En cas de déprime passagère ou de burn-out, on peut toujours compter sur Sophie Kinsella pour nous remonter le moral ! La preuve avec son dernier livre paru en France : Le Burn-out. Dans cette aventure aussi drôle qu’inspirante, la romancière britannique revient à ses fondamentaux. Elle se moque avec tendresse de nos travers à toutes et tous. Elle nous prouve qu’avec un peu d’humour, on peut à nouveau renouer avec la joie. Et surtout, elle nous encourage à prendre un peu de recul avec les petits drames du quotidien. Un roman qui m’a fait tellement de bien au moral !

Mon résumé du livre

Sasha a beau être très compétente dans son métier, elle ne peut pas gérer la charge de travail de trois personnes à elle toute seule ! Coincée dans un boulot qu’elle adore mais qui est devenu invivable, elle est tout simplement au bout du rouleau.

Au point d’envisager de tout quitter pour entrer dans les ordres.

Une solution qui s’avère finalement décevante. Et après avoir été recalé par une bonne-sœur, Sasha choisit un plan B. Un arrêt de travail plus tard, la voilà qui prend le train pour une destination magique : Rilston Bay, la station balnéaire de son enfance dont elle a tant de bons souvenirs.

Hélas ! En plein mois de février, la plage est plutôt morne. L’hôtel, jadis somptueux, n’est plus qu’un établissement minable qui tombe en ruines. Le personnel, aussi gaffeur qu’inutile, ne fait rien pour arranger les choses. Encore pire : voilà que Sasha doit partager la plage avec un type grincheux et antipathique !

Il faut quelques efforts pour briser la glace avec monsieur grincheux, alias Finn. Lui aussi a rencontré quelques difficultés au travail. Et il est là pour décompresser. Petit à petit, les deux solitaires se rapprochent.

Et ils sont bientôt réunis autour d’un drôle de mystère : chaque matin, quand ils arrivent sur la plage, ils découvrent un message mystérieux adressé au « couple de la plage ». De qui s’agit-il ? Et à quoi fait référence la mystérieuse date gravée dans le sable ?

Mon avis sur Le Burn-out

Si vous avez déjà lu un ou plusieurs romans de Sophie Kinsella, alors vous savez que son point fort est évidemment son sens de l’humour à toute épreuve. C’est le point en commun de tous ses livres : les bienfaits de thérapie par le rire. La plupart du temps, cette leçon de vie s’adresse à ses personnages. Mais dans Le Burn-out, c’est aussi un rappel chaleureux qu’elle nous adresse à nous, ses lectrices.

Avec beaucoup de tact et de bienveillance, la romancière britannique évoque un mal qu’on sous-estime trop souvent. Le burn-out est devenu un genre d’expression marketing vide de sens. On la voit passer dans des magazines ou sur les réseaux sociaux… sans pour autant bien prendre la mesure de la souffrance que ça implique pour les gens touchés.

Même sans arriver jusqu’au point de non retour, je pense qu’on doit être nombreuses à avoir déjà ressenti ce sentiment de perdre au pied au travail ou dans nos vies. L’épuisement physique et mental n’est pas quelque chose de facile à gérer. Mais que faire pour guérir ?

La réponse de Sophie Kinsella tient en une idée géniale : mettre la vie sur pause et revenir sur nos pas.

Avec son personnage de Sasha, elle évoque le temps qui passe, les difficultés de la vie d’adulte qui nous semble insurmontable. Mais elle nous rappelle aussi le rôle crucial de notre enfant intérieur. Quels étaient nos rêves d’enfant ? Les choses qui faisaient notre joie quand nous étions encore facilement capables de nous émerveiller ?

La joie de vivre semble être une compétence qu’on perd en grandissant. Et en même temps, c’est clair que ce n’est pas en regardant les chaines d’infos en continue qu’on peut cultiver cette qualité !

Le chemin de résilience que Sasha emprunte dans ce roman est à la fois très drôle et particulièrement inspirant. Elle essaye de cocher toutes les cases des manuels de développement personnel : manger sainement, faire du sport, pratiquer la méditation, se reconnecter à soi-même… Plus facile à dire qu’à faire !

J’ai adoré voir comment elle s’en sort avec son programme hyper vertueux… et pas du tout réaliste ! Finalement, en acceptant de laisser loin derrière elle un idéal inatteignable, elle finit enfin par revenir à l’essentiel. Et elle peut se libérer des choses qui la rendent malheureuse. Un message particulièrement attendrissant à partager avec chaque lectrice.

Le Burn-out : une idée lecture pour qui ?

Si vous avez un peu suivi les infos du monde littéraire, alors vous savez peut-être que Sophie Kinsella a annoncé être atteinte d’un cancer au cerveau. Je ne vais pas verser dans la psychologie de bas étage (d’autant que je ne sais pas si ce roman a été écrit avant ou après qu’elle reçoive son diagnostic). Mais il est clair que Le Burn-out contient un message fort, émouvant, et qu’il véhicule une vision aussi positive qu’inspirante de la vie.

J’ai eu un énorme coup de cœur pour le personnage du vieux prof de surf, dont les répliques mériteraient d’alimenter une application de développement personnel ! En lisant les pages de ce livre, j’ai repensé à toutes les fois où j’avais lu des romans de Sophie Kinsella. A tous les moments où le rire de son écriture a illuminé les mornes journées. J’apprécie toujours autant cette générosité de son écriture, qui consiste à tout mettre en œuvre pour que ses lectrices passent le meilleur moment possible.

Je me sens reconnaissante à la lecture de ce nouveau livre de Sophie Kinsella, parce que Le Burn-out me ramène encore une fois à l’essentiel. Avec douceur, humour et beaucoup de chaleur humaine, la romancière nous prouve qu’elle n’a pas fini d’illuminer nos pauses lectures.

Je vous souhaite de ressentir la même chose en lisant ce livre.