Il y a une grosse actualité ce mois-ci autour d’Angie Thomas. La jeune romancière américaine s’est fait connaître avec La Haine qu’on donne (The Hate U give), son premier roman, qui est devenu un best-seller. Il a même été adapté au cinéma. Le roman est publié, cette semaine, en format poche chez Pocket. Juste au moment où le nouveau livre de la romancière sort en France en grand format : Concrete Rose, chez Nathan.
La Haine qu’on donne
« Quand son meilleur ami est tué sous ses yeux, Starr doit choisir son camp. Elle a seize ans, elle est noire et vit dans un quartier rythmé par les guerres entre gangs et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic ; tous les jours, elle fait le grand écart entre ces deux mondes.
Sa vie vole en éclats le soir où son ami Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est l’unique témoin. Et tandis que son quartier s’embrase, tandis que la police cherche à enterrer l’affaire, Starr va apprendre à redresser la tête. »
Concrete Rose
« En 1998, dans le quartier noir de Garden Heigts. Maverick sèche le lycée, et il a déjà un pied dans les gangs. malgré la poigne de sa mère qui l’élève seule, il s’apprête à marcher sur les traces de son père, un baron de la drogue en prison.
Tout change lorsqu’il découvre qu’il est père. Le voilà contrainte d’élever son bébé, auquel il s’attache, tout en affrontant la colère de sa petite-amie Lisa. Maverick veut être un homme bien : il veut prouver qu’il peut faire les choses différemment. Mais on ne quitte pas les gangs si facilement. »
J’en profite pour vous préciser que Concrete Rose se déroule 18 ans avant l’histoire de La Haine qu’on donne. Je ne l’ai pas encore lu, mais il semble que les deux romans soient liés. Ceci dit, de ce que j’ai compris ,il semble qu’on puisse lire Concrete Rose même si on n’a pas lu La Haine qu’on donne.
Pourquoi ces deux livres valent le détour ?
Angie Thomas s’est fait une place en très peu de temps grâce à ses romans. Elle fait écho à la génération conscientisée aux Etats-Unis. Et plus largement, ailleurs dans le monde, ses livres font écho à la violence à laquelle sont confrontés les jeunes qui grandissent dans les quartiers pauvres et les banlieues délaissées. Elle traite de sujets d’actualité qui touchent au quotidien des gens, et en particulier de la jeunesse. Et ça sans condescendance, mais avec un réalisme rare en littérature Young Adult. La Haine qu’on donne a déjà sa place dans les classiques de la littérature contemporaine, et il mérite d’être découvert par le lectorat français, quel que soit l’âge des lecteurs potentiels.