La (pire) fête de l’année, roman de Sophie Kinsella

Dire que j’avais hâte de lire le nouveau roman de Sophie Kinsella est un euphémisme. Depuis presque un an, je trépignais d’impatience en attendant sa parution française. C’est vrai que j’aurais pu le lire en version originale. Mais j’ai pris l’habitude d’attendre la traduction française pour lire les comédies de la romancière britannique. Et je n’aime pas changer ma petite routine de lectrice psycho-rigide ! En prime, si j’avais lu le livre en anglais, je serais passée à côté de cette splendide couverture rose toute pimpante ! C’est bien gentil tout ça, allez-vous me dire, mais il est comment ce nouveau roman de Sophie Kinsella. Facile : La (pire) fête de l’année est tout simplement un de ses meilleurs livres !

Mon résumé du livre

pire-fêteC’est la fin d’une ère pour Effie. Non seulement ses parents se sont séparés il y a dix-huit mois, mais en prime son père a retrouvé l’amour dans les bras d’une femme horripilante, croqueuse de diamants et affublée d’un ridicule petit chien. Et voilà que maintenant, Krista (c’est son nom) a réussi à convaincre le père d’Effie de déménager et de vendre la maison familiale ! Pour Effie, c’en est trop. Et elle refuse de participer à cette ridicule dernière soirée d’adieu que Krista a décidé d’organiser.

Mais même si Effie est en colère contre son père et sa nouvelle petite-amie, qui a eux deux saccagent sans scrupule une vie de famille jusque là très heureuse, elle se rend subitement compte qu’elle doit retourner dans la maison familiale. Car elle y a laissé un souvenir très cher à son coeur : des poupées russes, cachées dans un lieu secret. Pour récupérer cet objet chargé d’émotions, Effie monte un plan digne des plus grands cambriolages. Elle va profiter de la soirée pour s’infiltrer en toute discrétion dans la maison de son enfance. Elle en est persuadée, il ne faudra que quelques minutes pour prendre les poupées russes et repartir incognito.

Mais Effie n’avait pas prévu que les poupées russes ne seraient plus dans leur cachette. Qu’elle se retrouverait piégée dans cette maison qu’elle connaît par coeur, obligée de se cachée alors que les invités affluent. Encore pire : que son ex petit-ami serait invité ! Mais à force de se cacher dans les recoins, Effie capte également des conversations qu’elle n’est pas sensée entendre. Et elle risque d’en apprendre de belle sur les membres de sa famille. Beaucoup plus qu’elle ne l’aurait voulu !

Mon avis sur La (pire) fête de l’année

J’adore les romans de Sophie Kinsella depuis longtemps. Et depuis quelques années, j’apprécie le fait qu’elle s’éloigne du genre de la comédie romantique pour aborder d’autres sujets. Avec La (pire) fête de l’année, Sophie Kinsella nous prouve qu’elle n’a rien perdu de son humour mordant. Et la voilà qui imagine une comédie déjantée sur la famille, ses secrets et ses multiples facettes. Une histoire jubilatoire qui vous fera aimer un peu plus votre propre famille !

Dès le début, j’ai complètement accroché à cette histoire à mi-chemin entre Ocean’s Eleven et Mission Impossible. Sur le papier, le plan d’Effie était clair et parfait. Mais Sophie Kinsella s’amuse à inventer tout un tas de péripéties qui placent la pauvre Effie dans une situation de plus en plus loufoque et précaire.

Contrainte de jouer à la cambrioleuse dans sa propre famille, elle finit pas espionner malgré elle les membres de sa famille. Et c’est là où le roman entre dans une autre dimension. Car il n’est plus seulement question d’une histoire particulièrement drôle avec une galerie de personnages plutôt déjantés. Il s’agit aussi d’une histoire sincère sur la difficulté à communiquer entre les membres d’une famille. Que se passe-t-il si tout d’un coup on regarde chacun en voyant tout ce qu’ils essayent de cacher. Les failles, les faiblesses, la tristesse, la colère, la peur…

Le mélange entre comédie hilarante, les péripéties totalement rocambolesques et les moments plus introspectifs est un pur régal. J’ai trouvé que ça fonctionnait parfaitement parce que cette histoire m’a fait rire autant qu’elle m’a émue. Sophie Kinsella réussit un joli pari en écrivant une belle histoire sur la famille. Parce que même si ça commence un peu comme une farce, l’exercice d’espionnage familial va finir par être très cathartique pour Effie (et pour sa famille aussi).

La (pire) fête de l’année : une idée lecture pour qui ?

Avec ce nouveau roman, Sophie Kinsella signe une histoire particulièrement inspirée. L’idée est très bien trouvée, et menée avec énormément de brio. Je ne me suis pas ennuyée une seule page. Je me demandais comment Effie allait pouvoir s’en sortir sans se ridiculiser devant sa famille. Et entre deux crises de rires, j’ai vraiment compatis avec son chagrin et sa déception d’avoir perdu la famille parfaite qu’elle croyait avoir.

Mais tout n’est pas perdu ! Et Sophie Kinsella nous partage encore une fois une belle leçon d’optimisme. Car pour peu qu’on accepte d’aborder la vie avec un petit grain de folie et qu’on ne s’attache pas trop à la perfection, le chemin peut être vraiment intéressant. Et ne vaut-il pas mieux traverser les tempêtes avec les gens qu’on aime vraiment plutôt que naviguer en eau calme en cultivant des relations superficielles ?

Très bonne lecture !

13 réflexions sur “La (pire) fête de l’année, roman de Sophie Kinsella

  1. Mélie et les Livres dit :

    Je l’ai lu à sa sortie, ça fait un moment que je procrastine la chronique. Je l’ai bien aimé, ce livre, tant mieux, je lis tous les Kinsella depuis le début, et dieu sait que sa production est inégale ! Le précédent, La vie rêvée d’Ava, je l’ai même abandonné en cours. Il manquait de chaleur humaine, et d’hab c’est une des grandes qualités de ses romans.

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  2. Mathilde dit :

    J’avais adoré le tome 1 de L’accro du shopping, mais je n’ai malheureusement jamais trouvé la suite de la saga à la bibliothèque (et ce n’est pas faute d’avoir cherché) 😦 Mais ta chronique enthousiaste me rappelle à quel point la plume de Kinsella est mordante, et je lirais bien d’autres de ses livres. Je ne connaissais pas La (pire) fête de l’année mais je me note le titre. Merci pour la découverte 🙂

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