Depuis la fin de la saga Harry Potter (les livres ET les films), un double phénomène très étrange s’est emparé du monde : la recherche du prochain gros titre littéraire qui rapportera beaucoup d’argent, et surtout l’émergence de la littérature Young Adults sur les têtes de gondole des libraires. Dans le sillage du petit sorcier à lunettes, beaucoup de personnages sont venus tenter leur chance dans l’arène littéraire… avec plus ou moins de succès. Et si tout le monde regarde avec frénésie et impatience du côté des pays anglo-saxons, moi je me suis tournée du côté de l’Allemagne pour passer à la loupe le début de la trilogie de Kerstin Gier : Rouge Rubis.
Je n’ai pas l’impression que ce premier tome ait fait l’objet d’un accueil très médiatisé lors de sa parution en France, et pourtant Rouge Rubis est déjà un vrai succès de librairie dans son pays d’origine. A tel point que le cinéma allemand, dans un soubresaut inattendu, a même fait une adaptation du livre. Cest lors de la récente sortie en DVD du film que j’ai entendu parler de ce roman pour la première fois. Les voies de la littérature sont elles aussi impénétrables !
Rouge Rubis nous invite à pénétrer dans un monde presque identique au notre, si ce n’est que dans ce monde-ci, certaines personnes naissent avec un gène qui leur permet de voyager dans le temps. Ces élus sont rares, et pour leur permettre de voyager dans le temps de manière sécurisée, il existe une organisation secrète qui les recherche, les prépare et les aiguille lors de leurs bonds dans le temps. Gwen est une jeune fille tout à fait normal, si ce n’est qu’elle vit dans une famille un peu bizarre et mêlée de très près à cette société secrète. La cousine de Gwen est l’une des élus : elle devrait bientôt réaliser son premier saut dans le temps, et tout le monde est impatient. Mais le jour où Gwen, sortie de chez elle pour aller faire des courses, se retrouve propulsée quelques siècles dans le passé, il faut se rendre à l’évidence. Tout le monde s’est trompé, et la porteuse du gène est en fait Gwen. Une course contre la montre va alors s’enclencher pour la préparer en seulement quelques jours à remplir sa tâche de voyageuse dans le temps. Mais toutes les sociétés secrètes ont leur mystère, et celui auquel va se confronter Gwen pourrait bien la mettre très en danger.
Autant le dire tout de suite, cette histoire m’a captivé. Le roman s’adresse plutôt à des ados et des jeunes adultes, mais je pense que si l’on a gardé en soi la curiosité et l’étincelle de l’enfance (c’est-à-dire si on aime les histoires qui font rêver), on peut le lire à n’importe quel âge. C’est typiquement le livre que vous achetez pour votre ado de seize ans et que vous finissez pas lui emprunter !
Les personnages ne sont pas très compliqués, mais au moins ils jouent bien leur rôle. Le personnage principal est dynamique, attachant, plutôt futé, vulnérable et rempli de courage. Des qualités qui permettent de l’accompagner facilement dans l’histoire. Les personnages secondaires forment une galerie assez fantaisiste et globalement très attachante. On retrouve la cousine pimbêche, la tante acariâtre, une grand-mère mystérieuse, une meilleure amie à toute épreuve, le beau garçon de service et le méchant antipathique. Dans la foulée, beaucoup de mystères sont soulevés au fil des pages, et le rythme de l’écriture est enlevé.
Les seuls points noirs que je soulèverais concernent les répétitions parfois inutiles et la fin du roman qui n’est pas très appropriée. L’histoire se coupe au mauvais moment selon moi, et à moins d’avoir tout de suite le second tome à vous mettre sous la dent, vous risquez d’en vouloir à l’auteur ! A ce titre, je trouve que la fin du film est mieux pensée. Le film n’est pas une adaptation très fidèle de ce premier tome. Il reprend plutôt l’histoire des trois volumes et propose de présenter la chronologie de façon un peu différente, ce qui en fait facilite la compréhension générale.
Globalement, je trouve cette histoire très prometteuse, et je lirais avec plaisir les deux autres tomes afin de découvrir le fin mot de l’histoire. J’ai trouvé que Kerstin Gier avait eu une idée très originale avec son suspens de voyage à travers le temps. Et même s’il est vrai qu’elle reprend les schémas généraux du genre Young Adults, elle le fait en apportant une certaine fraîcheur au genre ce qui fait de son roman un très bon représentant du genre. Si vous êtes intéressés par cette histoire, sachez que le livre est paru dans la collection Macadam des éditions Milan. Très bonne lecture à tous !
Oh très tentant, et une totale découverte en ce qui me concerne : merci !
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ça me fait plaisir !
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ça fait un moment que je lorgne dessus, du coup je vais le mettre sur ma wishlist! merci 😉
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Bonne lecture alors !!
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