Vous avez envie d’embarquer pour le cadre de rêve de la côte Est des Etats-Unis ? Alors lisez L’Hôtel Nantucket. Dépaysement et ambiance zen garantie ! Enfin… à un fantôme près !

L’été dernier, j’ai lu pour la première fois un roman d’Elin Hilderband. C’était Un été à Nantucket et j’ai adoré ce roman. D’ailleurs je ne comprends pas que la romancière américaine ne soit pas plus connue en France. Car ses histoires sont vraiment bien ficelées, avec un petit feel-good qui fait du bien. Et surtout, elles se déroulent toutes dans le même endroit : la côte Est (équivalent américain de la Bretagne en quelque sorte) avec ses paysages magnifiques, son front de mer presque intact, et ses petits villages de pêcheurs qui grouillent de touristes l’été.

Alors cette année, j’ai décidé de refaire confiance à la plume d’Elin Hilderbrand en lisant son nouveau livre : L’Hôtel Nantucket. Mon coup de coeur de cet été !

Je vous raconte tout dans ma chronique du jour.

Mon résumé du livre

En venant s’installer à Nantucket, quinze ans auparavant, Lizbet à quitté son midwest natal pour une vie au bord de l’océan. Et elle ne l’a pas regretté un seul instant… Jusqu’au moment où elle a découvert que son compagnon avait une liaison !

Désormais célibataire et sans emploi (elle travaillait pour lui et a démissionné dans la foulée), Lizbet a besoin de se concentrer sur un nouveau projet pour l’aider à rebondir. Et justement, un poste se présente : directrice du tout nouvel hôtel Nantucket, tout juste rénové par un milliardaire britannique excentrique.

On dit que l’hôtel est hanté. Mais Lizbet n’a pas peur !

Elle retrousse ses manches et engage une équipe pour l’épauler : réceptionnistes, portiers, prof de yoga, gouvernante, femmes (et homme !) de chambre.

Mais chaque membre de l’équipe a sa propre histoire, et ses propres raisons de venir travailler là cet été. Entre la mystérieuse Alessandra, les adorables Adam et Raoul, ou encore Chad, un gosse de riche qui n’a jamais eu besoin de travailler de toute sa vie, l’équipe rassemble des personnalités intéressantes.

Le seul membre de l’hôtel Nantucket que Lizbet ne connait pas, c’est Grace. La femme de chambre décédée un siècle plus tôt dans un incendie criminel. Son histoire a été oubliée, mais avec la réouverture de l’hôtel, elle compte bien saisir l’occasion pour qu’on lui rende enfin justice.

Et justement, Wanda, une petite fille de 8 ans plus futée que tout le monde, pourrait bien être la pièce manquante pour que Grace puisse enfin reposer en paix.

Mon avis sur L’Hôtel Nantucket

Désolée : je me rends compte que mon résumé est hyper long !

Ce qu’il y a, c’est que j’ai adoré ce livre. Et comme c’est un roman chorale, c’est compliqué de bien lui rendre justice en seulement quelques phrases.

Car la grande force d’Elin Hilderbrand, c’est qu’elle est une formidable conteuse. Et son écriture, très précise et très chaleureuse, donne vie à des personnages qu’on a énormément de plaisir à suivre. Pour la bonne et simple raison qu’il sont tous leur propre histoire.

Le début de L’Hôtel Nantucket m’a fait pensé à un roman feel-good de base. Une femme connaît une rupture difficile et elle perd son travail. Donc comme par hasard, c’est l’occasion de décrocher le boulot de ses rêves.

Jusque là, rien de bien original.

Sauf que le début du roman est en quelque sorte une fausse piste. Et que très vite l’histoire devient plus complexe. On découvre petit à petit les autres membres du personnel. Et chacun a ses propres secrets, ses propres problèmes. Ils vont tous avoir un été pour résoudre tous leurs conflits.

Le petit plus, c’est l’histoire de fantôme. D’habitude, je ne suis pas fan du mélange fantastique et réalisme. Je trouve que souvent c’est bancal. Evidemment, les livres du courant Réalisme Magique sont parfois très réussis (si vous ne connaissez pas Chocolat amer, vite lisez-le !). Mais sinon la plupart du temps, je trouve que ça manque d’originalité, contrairement à ce que les auteurs espèrent (exemple : Le Bal des folles que j’avais trouvé décevant).

Ici, le mélange des genres est bien fait. D’abord, il y a en fait peu d’interactions entre les personnages vivants et Grace, le fantôme. Ensuite, cette histoire d’hôtel hanté fait référence au folklore traditionnel américain. Donc Elin Hilderbrand s’en sert pour nous plonger un peu plus dans l’histoire locale.

Et surtout, l’histoire de Grace sert de fil rouge car on veut savoir si la vérité sur sa mort va vraiment éclater ou pas. Et ce qui est vraiment brillant de la part d’Elin Hilderbrand, c’est que l’histoire de Grace est un peu le symbole de tout son roman. Car presque tous les autres personnages de l’histoire ont eux aussi des secrets cachés. Et qu’ils le veuillent ou non, ils vont tous être révélés à un moment ou à un autre.

A bien des égards, on peut donc dire que L’Hôtel Nantucket est presque un roman policier. Une raison de plus pour craquer sur cette histoire !

L’Hôtel Nantucket : une idée lecture pour qui ?

Si vous avez déjà eu la chance de lire un roman d’Elin Hilderbrand, alors je pense que je n’ai pas besoin de vous convaincre de lire celui-ci. Vous savez déjà plus ou moins à quoi vous attendre.

Pour les autres, sachez que cette histoire est palpitante de bout en bout. Il y a pas mal d’humour aussi, ce qui offre un contraste très réussi avec la gravité de certaines scènes. Le personnage de Lizbet est solaire, et on la suit avec bonheur dans cette aventure estivale. Et dans son sillage, tous les membres du personnel se révèlent attachants. Sans compter certains clients hauts en couleurs !

Le vrai plus de cette histoire à mon avis (et l’argument qui peut vous faire craquer), c’est qu’Elin Hilderbrand nous plonge vraiment dans une jolie carte postale. Elle vit elle-même à Nantucket, et elle connaît la côte comme sa poche. Donc elle livre beaucoup d’éléments qui m’ont donné l’impression d’être moi-même à Nantucket. Ce côté dépaysant est à la fois fascinant et adorable.

Je me suis sentie bien dans les pages de ce livre. Et si je pouvais y partir en vacances « pour de vrai », je le ferai sans hésiter !

J’espère qu’il vous plaira autant qu’à moi.

Belle lecture !