Bonsoir,

Tu connais sûrement Guillaume Gallienne. Peut-être pas personnellement (le rêve !), mais au moins de nom vu que son spectacle et son film intitulés « Les garçons et Guillaume » avaient eu un gros succès.

Et si tu es fan des podcast de France Culture, tu as peut-être aussi entendu plusieurs épisodes de son émission « ça peut pas faire de mal ».

Enfin, Guillaume Gallienne est aussi et surtout un membre de la Comédie-Française. Et comme je l’ai vu dans Le Malade Imaginaire, je peux te le dire : il faut vraiment le voir sur scène car il est génial !

Le truc intéressant, c’est qu’il écrit aussi. Et justement, il vient de sortir un ouvrage très personnel : Le Buveur de brume, qui est publié dans la très belle collection des éditions Stock, Ma nuit au musée.

Je te présente ce livre aujourd’hui, entre éclats de rire et voyage dans le passé familial.

Belle soirée lecture,

Emilie – Alivreouvert.net

De quoi ça parle ?

« Je suis venu en Géorgien et vous me traitez comme un touriste ! Le portrait de mon arrière-grand-mère n’a rien à faire là… Il est hors de question que je dorme une minute dans ce musée, vous m’entendez ? Vous n’aurez pas mes rêves ! Vous n’aurez pas mes rêves ! »

Alors qu’il devait être accueilli au Musée national de Tbilissi, l’auteur est finalement attendu à la Galerie nationale où le portrait de son arrière-grand-mère, la princesse Mélita Cholokachvili, dite Babou, a été déplacé. Contraint de renoncer aux promesses qu’il projetait dans cette nuit, ce n’est pas tant avec les oeuvres que Guillaume Gallienne va dialoguer, comme il l’espérait, mais avec sa part géorgienne. Celle léguée par Babou, muse magnifique de la vie littéraire en Géorgie au début du xxe siècle, ou sa grand-mère adorée Caï, complice de ses jeunes années. Les raconter, c’est aussi revisiter, souvent avec humour, les racines de sa propre construction.

Pourquoi ça risque de te faire rire (et de t’émouvoir) ?

Parce que Guillaume Gallienne est hyper drôle, même à l’écrit. J’avais lu avec bonheur son petit livre Un été avec Victor Hugo (que d’ailleurs, je te conseille). Et il a vraiment l’art de la formule, le goût du bon mot, avec une écriture enlevée dans laquelle on entend distinctement sa voix unique.

Mais aussi et surtout parce que ce n’est pas la première fois que le comédien nous ouvre son album de famille. Je pense que son intention d’écriture est un peu moins humoristique que dans le spectacle qu’il avait monté puis adapté au cinéma. Cette fois, on dirait qu’il s’agit vraiment d’un voyage dans le passé, un peu à la manière d’une quête d’identité.

Et comme le rapport à la famille et au passé, c’est un sujet qui touche tout le monde, j’ai l’impression que Le Buveur de brume, avec son titre si poétique et énigmatique, devrait être une belle lecture.

T’en penses quoi ?