J’avais déjà entendu parler des Shadoks, mais disons-le clairement : ce n’est pas ma génération ! Je suis trop jeune pour avoir vu le dessin animé à la télévision, et à part quelques références de la part de mes parents, je ne connaissais rien à l’univers gentiment absurde de ces curieuses créatures.
La curiosité pour ces bestioles m’a frappée il y a quelques semaines, quand je suis passée devant un rayon qui présentait un album en tête de gondole : Les Shadoks en grande pompe. Mais de quoi s’agit-il ? Ni plus ni moins qu’un album qui reprend les meilleures scènes des shadoks, présente la galerie des personnages principaux et nous invite même à découvrir les phrases célèbres que nous devons à l’excellente imagination de Jacques Rouxel, l’inventeur des shadoks. Ma préférée étant bien sûr : « Je pompe donc je suis. »
Les shadoks ont été un programme très populaire à la télévision, mais la découverte sur papier est très drôle tout de même. Les dessins sont drôles, et les textes ciselés d’une douce absurdité nous invitent à prendre le temps de rire comme on le ferait avec une B.D. Car même si on ne retrouve pas la construction en cases avec des bulles de texte, cet album se lit vraiment comme une bande dessinée.
Le fil conducteur des différentes pages, c’est la société des shadoks, des créatures en forme d’oiseaux (mais on n’est pas sûrs de ce qu’ils sont vraiment). Globalement assez bêtes, les shadoks présentent une société peu évoluée, mais systématiquement attirée par les inventions et les concepts improbables. Très souvent, le professeur Shadoko (génie émérite des shadoks) invente un nouvel outil qui ne sert à rien à part créer des catastrophe : c’est par exemple à lui que l’on doit le grand calculateur, la fameuse pompe…
Au fil des pages, le lecteur a aussi le plaisir de croiser le chef des shadoks, un marin, plein de shadoks anonyme qui pompent avec plus ou moins d’enthousiasme… On découvre les lois bizarres qui régissent les mathématiques des shadoks, leurs loisirs, leur vie quotidienne…
Ce que j’ai particulièrement aimé avec les shadoks, c’est qu’ils représentent à la fois une excellente B.D de divertissement, accessible aux grands comme aux plus jeunes. Et dans le même temps, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’il s’agit d’une caricature douce-amère de notre propre société. Nous qui tenons tant à la logique et qui croyons aveuglément en la technologie ne sommes pourtant pas épargnés par la bêtise et l’erreur.
Ce qu’il est intéressant de souligner, c’est que l’une des devises des shadoks est devenue particulièrement célèbre. Tellement célèbre qu’en fait tout le monde la connaît sans forcément savoir qu’il s’agit d’une citation shadok : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?» Vous aussi, vous la connaissiez ? C’est drôle de voir à quel point la fiction peut déteindre sur la réalité…
En résumé, si vous cherchez une bonne idée de cadeau pour un fan de B.D ou n’importe qui d’un peu réceptif à l’humour, ce très bel album consacré aux aventures des shadoks est pour vous !