Il était une fois : quand Disney joue le jeu de l’auto-parodie

Depuis le début du mois de novembre, les chaînes françaises ont entamé la diffusion annuelle des téléfilms de Noël. Ce qui m’a donné envie de revisionner plusieurs films que j’associe aux fêtes de fin d’année. Il y a plusieurs Disney dans le lot, mais cette année, j’ai eu envie de varier les plaisirs. Du coup, j’ai revu pour la première fois le film Il était une fois, que Disney avait sorti en 2007. Eh oui : ça ne nous rajeunit pas ! A l’époque, j’avais vu le film au cinéma, et je l’avais énormément aimé. De quoi me donner envie de le revoir. D’autant que ce film s’adresse assez ouvertement à un public plus adulte. C’est un peu comme si Disney avait produit un film de contes de fées spécialement pour toutes les petites filles qui ont grandi en regardant La Petite Sirène. Et pour tout dire, ce film vaut le détour car pour une fois, Disney offre une histoire au second degré, avec beaucoup de références à ses propres dessins animés, un peu à la manière d’une auto-parodie.

Gisèle est une charmante jeune fille du royaume d’Andalasia. Elle aime chanter avec ses amis, les créatures de la forêt, en attendant le prince charmant. Quand le prince Edouard la sauve d’une attaque de troll, elle tombe immédiatement amoureuse. Les deux jeunes gens doivent se marier le lendemain, mais la méchante belle-mère du prince veut empêcher ce mariage à tout prix. Grâce à un puits magique, elle envoie Gisèle dans un autre monde : New-York aujourd’hui. Point de magie à l’horizon pour être sauvée ! Heureusement pour elle, Gisèle rencontre un autre genre de prince charmant en la personne de Robert, un jeune père célibataire, et de sa fille, la petite Morgan, qui n’a d’yeux que pour les histoires de princesses. Entre Gisèle et cet avocat spécialiste des divorces, qui ne croit plus du tout aux histoires d’amour, la communication n’est pas aisée ! Tandis que Gisèle cherche un moyen de rentrer chez elle, Edouard part à sa recherche, et la méchante reine lance son espion sur les traces de la future princesse. Le Happy End surviendra-t-il à temps pour sauver tout le monde ?

Dès le début du film Il était une fois, le ton est donné : c’est Julie Andrews (qui a incarné Mary Poppins pour les studios Disney) qui sert de narratrice à l’histoire dans la version originale du film. D’ailleurs, tout comme dans Mary Poppins, le film alterne les séquences de dessin animé avec des prises de vue réelles, ce qui permet d’alterner entre le monde imaginaire d’Andalasia et le monde réel.

L’histoire en elle-même présente peu de suspens : on se doute dès le début de la fin ! Mais l’intérêt est ailleurs. Avec Il était une fois, Disney a totalement assumé les clichés liés à ses contes de fées. Sauf que le studio s’en amuse en les détournant avec beaucoup d’humour, un soupçon de tendresse, et parfois beaucoup de pertinence. Le prince charmant a beau avoir un physique avantageux, il n’est pas franchement une lumière ! Gisèle a beau croire en l’amour, mais elle n’y connait pas grand chose. En dépassant les clichés de leurs personnages respectifs, ils vont pouvoir explorer leur potentiel et trouver le véritable bonheur.

En face, dans le camp des « vraies personnes », Disney livre une belle leçon de rêve. Car Robert a beau être un pragmatique qui tente de faire de son mieux en élevant sa fille seul, il a oublié l’importance des contes de fées, qui nous enseigne l’importance du rêve et de l’espoir, deux éléments qui mettent sur la voie du bonheur. D’ailleurs la jeune Morgan ne s’y trompe pas : si elle lit les biographies de Marie Curie et Rosa Parks, ça ne l’empêche pas d’aimer se déguiser en princesse et de croire aux histoires fabuleuses. La morale de l’histoire est donc simple : il faut trouver un point d’équilibre.

Au fil du film, les studios Disney ont multiplié les clins d’œil à plusieurs de leurs films emblématiques. Le visionnage du film prend donc des airs de chasse au trésor pour reconnaître toutes les références. Je vous en livre quelques unes pour attiser votre curiosité : des bulles de savon en référence à Cendrillon, un aquarium musical en référence à La Petite Sirène, des pommes empoisonnées comme dans Blanche-Neige, une scène de bal comme dans La Belle et la Bête… Il vous faudra trouver les autres vous-mêmes !

Il était une fois est une comédie romantique ascendant conte de fées. C’est très drôle, touchant et Disney a vraiment réussi à offrir un excellent divertissement, tout en revisitant son héritage. On fait le tour du musée des contes de fées, et on redécouvre avec plaisir pourquoi on a aimé ces histoires quand on était enfant. L’idéal pour Noël !

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