Un roman de Noël avec des loups-garous, ça vous tente ? Tant mieux parce que c’est justement ce dont je vais vous parler aujourd’hui ! Si vous avez un peu suivi le blog cette année, vous savez que je suis tombée amoureuse des romans de Gail Carriger, à laquelle on doit la formidable saga du Protectorat de l’ombrelle. Les romans sont édités en France au Livre de Poche. Et ils racontent l’histoire d’une jeune femme célibataire en pleine période victorienne. Son problème c’est qu’elle est née sans âme, que son meilleur ami est un vampire dandy, et qu’elle est tombée amoureuse du loup-garou dominant de la meute londonienne. La saga a eu tellement de succès que Gail Carriger a écrit trois histoires supplémentaires, qu’on peut lire indépendamment de la saga d’origine. Des histoires qui explorent les vies et péripéties de certains personnages secondaires. Et Romancing the Werewolf est une de ces histoires. Sa particularité, c’est que c’est en quelque sorte un conte de Noël, mais version loups-garous !
Mon résumé du livre
Depuis le départ du précédent chef de meute, c’est désormais le jeune Biffy qui est l’alpha de la meute de loups-garous de Londres. Un rôle qui n’a rien de simple pour cet élégant qui n’a jamais souhaité devenir un loup en premier lieu ! Dandy dans l’âme, il continue d’essayer d’inculquer les préceptes élémentaires à ces semblables. Sans grand succès hélas. La preuve : ils détestent la décoration de Noël qu’il vient d’installer dans leur demeure collective ! Si seulement Biffy pouvait se reposer sur le bêta de la meute… Malheureusement, le professeur Lyall est parti depuis plus d’une dizaine d’années. Et ses talents de diplomates manquent cruellement à Biffy. Sans parler de l’amitié qui liait les deux hommes.
La situation empire encore lorsqu’on découvre un bébé abandonné sur le pas de la porte ! Une découverte incongrue qui déstabilise l’harmonie de la meute. Car c’est bien connu : les loups-garous détestent les pleurs des bébés ! Celui-ci semble plutôt sage, mais il est quand même inconcevable qu’il reste. En ce début décembre, Biffy doit se mettre en quête de la famille du bébé. Mais son enquête est ralentie par une menace : un loup-garou isolé s’est installé dans les parages. Et il pourrait bien chercher à prendre possession de la meute en défiant Biffy dans un duel.
Alors qu’on découvre un deuxième bébé abandonné sur le pas de la porte, Biffy voit enfin son vœu de Noël être exaucé avant l’heure : voilà que Lyall revient finalement à la maison. A nouveau réunis, l’alpha et le bêta de la meute vont devoir mettre leur ruse et leur sens de la déduction en commun pour résoudre le mystère des bébés perdus et désamorcer la menace du loup concurrent.
Mon avis sur Romancing the Werewolf
Vous trouvez que mon résumé était trop long ? C’est que j’ai tellement adoré cette histoire que c’est difficile de me contenir à quelques détails ! Blague à part, pour un roman court, Romancing the Werewolf est une histoire très riche, avec beaucoup d’éléments d’intrigue qui se mélangent. Et c’est encore une fois la preuve du talent de conteuse de Gail Carriger.
Cette histoire est en quelque sorte un conte de Noël. Une histoire d’amour, d’amitié, de pardon… et de réjouissances. En plus, Gail Carriger s’amuse à nous planter le décors de rêve d’un Noël victorien à la Dickens. C’est fabuleux, festif, et un peu inquiétant aussi. Bref : on en prend plein les yeux !
Comme toujours, elle mélange les éléments fantastiques avec un suspens très bien ficelé, le tout enrobé d’une généreuse dose d’humour second degré. Le chef de la meute des loups-garous est une véritable fashion victim. Son bêta est un véritable agneau. Et face aux bébés, tous les membres de la meute se transforment en véritables Mary Poppins, prêts à tout pour s’assurer que les bébés soient heureux. L’art du décalage de Gail Carriger fait que ce livre est un ovni et que je me suis amusée à chaque page.
En prime, il y a vraiment deux intrigues mélangées qui sont haletantes. En premier lieu, le mystère des bébés perdus. Pourquoi sont-ils précisément abandonnés sur le pas de la porte d’une maison connue pour abriter des loups-garous ? D’où viennent-ils ? Qui sont leurs parents ? La piste est passionnante à remonter.
En parallèle, il y a aussi la menace d’un nouveau loup qui rôde dans les parages, et qui menace de prendre le pouvoir en renversant Biffy de son poste de leader de la meute. Toute cette partie permet d’en apprendre plus sur la hiérarchie sociale de la meute, comment elle fonctionne et pourquoi c’est si important que chacun ait un rôle prédéfini.
Enfin, il y a le duo d’enquêteurs improbable : Biffy et Lyall. J’ai eu énormément de plaisir à retrouver ces deux personnages que j’avais adoré dans Le Protectorat de l’ombrelle. J’avais eu un gros coup de coeur pour eux. C’étaient des personnages secondaires très attachants, et dont on sentait bien qu’ils avaient le potentiel de jouer les premiers rôles. Gail Carriger a eu mille fois raison de leur donner enfin leur propre histoire. Sans compter que c’est l’occasion de voir enfin leur relation évoluer d’une manière attendrissante. Car les loups-garous aussi ont droit à leur happy end !
Romancing the Werewolf : une idée lecture pour qui ?
Je dois commencer par vous dire qu’il faudra lire l’histoire en anglais si vous avez envie de la découvrir. En effet, Le Livre de Poche n’a pas encore publié les trois histoires inédites du Protectorat de l’ombrelle. Et je ne sais pas s’ils le feront vu que ces histoires ont déjà quelques années.
Mais si vous n’avez pas peur de lire en VO, alors vous allez adorer ce roman court. L’histoire est vraiment fun, originale, avec beaucoup de suspens et d’humour. Il y a aussi beaucoup d’émotion grâce aux personnages de Biffy et de Lyall qui font chacun le point sur leurs vies. Et qui sont enfin prêts à tourner la page pour aller de l’avant.
J’ai tout aimé dans ce livre, et je pense que vous adorerez vous plonger dans une histoire de Noël qui sort à ce point des sentiers battus.
Belle lecture !