ledig le traite avec autant d’élégance que de perspicacité. En la lisant, j’ai vraiment senti qu’elle trouvait les mots justes pour évoquer des sentiments très puissants, qu’on a d’habitude du mal à verbaliser. Ici, elle écrit avec justesse à chaque page. Ses mots ont une poésie qui leur est propre, qui nous embarque dans un torrent d’émotions. Ils ont agit comme un baume sur moi, à tel point que j’ai fini par lire plus lentement pour les savourer. Je relisais certains passages plusieurs fois, tant j’étais émue par le texte aussi bien que par l’histoire.

La toute petite reine d’Agnès Ledig : une idée lecture pour qui ?

La dernière fois que j’ai eu un tel coup de foudre pour un auteur, c’était pour Sarah Morgan. Quel est le lien entre les deux romancières ? Je pense que dans les deux cas, il est évident qu’elles portent une grande chaleur humaine et un optimisme communicatif. Il se dégage de leurs textes la même énergie, la même douceur.

Je vais donc me permettre de faire le même genre de recommandations que je fais d’habitude avec les livres de Sarah Morgan. Et je vais vous dire que La toute petite reine est un livre à mettre entre les mains de n’importe quelle lectrice, de n’importe quel lecteur. Il importe peu de savoir quel genre de roman c’est. Si vous êtes un être humain, alors les sujets abordés dans le livre, ainsi que les émotions véhiculées par l’histoire, vous toucheront forcément.

Je me permets d’ajouter que pour quelqu’un qui a eu à lutter dans sa vie pour guérir de certains traumatismes, ce livre fera certainement écho à des émotions très intimes. Vous serez agréablement surpris par la sincérité et la justesse de son propos. C’est tout à fait le genre de livres qui nous fait nous sentir moins seuls.

Belle lecture !

P.S : Et maintenant je compte bien lire TOUS les livres d’Agnès Ledig sur lesquels je pourrai mettre la main ! Le premier sera Un Abri de fortune, dont un exemplaire m’attend déjà sur ma table de nuit. Ce sera ma lecture du week-end à venir.