Ce fut l’une des nouvelles les plus tristes de l’été : Gonzague Saint-Bris nous a quitté. Ce formidable conteur, passionné d’histoire de France savait rendre n’importe quel sujet intéressant. Très à l’aise dans la fiction, c’était surtout dans la biographie qu’il laissait éclater tout son talent. J’ai lu beaucoup de livres de lui, notamment Les Vieillards de Brighton, la biographie d’Alfred de Musset et la biographie de Louis XI. A chaque fois, ça a été le même plaisir de lecture. C’est donc avec beaucoup d’émotion que je vous parle aujourd’hui de son ultime ouvrage, une publication posthume au sujet prometteur : Les Aristocrates rebelles.
« Ils sont nés avec un nom et des privilèges mais ont choisi leur propre destin, au risque de tout perdre. L’histoire de France et du monde recèle une incroyable richesse en aristocrates rebelles. De Cyrano de Bergerac à Olympe de Gouges, de Lord Byron à Alphonse de Lamartine, du comte Tolstoï à Savorgnan de Brazza, de Luchino Visconti à Simone de Beauvoir, ils inventent leur voie. Ils défrichent leur chemin et explorent les horizons lointains. Ils se défont des oripeaux de leur classe pour se vêtir des habits neufs de la découverte. Leurs figures sont à chaque fois emblématiques d’un engagement, d’une destinée à nul autre pareil. Ils ne sont en rien comparables et cependant on a la certitude qu’ils appartiennent à cette même fraternité baroque. »
C’est peut-être un idiot d’être secoué par la mort d’un auteur, mais très sincèrement j’ai eu un choc quand j’ai appris aux infos que Gonzague Saint-Bris était mort dans un accident de voiture cet été. J’ai aimé chacun des livres que j’ai lu de lui, et c’est très triste de me dire qu’il n’y aura plus jamais de nouveau livre signé de sa main… enfin, exception faite de ce nouvel oucrage historique. Comme un ultime clin d’oeil envers ses lecteurs, Gonzague Saint-Bris a choisi de nous parler des aristocrates rebelles. un sujet forcément palpitant si on songe aux noms énumérés dans le résumé du livre. Le livre paraît aujourd’hui même aux éditions Les Arènes et il figure évidemment tout en haut de ma pile de livres à lire. Je pense que je vais le lire avec un petit pincement au coeur et qu’à l’avenir la voix de Gonzague Saint-Bris me manquera beaucoup.
merci de ce partage. Moi aussi j’ai été très choquée, et dans un vulgaire accident de voiture!! C’est grâce à tes billets sur lui que j’ai récemment lu sa biographie d’Alfred de Musset. Excellente
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Ah ça me fait plaisir de savoir que tu as aimé cette biographie. Toutes les autres sont également très bonnes, vivantes et palpitantes. Il avait un vrai talent de conteur et de passeur.
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