Je suis ravie : depuis environ deux ans, une véritable redécouverte des romans de Lucy Maud Montgomery a lieu auprès du lectorat français. Pour moi qui ai eu la chance de découvrir la romancière canadienne quand j’avais onze ans, c’est un peu comme de retomber en enfance. Anne et la maison aux pignons verts est peut-être LE livre qui m’a fait aimer profondément la littérature. Le roman qui m’a fait ressentir l’histoire de façon intime, et m’emporter au-delà de la notion de divertissement, vers un personnage qui trouvait un écho particulier en moi. J’ai lu tous les romans de la série. Mon préféré ? C’est le dernier Rilla d’Ingleside, consacré à la vie pendant la Première Guerre mondiale. J’ai relu ces livres plus d’une dizaine de fois. Et pour la première fois, je m’apprête à redécouvrir l’histoire dans un format poche inédit en France.

Les éditions Archipoche viennent tout juste de publier Anne et la maison aux pignons verts en format poche. C’est la première fois que le roman est disponible en France en format poche. Et si cette aventure est possible, c’est aussi parce que les éditions Toussaint L’Ouverture ont formidablement préparé le terrain. Ils se sont lancés dans un travail de réédition de l’ensemble des romans, avec une nouvelle traduction (il était temps !) et des illustrations qui rendent un bel hommage à l’univers inventé par Lucy Maud Montgomery, une romancière qui a toujours pensé l’imaginaire comme un moyen de susciter l’émotion.

Alors, me direz-vous : de quoi ça parle Anne et la maison aux pignons verts ? Voici un petit résumé pour vous faire une idée.

« Sur le quai de la gare, Matthew Cuthbert attend l’orphelin qui doit les aider, sa sœur Marilla et lui, aux travaux de la ferme. Mais c’est une petite rouquine aux yeux pétillants qui se présente… N’ayant pas le cœur de la renvoyer sur-le-champ, Matthew l’emmène dans leur maison aux pignons verts.

Vive et pleine d’esprit, Anne parvient bien vite à conquérir Marilla et Matthew grâce à son imagination débordante, sa détermination et sa débrouillardise. Mais il ne fait pas longtemps avant que la fillette se retrouve dans de beaux draps. Par chance, il est devenu impossible pour les Cuthbert et les habitants d’Avonlea d’imaginer une existence sans elle. L’arrivée d’Anne a changé leur vie. »

J’ai déjà acheté mon exemplaire. Il trône sur ma table de chevet, et je le contemple tous les soirs en attendant de trouver un moment pour le lire. Ce sera certainement le petit plaisir que je m’offrirai en mai, pour mon anniversaire. Je suis émue de m’apprêter à le relire, et je suis contente d’être émue parce qu’il fait remonter beaucoup de beaux souvenirs d’enfance à la surface.

En toute logique, Archipoche devrait publier les autres tomes de la série. Mais à quel rythme ? Je ne sais pas. Je pense qu’on peut s’attendre à un roman par an. De quoi savourer une plongée enthousiasmante dans une œuvre littéraire merveilleuse et sans commune mesure.