C’était évidemment l’une des sorties les plus attendues en librairie au mois d’octobre : la nouvelle aventure d’Astérix s’intitule donc Le Papyrus de César. Une 36e histoire qui a vue le jour sous la plume de Jean-Yves Ferri et les crayons de Didier Conrad. Mais, derrière l’événement commercial, que vaut vraiment cette nouvelle histoire ?
L’avantage avec une histoire d’Astérix, c’est qu’on se sent tout de suite en terrain connu, et le début de cette histoire fait honneur à la tradition puisque nous retrouvons notre village d’irréductibles gaulois. la vie suit son cours (presque) paisible avec des bagarres, des sangliers et des romains. Par contre, du côté de Rome, tout le monde antique est en ébullition puisque César publie un livre de ses mémoires : Les Commentaires sur la guerre des Gaules. L’occasion pour César de préparer sa légende… ce qui va d’ailleurs l’amener à supprimer un passage entier où il raconte ses mésaventures avec les gaulois. César veut faire croire qu’il a vaincu toute la Gaule, ce qui serait rien de moins que l’apogée de sa carrière. Malheureusement, un esclave un peu trop zélé va subtiliser le papyrus où était écrit le chapitre d’origine et le donner à un gaulois pour que la véritable histoire éclate au grand jour. Et quel endroit est mieux indiqué pour protéger le précieux papyrus que le village d’Astérix ?
Vous l’aurez tout de suite vu, l’histoire s’inspire clairement de l’actualité, et ce nouveau tome n’est pas sans évoquer l’affaire Wikileaks. Il est question de révisionnisme historique, de dissimulation et d’une tentative pour faire éclater l’affaire au grand jour. C’est évidemment l’aspect très plaisant de l’histoire puisque cela permet aux scénaristes de jouer avec l’histoire de la conquête des Gaules tout en faisant d’habiles clins d’oeil à d’anciennes histoires d’Astérix.
Mais c’est à peu près tout le positif que je peux dire de cette histoire qui a beaucoup de peine à décoller. Je ne peux pas dire que je l’ai trouvée très drôle malgré quelques bonnes idées. Dans l’ensemble les personnages d’Astérix et d’Obélix restent assez ternes et le lecteur aura bien du mal à retrouver cet humour pétillant qui faisait tout le sel des aventures de nos gaulois bien-aimés. Pour le résumer simplement, j’ai trouvé cette histoire trop sage.
Les fans auront quand même le plaisir de lire une nouvelle aventure, et l’esprit de collection devrait pousser la plupart des lecteurs à acheter ce nouvel opus pour compléter les albums qui sont déjà à la maison. Si cette cuvée 2015 ne tient pas les promesses d’une aventure débridée, elle reste néanmoins une lecture plaisante.
Ça me donne envie de relire les anciens :3
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