Le mois dernier, j’ai découvert avec plaisir la saga historique de Tessa Dare, Les Demoiselles de Spindle Cove. Cette série compte quatre tomes, et elle est paru aux éditions J’ai Lu. J’ai adoré le premier roman, Un Moment d’abandon, et j’ai lu les trois autres livres dans la foulée… avec tout autant de joie ! Le second tome en particulier, Une Semaine de folie, a été un gros coup de cœur pour moi. Bien que je ne sois pas, à la base, une fervente lectrice de romance historique, j’ai totalement accroché à cette nouvelle histoire, bourrée d’humour et de péripéties, le tout dans un cadre historique qui offre un aperçu intéressant de la condition féminine dans l’Angleterre du XIXe siècle. Une lecture divertissante, romantique et féministe : que demander de plus !
Minerva Highwood a beau ressembler à une fille sage (trop sage même), elle n’en est pas moins décidée à se lancer dans l’aventure la plus périlleuse de sa vie. Non seulement la jeune femme compte se rendre à un colloque de géologie à Edimbourg, mais elle compte bien aussi kidnapper le jeune lord Colin Payne. Un plan imparable : pendant qu’il lui servira d’escorte sur la route de l’Ecosse, il ne risque pas d’en profiter pour séduire la jeune sœur de Minerva. Car le jeune lord est un séducteur en série. Non pas que Minerva soit sensible à son charme. Elle n’a d’yeux que pour l’empreinte de plâtre qu’elle a réalisé. Il s’agit de la trace de pied d’une créature gigantesque qui aurait vécu il y a des millions d’années. Minerva en est sûre : en présentant une découverte aussi majeure, la société de géologie sera bien obligée de reconnaître qu’une femme mérite d’y avoir sa place !
La saga de Tessa Dare, Les Demoiselles de Spindle Cove, joue avec les codes du roman historique. Comme je l’avais expliqué dans ma chronique du roman Un Moment d’abandon, Tessa Dare a imaginé une petite communauté féministe en Angleterre, bien avant le mouvement des suffragettes. On revisite en quelque sorte l’époque de Jane Austen façon Simone de Beauvoir ! Non seulement le résultat est très drôle, mais il permet aussi de se jouer des clichés habituellement véhiculés par les romances historiques en mettant en scène des femmes fortes, intelligentes et indépendantes.
Ce second tome, Une Semaine de folie, est encore meilleure que le premier. Et je dirais que c’est indéniablement le roman le plus réussi de la saga. Son charme irrésistible repose largement sur les deux protagonistes, Minerva et Colin, aussi attachants et pleins de surprise l’un que l’autre. Ensemble, ils font des étincelles ! Car entre le Dom Juan et la miss-je-sais-tout, ce n’était pas gagné d’avance ! Fort heureusement, ils ne vont pas tarder à avoir une influence bénéfique l’un sur l’autre.
Ce qui commence comme un road-trip un peu délirant se transforme peu à peu en voyage initiatique pour chacun des personnages. Sur la route, face aux nombreuses péripéties qu’ils rencontrent, ils sont chacun obligés de sortir de leur zone de confort et de dépasser leurs peurs. Pour Minerva, il s’agit de s’affirmer et d’arrêter d’avoir honte de son intelligence. Pour Colin, il s’agit de se responsabiliser et d’apprendre à faire face à la réalité des choses.
Si vous ne connaissez pas trop les romances historiques ou que vous pensiez que ce genre de livres n’était pas pour vous, je vous conseille vivement de lire Une Semaine de folie. Vous risquez de réviser votre jugement et de passer un excellent moment de lecture. C’est drôle, bourré d’action, les répliques acides fusent, il y a plein de rebondissements, une belle histoire d’amour… et une empreinte de dinosaure ! Je vous le disais dès le début de cette chronique : que demander de plus ?!
Une réflexion sur “Une semaine de folie, romance historique de Tessa Dare”