Pour souhaiter la nouvelle année à ses fidèles abonnées, Netflix a décidé de proposer une création originale : une série adaptée de la saga Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire. Avec huit épisodes au compteur, cette première saison a beaucoup fait parler d’elle, surtout que la précédente adaptation de l’histoire (un film avec Jim Carrey), n’avait pas franchement remporté les suffrages des fans. Mais derrière l’enthousiasme des fans, que vaut vraiment cette série exclusive ? Netflix a-t-il réussi son pari ? J’ai visionné les épisodes et je vous livre mes impressions sur cette série pas tout à fait comme les autres.
Violette, Klaus et Prunille ont toujours vécu une vie douce et fabuleuse avec leurs parents aimants. Mais le jour où lesdits parents et la maison familiale sont réduits en cendres de manière mystérieuse, la vie bascule et les enfants se retrouvent orphelins. D’abord confiés à la garde du banquier de la famille, ils échouent finalement chez un lointain parent : le conte Olaf, personnage douteux qui se targue d’être acteur. Cupide et cruel, le comte veut en fait mettre la main sur la fortune dont les enfants ont hérité, et il compte tout mettre en oeuvre pour y parvenir. Heureusement, les enfants sont malins et peuvent compter les uns sur les autres pour s’en sortir : Violette invente toujours de nouvelles choses, Klaus est particulièrement intelligent, et la petite Prunille est capable de ronger n’importe quoi. Au gré des aventures qu’ils vont vivre, ils devront faire preuve de créativité et de ténacité pour espérer s’en sortir… et tenter de résoudre le mystère de la mort de leurs parents.
La première chose à dire, c’est que je n’ai jamais lu les livres écrits par Lemony Snicket. A une époque j’étais très curieuse de découvrir cette série de livres, et puis le film qui en avait été tiré m’avait fait passer l’envie. Il n’était pas très intéressant, et l’histoire semblait particulièrement fade. Le problème (et je ne l’ai découvert que plus tard), c’est que le film n’avait adapté qu’une partie de l’histoire : il avait donc laissé de côté toute la richesse de l’univers des orphelins Baudelaire.
Le gros avantage de cette série, c’est qu’avec huit épisodes au compteur, Netflix a mis les petits plats dans les grands. On voit que le scénario prend vraiment le temps d’établir l’histoire, la richesse de l’univers et d’installer aussi bien les personnages que l’ambiance. C’est vraiment le point fort de cette adaptation : dès la première minute, on plonge dans une atmosphère unique, très colorée, très riche, qui rappelle d’ailleurs les Tim Burton de la grande époque. On se sent projeté dans l’univers d’un conte, et c’est vraiment très agréable.
Autre point fort de l’histoire : le jeu littéraire qui est mis en place. La narration, très originale, fait pour ainsi dire partie de l’histoire… ce qui est quand même très rare pour être souligné ! Le narrateur est présent à l’écran et il rythme l’histoire d’épisode en épisode, n’hésitant pas à s’adresser directement aux spectateurs, ce qui donne encore plus la sensation d’avoir plongé dans l’histoire. Mais le jeu littéraire se fait aussi au niveau des très nombreuses références littéraires qui sont présentées dans chaque épisode. Je pense d’ailleurs que j’en ai manqué quelques unes tellement il y en a ! Il faut avoir une bonne culture en matière de littérature de langue anglaise, mais certains détails sont particulièrement savoureux ! C’est comme un jeu de cache-cache : au gré des scènes, on repère des références à des auteurs ou à certaines oeuvres. Un vrai bonheur de lecteur !
Malgré ces points positifs, je dois dire que je n’ai pas été aussi enthousiasmée par cette adaptation que ce que je pensais. Je m’attendais à avoir un gros coup de coeur, et finalement j’ai trouvé la série sympa mais sans plus. Plusieurs choses ont freiné mon plaisir, à commencer par le fait que l’histoire manque cruellement de sens dramatique. C’est dommage, mais vraiment il y a un problème d’intensité. A certains moments j’aurais voulu avoir plus d’humour, et à d’autres j’aurais voulu que le drame soit plus intense. En fait, les émotions du spectateur (les miennes en tout cas) suivent une ligne droite, mais l’encéphalogramme reste plat. Finalement, ça ne s’emballe jamais vraiment, et c’est un peu frustrant.
Du coup, malgré les aspects positifs de la série, j’ai été assez déçue du rendu. Netflix amis de gros moyens dans la réalisation et dans le casting, c’est un fait. La série est d’une grande qualité, c’est soigné, vraiment très beau, mais en ce qui me concerne la magie n’a pas opéré. Je croise les doigts pour que la prochaine adaptation d’une saga littéraire en série se passe mieux car Netflix a décidé de sortir courant 2017 l’adaptation en huit épisodes de mon livre chouchou Anne et la maison aux pignons verts !
Pour ma part, j’ai apprécié cette adaptation – mais j’ai lu la série durant mes jeunes années et c’était donc aussi lié au plaisir de retrouver cet univers ! Néanmoins je comprends que l’on ne soit pas forcément emballé si l’on ne connaît pas les livres : je trouve que, malgré toutes ses qualités, la série ne parvient pas à retranscrire complètement l’ambiance des romans. Je note en tout cas la prochaine adaptation que tu mentionnes et dont je n’ai jamais entendu parler, ce sera l’occasion de découvrir cette histoire ! 🙂
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Je n’ai pas lu les livres alors peut etre que je ne verrais sans doute pas la serie comme toi. A noter dans ma liste « a regarder » 😉
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J’ai bien aimé cette première saison même si certains détails m’ont dérangés..
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