Ô joie : le second tome de La Chronique des Bridgerton vient de paraître chez J’Ai Lu. Nous retrouvons donc la plume rieuse de la fabuleuse Julia Quinn avec deux nouveaux romans : le premier consacré à Benedict, et le second à Colin. J’avais hâte de lire la suite de l’histoire, et même si Benedict n’était pas un personnage qui m’intéressait beaucoup, j’avais très envie d’en apprendre plus sur le second frère Bridgerton, de loin le plus mystérieux des quatre ! Mission accomplie avec cette lecture qui poursuit avec bonheur une saga décidément très addictive !

On n’a jamais vu Benedict Bridgerton se précipiter dans les bals et les réceptions mondaines. Et pour cause : Benedict n’est pas très friand de ces soirées. Lui qui est surtout connu pour être « le second Bridgerton » ne goûte que modérément l’attention dont il est la cible. Mais une rencontre change tout ! A la faveur d’un bal masqué, il fait la connaissance d’une jeune fille. Le coup de foudre est immédiat. Hélas : la belle disparait avant de lui révéler son identité. Obsédé à l’idée de la retrouver, Benedict erre et mène l’enquête pendant des mois, mais rien n’y fait. Si l’inconnue lui échappe, une autre jeune fille tombe pourtant dans ses bras de façon incongrue. A la faveur d’une partie de campagne, Benedict vient au secours d’une domestique sur le point d’être malmenée par trois hommes. Si Benedict se sent responsable d’elle à la suite de ce sauvetage, Sophie a pourtant du répondant ! Et elle compte bien reprendre sa route le plus vite possible en laissant le charmant monsieur Bridgerton derrière elle. Surtout qu’il lui faut mettre le plus de distance possible entre elle et son passé…

Benedict n’était pas particulièrement un personnage dont j’étais curieuse. Mais comme souvent avec Julia Quinn, on peut espérer des surprises, surtout là où on s’y attend le moins ! Ce troisième tome de La Chronique des Bridgerton ne fait pas exception. Et (presque contre toute attente) j’ai passé un moment très agréable en compagnie de Benedict et Sophie, dans un trio amoureux franchement original !

D’abord j’ai beaucoup aimé les personnages. Benedict est très différent de ses frères. Il n’a pas le caractère de feu d’Anthony, et pas non plus la bonhomie de Colin. Il y a chez lui un humour pince-sans-rire et une mesure très différente des héros romantiques passionnés qu’on a l’habitude de trouver dans les romances. C’est quelqu’un qui se cherche, qui a du mal à s’affirmer au sein de sa famille extravagante. Il cherche une certaine normalité, et ça fait un bien fou à lire !

Face à lui, on découvre la charmante Sophie. Une fille dégourdie avec du caractère, dont la condition de domestique est peu compatible avec une idylle en compagnie d’un héritier Bridgerton. Evidemment, Sophie a un secret, un noir passé… Et sa relation houleuse avec Benedict ne manque pas de faire quelques étincelles. Il y a presque une relation d’amour/haine entre ces deux-là. Pour la lectrice que je suis, le résultat fait des merveilles : j’ai rapidement été séduite par ce couple.

Je ne dévoile pas l’histoire, parce que vraiment ce serait dommage de ruiner le suspens. Julia Quinn revisite un célèbre conte de fées de façon originale et rafraîchissante. J’ai adoré ! En prime, elle fait preuve de créativité avec le traitement de la célèbre chronique de lady Whistledown. Puisque l’essentiel de l’intrigue se déroule à la campagne, loin de Londres, les chroniques mondaines sont totalement indépendantes de la romance racontée. Julia Quinn en profite pour raconter une seconde histoire en parallèle, avec « la guerre des femmes de chambres ». Bon sang : qu’est-ce que j’ai ri ! C’est tellement bien trouvé qu’on a hâte d’arriver à un nouveau chapitre pour suivre les rebondissements de cette histoire délirante !

La semaine prochaine, je vous parlerai de ma lecture du quatrième tome de La Chronique des Bridgerton, celui consacré à Colin. C’est en fait une relecture, mais quand on aime, on ne compte pas, pas vrai ?

Excellente lecture !