Le Monarque rouge : on mène l’enquête avec les sœurs Brontë

Si vous n’êtes pas au courant, sachez qu’il existe une série d’enquêtes policières hyper originales. Le concept ? Ce sont les sœurs Brontë qui mènent l’enquête ! Les livres sont écrits par Bella Ellis. Et il y a déjà plusieurs tomes traduits en Français. Le troisième opus s’intitule Le Monarque rouge. Et il vient tout juste de paraître en format poche chez Hauteville.

De quoi ça va parler ?

Le monarque rouge« Il faudrait un coup de théâtre pour qu’il ait la vie sauve…

Les sœurs Brontë sont sur le point de renoncer à leur carrière de détectives quand Lydia les appelle à la rescousse. La jeune femme a été déshéritée après le scandale provoqué par sa liaison avec un jeune acteur, Harry, dont elle attend un enfant.

Le couple vit dans la pauvreté à Londres. Et Harry s’est attiré les foudres d’un gang de criminels après avoir perdu un précieux objet qu’il était supposé livrer à leur chef.

Lydia n’a qu’une semaine pour remettre ce trésor entre les mains du scélérat, sans quoi, l’homme qu’elle aime sera tué. Les sœurs Brontë se lancent dans une course contre la montre, mais elles sont loin d’imaginer ce que leur réserve l’homme qui fait trembler la capitale : le monarque rouge. »

Est-ce que ça vaut le coup ?

Oui ! Je n’ai lu que le premier tome de la série mais j’ai adoré. Bella Ellis rend un bel hommage aux sœurs Brontë. Et elle démontre au passage une connaissance très pointue de leurs œuvres.

Son idée est très intéressante : à la manière des romans policiers, c’est vrai qu’il y a souvent des secrets à découvrir dans les romans de Charlotte, Emily et Anne. Et dans le cas de Jane Eyre, on a effectivement le sentiment par moments de lire un polar !

Bella Ellis imagine donc que les sœurs ont été confrontées « pour de vrai » à des situations périlleuses. Et qu’elles ont utilisé leur remarquable intelligence pour résoudre des mystères. A partir de là, la romancière imagine même que certaines personnes croisées lors de ces affaires ont servi de sources d’inspiration aux célèbres romans des Brontë.

Le pitch est aussi intéressant parce qu’il s’inscrit dans une authentique tradition du roman policier européen : faire croire à la réalité des histoires. Arthur Conan Doyle faisait raconter les enquêtes de Sherlock Holmes par le bon docteur Watson, comme s’il était le témoin des cas du détective… et pas un personnage de fiction ! En France, Maurice Leblanc joue aussi avec les limites de la fiction puisqu’il affirme être en quelque sorte le biographe officiel du gentleman cambrioleur, comme s’il existait pour de bon.

Si vous avez comme moi un faible pour les romans policiers et que la littérature anglaise est votre tasse de thé, alors Le Monarque rouge vous fera passer un excellent moment de lecture.

Vous en pensez quoi ?