J’ai découvert Martha Waters avec sa première romance historique, Les Caprices de lady Violet. Un livre que j’avais adoré pour une bonne raison : il était très original et en plus il y avait un humour formidable dans cette histoire. Par la suite, j’ai été hyper contente d’apprendre que Martha Waters comptait poursuivre dans cet univers. D’abord avec Chamailleries amoureuses, et maintenant avec Quand lady Turner s’en mêle. Ce troisième opus, tout aussi palpitant que les deux premiers, confirme ce que je pensais depuis le début : Martha Waters est décidément une autrice de romances historiques très intéressante à suivre. Et je pense que vous ne serez pas déçues !
Mon résumé du livre
Lady Emily Turner a beau être une beauté et être issue d’une famille très prestigieuse de l’aristocratie britannique, la façade ne la sauvera pas. Sa famille est pour ainsi dire ruinée. Pire : son père est endetté auprès d’un homme horrible, qui profite de la situation pour accaparer lady Emily pendant les soirées mondaines où elle préfèrerait trouver un mari. Car seul un bon mariage sera sa planche de salut, loin de parents qui ne cherchent qu’à la vendre au plus offrant.
Le mariage se présente justement de façon incongrue : Julian Belfry, le fils cadet d’un aristocrate, a investi dans un théâtre. Une activité jugée infâmante par le reste de la bonne société. Et après des années passé loin des siens, Julian cherche maintenant à se racheter une respectabilité. Quel meilleur moyen qu’en épousant une femme admiré de tous ? Julian propose donc un mariage d’intérêt à lady Emily. En se mariant, tous deux formeront une équipe. Certes il n’y aura pas d’amour, mais au moins ils seront deux pour faire front commun et trouver enfin leur place dans le monde.
Mon avis sur Quand lady Turner s’en mêle
Le personnage d’Emily Turner apparaissait déjà dans les deux précédents romans de Martha Waters. Et même si elle n’avait pas le piquant de ses deux meilleures amies, Violet et Diana, elle n’en était pas moins attachante. C’est une jeune fille modèle. Mais derrière son apparente docilité, ses bonnes manières et sa bonne humeur, se cache une femme désemparée, qui cherche pas tous les moyens à échapper au destin tout tracé et fort pénible que sa famille lui prépare. Un bon ingrédient pour une histoire romanesque, non ?
Et effectivement, d’entrée de jeu, Martha Waters nous embarque avec enthousiasme dans l’histoire de la douce Emily. Douce, mais déterminée. Le personnage se révèle plein de surprises. Et au contact de Julian, un charmeur ambitieux et très drôle, elle peut enfin révéler sa véritable personnalité. Une femme qui voudrait jouir de son indépendance, qui est intelligente et endurante, bien loin des clichés de petite chose fragile que les standards de l’époque véhicule.
J’ai aimé le fait que cette histoire parle d’épanouissement et d’affirmation de soi. Et le petit plus, c’est que ce ne sont pas des thèmes seulement propres au personnage féminin. Ce thème de l’émancipation concerne aussi Julian, un homme qui continue de courir après l’approbation paternelle, même s’il a du mal à se l’avouer. Le parallèle entre Julian et Emily est vraiment très intéressant à suivre.
Et il y a même un peu de suspens. Vont-ils finalement tomber amoureux l’un de l’autre ? Leur mariage de convenance va-t-il déboucher sur une grande romance ? Je sais ce que vous pensez : évidemment que oui ! C’est vrai qu’on lit rarement des romances historiques pour le goût du suspens. Mais ici Martha Waters ménage bien ses effets. Et on passe l’essentiel de l’histoire à se demander quand et comment ces deux-là finiront par se rapprocher émotionnellement ?
Quand lady Turner s’en mêle : une idée lecture pour qui ?
Les amatrices (et amateurs) de romance historique vont craquer pour cette histoire. Elle ne contient pas le même humour mordant et débridé que les deux premiers tomes. Mais ce qu’on perd en situations cocasses, on le gagne en profondeur des sentiments. Emily et Julian sont deux personnages très riches, très intéressants et ils forment un couple pour lequel j’ai vraiment ressenti beaucoup de tendresse.
Par ailleurs, je suis fan de l’écriture de Martha Waters. Toute l’histoire est bien rythmée. Elle prend vraiment le temps de construire une relation entre ses personnages. Ils ne tombent pas amoureux juste parce que c’est attendu dans ce type d’histoires, mais parce que la façon dont ils évoluent ensemble fait sens et les pousse naturellement dans les bras l’un de l’autre.
Bref : une romance historique comme je les aime !
Ayant adoré les deux premiers tomes mais trouvant Emily fade par rapport à ses amies, j’avais un peu peur que le charme n’opère pas. Mais je vois que je peux faire confiance à l’autrice 🙂
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J’avais le même ressenti que toi. Je la trouvais moins intéressante a priori par rapport à Violet et Diana. Mais Martha Waters botte habilement en touche en soulignant que ce qui la rend plus « fade », c’est surtout le fait qu’elle cherche à respecter les canons sociaux de l’époque. Du coup, son histoire d’amour est principalement un récit d’émancipation, et ça la rend tout aussi intéressante que ses 2 amies puisqu’elle apprend à s’assumer et à faire entendre sa voix. Je pense que tu devrais beaucoup apprécier l’histoire d’Emily. Bonne lecture !
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J’aime beaucoup les récits d’émancipation…Merci de ces précisions 🙂
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Avec plaisir !
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