Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai tendance à être assez fidèle à quelques maisons d’édition. Au fil du temps, j’ai lu pas mal de livres, découvert pas mal de maisons d’édition et de collections d’ouvrages, et je me rends compte que mes goûts littéraires m’ont porté vers certaines maisons qui avaient l’avantage de posséder des catalogues à mon goût. Ainsi, je sais que je peux me diriger les yeux fermés vers certaines d’entre elles, et j’ai peu de chances d’être déçue. C’est comme avec les auteurs : on a des préférés que l’on suit avec plaisir, et à chaque nouveau livre, la curiosité nous fait nous intéresser au livre. Eh bien pour les maisons d’édition, c’est pareil : tous les mois, je vais contrôler les publications de certaines d’entre elles, et je sais que j’ai de fortes chances de tomber sur une pépite ! Je ne compte pas me lancer aujourd’hui dans une énumération aussi ennuyeuse que non pertinente, mais je vais juste vous proposer mon top cinq, histoire de partager avec vous mon jardin secret littéraire.
Les éditions Omnibus
Omnibus, mon obsession ! Non seulement j’ai plusieurs livres qui viennent de cette maison d’édition, mais en plus j’ai plusieurs collections de livres : les Jeeves, les Sherlock Holmes en bilingue… que des gros livres qui prennent un maximum de place dans ma bibliothèque. Mais ce n’est pas grave : quand on aime, on ne compte pas ! Les éditions Omnibus m’ont séduite parce qu’elles ont un très beau catalogue en matière de littérature britannique. Et comme il s’agit un peu de ma marotte, je ne pouvais pas passer à côté d’une maison d’édition qui a les mêmes goûts que moi. En fait, c’est même dangereux car quand je passe devant les livres Omnibus, j’ai tendance à me laisser trop facilement tenter. Prenons un exemple concret : l’année dernière au salon du livre de Paris, j’avais dit que j’ n’achèterais pas de livres (parce que si je commence, je suis capable de repartie avec mon poids en livres). Et bien la seule exception que j’ai faite, c’était pour un livre Omnibus. Le tome trois de l’intégrale de Jeeves que je ne pouvais tout simplement pas laisser là tout seul, isolé sur sa table de présentation. Et justement, c’était le dernier tome qui me manquait pour compléter ma collection ! Terrible vous dis-je.
Les éditions Charleston
C’est en décembre 2013 que j’ai découvert pour la première fois les éditions Charleston grâce à un ouvrage consacré à la série Downton Abbey. En allant voir sur leur site, j’ai eu la surprise de découvrir que cette maison d’éditions était en fait spécialisée dans les romans, plutôt les portraits féminins, de belles histoires et de belles plumes. J’ai ensuite eu la chance de lire plusieurs romans Charleston, et je vais dire une chose que je ne pourrais dire d’aucune autre maison d’édition : je n’ai jamais lu un mauvais livre de chez eux. Je devrais d’ailleurs dire « elles » car c’est une équipe féminine qui se cache derrière cette charmante maison d’édition. Au rythme d’un roman publié par mois, les filles Charleston sont en train de construire un très beau catalogue. Et si vous lisez un roman Charleston et que vous l’aimez : c’est que vous êtes sensible au style Charleston. Ces histoires de femmes, d’amour ou d’amitié, dessinent des portraits forts et poignants, esquissent des destins de femmes fortes, ou en tout cas de femmes qui prennent leur destin en main. De vraies leçons de vie !
Certains romans que j’ai lu m’ont moins touché que d’autres, mais j’ai eu quelques très belles découvertes grâce au catalogue Charleston. Entre autre La Colline aux esclaves que j’ai récemment chroniqué sur ce blog, un roman intense et prenant qui ne peut pas laisser le lecteur indifférent. Une merveille comme on en croise pas tous les jours !
Les éditions Grasset
Pour certains snobs littéraires, il y a une vraie question existentielle derrière le fait d’être soit fan de Gallimard soit fan de Grasset. Apparemment, il y a une guerre ouverte entre les deux maisons d’édition (qui sont effectivement rivales) et les lecteurs doivent absolument prendre parti. Je ne fais pas partie de ces gens-là. Et si je choisir de vous parler de Grasset, c’est simplement parce que j’adore le catalogue Grasset : il me surprend souvent, et j’ai vécu quelques très belles découvertes littéraires avec Grasset. En particulier, c’est le domaine étranger que je préfère chez Grasset. A l’époque de sa parution, j’avais lu Quand souffle le vent du nord, l’excellent roman de Daniel Glattauer, et ce livre avait été un tel coup de foudre que je lui avais fait une pub incroyable à force d’en parler autour de moi. Je précise aussi que j’aime bien le catalogue français de l’éditeur. A la dernière rentrée littéraire, j’avais eu un énorme coup de cœur pour le dernier Beigbeder Oona & Salinger publié par Grasset.
Il faut dire les choses telles qu’elles sont : Grasset est une institution française en matière de littérature. Beaucoup de très grands noms ont été publiés grâce à eux, et ils ont un catalogue impressionnant. Mais, contrairement à Gallimard, je les trouve plus abordables. Je ne saurais pas définir clairement mon ressenti, mais j’ai toujours beaucoup de plaisir à jeter un coup d’œil dans les nouveautés de Grasset. D’autant que leurs couvertures sont plus jolies que les Gallimard ! Ce n’est peut-être pas un argument littéraire très sérieux, mais quand je traîne dans une librairie, ce sont souvent les couvertures qui m’attirent vers les livres que, sinon, je n’aurais pas regardé.
Les éditions 10/18
10/18 et moi, c’est une longue et belle histoire d’amour. Déjà parce que quand j’étais encore étudiante, je n’avais pas tellement les moyens de me payer autre chose comme livres que des poches. Et ensuite parce que mes goûts très éclectiques de lectrice bibliovore trouvaient toujours de quoi être rassasiés dans les multiples collections 10/18. Dans ma période livres rock, j’ai lu chez eux Le Journal de Kurt Cobain, Les Seigneurs et Nouvelles créatures de Jim Morrison, Les Carnets de Léonard Cohen… Dans ma période romantique, j’ai lu chez eux Orgueil et Préjugés. Dans ma période roman policier, j’ai lu toutes les aventures de Thursday Next par Jasper Fforde. Quand je vous dis qu’ils ont tout ce que j’aime !
Les éditions 10/18 et moi, c’est pour la vie. Régulièrement, je trouve encore des petites merveilles dans leur catalogue. Il faut dire qu’avec toutes leurs collections, tous les genres littéraires qu’ils représentent et tous les auteurs qu’ils arrivent à signer, vous avez forcément une chance de trouver un livre qui vous plaira ! Il y a d’autres éditions de poche qui sont très bien aussi, mais je dois confesser une chose : je préfère les couvertures 10/18 ! C’est tout bête, mais ce n’est pas parce que les livres de poche sont moins chers que les couvertures doivent être moches !
Les éditions de la Loupe
Tout comme les éditions Charleston, c’est l’année dernière que j’ai découvert les éditions de la Loupe. Comme quoi il n’est jamais trop tard pour bien faire ! J’avais d’ailleurs consacré un article et une interview à cette maison d’édition tellement j’avais été emballée par leur travail. La particularité des éditions de la Loupe, c’est qu’il s’agit d’une des seules maisons d’édition en grands caractères de France. Une initiative qui mérite d’être saluée si l’on pense qu’il n’existe qu’une demi-douzaine de maisons d’éditions qui publient en grands caractères.
Mais au fait, savez-vous ce qu’est le format grand caractère ? C’est un peu l’anti-livre de poche. Le format grand caractère propose des ouvrages déjà parus dans les éditions standards, mais cette fois dans un format adapté aux personnes qui ont des problèmes de vues, qui font de la fatigue oculaire ou bien aux personnes âgées qui ont du mal à lire. Ces livres font à peu près la taille d’un livre broché, mais les lettres sont plus grandes. Les mots sont donc beaucoup plus lisibles, les yeux ne se fatiguent pas, et des personnes qui avaient des soucis à lire peuvent ainsi attendre avant de passer au livre audio ! J’ai moi-même lu plusieurs livres de cette maison d’édition, et je dois dire que ça a été un pur bonheur. A cause de mon travail, je passe la journée devant un écran d’ordinateur, donc c’est très agréable pour moi de lire en grands caractères car je n’ai pas les yeux qui tirent le soir quand je lis dans mon lit ! Pourtant, je n’ai pas de lunettes, pas de problème de vue. Mais la fatigue oculaire peut toucher tout le monde, et le grand caractère est hyper confortable ! Voilà pourquoi j’aime tant cette maison d’édition : je trouve que leur format est très intéressant et peut séduire beaucoup de lecteurs. De plus, au moment où je les avais trouvés, c’était les seuls qui publiaient en France les romans policiers de Kerry Greenwood ! J’ajoute que si vous aller vous promener sur leur site, vous découvrirez qu’ils ont un catalogue varié dans lequel vous avez de grandes chances de trouver votre bonheur. En bref, c’est une belle initiative qui mérite d’être soutenue, donc allez voir ce qu’ils font et parlez-en autour de vous !
Et vous, quelles sont vos maisons d’édition préférées ?
Je n’étais pas au courant de cette guéguerre Grasset/Gallimard.
J’admets avoir plus de Grasset que de Gallimard dans ma bibliothèque, en tout cas.
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Je pense que je suis 50/50, et ce qui est drôle c’est que chez Gallimard j’ai surtout des auteurs français alors que chez Grasset plutôt des auteurs étrangers.
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