Comment convaincre quelqu’un de se (re)mettre à lire ?

On a tous autour de nous un ou plusieurs proches qui nous disent régulièrement la même chose : « moi aussi, j’aimerais bien lire comme toi ». Souvent, ce sont des personnes qui, sans être de gros lecteurs, sont plutôt d’un tempérament curieux. Ils aimeraient bien avoir le temps de bouquiner, mais entre le boulot, les transports en commun, les courses, les enfants et le hamster à nourrir, il semble qu’aucun moment propice à la lecture n’émerge jamais dans leur emploi du temps ! Et c’est vrai que ça peut être très dur de se ménager du temps pour lire…

Fort heureusement, la reprise de la lecture, c’est un peu comme se remettre au sport : au début c’est dur, mais après quel plaisir ! Le tout c’est de s’y mettre. Alors pour motiver tout le monde, voici quelques arguments infaillibles qui devraient convaincre chacun de se (re)mettre à lire !

  • La lecture, c’est tellement délassant : presque aussi bien que de se mettre à la méditation tibétaine
  • T’as tellement de place sur tes étagères : quelques livres, ça les remplirait
    si tu le lis, tu comprendras enfin pourquoi Guerre et Paix est un chef d’œuvre
    George Martin a mis plein d’infos en plus dans les livres de Game of Thrones : tu pourras prendre de l’avance sur la fin de la série !
  • Si tu lis Proust dans les transports en commun, personne n’osera t’aborder et tout le monde pensera que tu es d’une intelligence supérieure
  • T’aimes faire du shopping ? viens en librairie : les étagères croulent littéralement sous le poids des livres à acheter
  • Si tu lis les mémoires de Kurt Cobain dans le métro, tout le monde pensera que t’es une rebelle dans l’âme
  • Pour tout comprendre sur la psychologie des ados de quinze ans, le mieux c’est encore de lire tout Harry Potter
  • Si tu lis la biographie de Nadine de Rothschild, ta belle-mère aura une meilleure opinion de toi
  • Tu veux te remettre au sport en douceur ? soulèves un pavé de 500 pages dix fois tous les soirs !
  • T’as pas les moyens de te payer des vacances à l’autre bout du monde ? un livre, c’est un moyen de voyager à tarif réduit
  • La lecture, enfin une activité qu’on peut pratiquer en pyjama et en mangeant du chocolat autant qu’on veut
  • Si tu lis Le Seigneur des Anneaux, ton neveu te prendra pour une héroïne
  • A force de lire, on devient meilleur en orthographe, en vocabulaire, en grammaire et d’une manière générale on apprend plein de choses (parfois utiles, et parfois totalement inutiles)
  • Lire revient moins cher que fumer et c’est meilleure pour la santé : CQFD !
  • La lecture est une activité qui fait travailler la concentration et la mémoires
  • Si tu lis tout les romans d’Agatha Christie, tu sauras comment commettre un meurtre et se débarrasser du corps sans être pris
  • Si tu lis, on pourra discuter pendant des heures de nos dernières lectures !

Alors, convaincus ?!

9 réflexions sur “Comment convaincre quelqu’un de se (re)mettre à lire ?

  1. Xavier Lechard dit :

    Ayant moi-même une relation compliquée avec la lecture – des périodes frénétiques où je vais lire tout ce qui me tombe sous la main, suivies de longues strates d’incapacité à dépasser les deux premières pages – je pense que le mieux en période de blocage est de ne pas se forcer mais de rester vigilant et ouvert car neuf fois sur dix c’est le livre qui vous choisit, pas l’inverse.
    L’une de mes meilleures lectures de l’an dernier est un livre que j’avais acheté en… bref, il y a un certain temps de cela. J’avais essayé de le lire plusieurs fois dans l’intervalle, mais ça ne prenait jamais et je laissais donc tomber afin de ne pas gâcher un bon bouquin potentiel – et puis voilà qu’un beau jour en rangeant ma bibliothèque je retombe dessus, je l’ouvre et cette fois ça prend. Comme ça. Je n’ai pas d’explication autre que ce que je disais plus haut: vous ne choisissez pas un livre, le livre vous choisit.

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    • Alivreouvert dit :

      Quelle belle façon de le dire : je suis tout à fait d’accord L’envie d’un livre va et vient, et ça ne sert à rien de forcer car on risque d’avoir une mauvaise expérience de lecture. Merci beaucoup pour ce joli commentaire.

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  2. lily dit :

    haha pas tellement convaincu par les arguments, pour ma part c’est pas en lisant des livres que je me suis améliorée à l’orthographe, grammaire etc c’est plus à l’école et en écrivant que j’ai grandement beaucoup plus amélioré ça qu’en lisant dont justement je n’étais pas du tout une grande lectrice même enfant je ne lisais pas vraiment, ados encore moins à part des mangas et lycéenne encore pire à part 2 livres que j’ai lu part moi-même j’ai détesté les livres classiques imposés au lycée. Je dirai qu’il faut lire avant tout pour le plaisir et non comme une contrainte.
    Je ne trouve pas du tout qu’il faudrait lire harry potter pour comprendre la psychologie des ados de 15 ans et plus car en plus je trouve les perso de harry potter très mal écrit et je n’aime pas du tout harry potter et ce qui est héroic fantasy avec le même schéma et les filles qui servent à rien et même hermione je ne l’aime pas du tout.
    Lire ne revient pas moins cher que des paquets de cigarettes xd vu des lectrices, booktubeuses etc que je connais de nom et que je vois avec une tonne de livres dans leur pal que ça gaspille encore plus même si elles font ce qu’elles veulent avec leur argent.

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  3. navlatmer dit :

    Ma prose ci-dessous peut peut-être aider certains lecteurs de cette page !
    Se donner un objectif réalisable, sa « bibliothèque » ; parmi les seigneurs d’antan, peu disposaient de bibliothèque, et si c’était le cas, elle comprenait moins de 1000, voire de 500 livres ; l’époque ne leur permettait en effet pas d’en détenir beaucoup plus.

    « La bibliothèque ? »
    « Un oiseau sait qu’il doit bâtir son nid.
    « Il choisit son emplacement, les conditions de sûreté comme de sécurité.

    « Il utilise selon un ordre précis des bouts de bois de moins en moins gros pour arriver au « feuillage, voire au duvet.
    « Ces bois sont de toute sorte et constituent au final, en s’entremêlant parfaitement, un ensemble « solide, confortable et protecteur.
    « La bibliothèque se compare à ce nid d’oiseau.

    « L’accès à un livre oblige à connaître tous les autres livres de la bibliothèque sans exception par « le seul fait de l’inévitable complémentarité ; autrement dit chaque ouvrage enrichit un autre « ouvrage et en justifie l’existence et l’appartenance à la bibliothèque : chaque livre est une « valeur en soi, mais cette valeur singulière reste toujours moindre que celle de la « complémentarité qu’il représente pour l’ensemble.

    « Il reste au lecteur à dénouer cet entrelacs pour nourrir sa réflexion, pour étayer sa production « intellectuelle et pour accompagner, le temps de son contact avec lui, chaque auteur dans sa « destinée universelle ; une œuvre a un devenir d’éternité – sous les projecteurs comme dans les « gouffres de l’oubli ! – Son immortalité le fait ressurgir au détour d’un regard d’un nouveau « bienheureux mortel ! …et ainsi de suite …
    « Comme pour le nid d’oiseau, la bibliothèque est difficilement divisible : lui enlever un brin pour « l’un ou un livre pour l’autre fragilise immédiatement la structure ; son devenir ouvert oblige à la « transmettre en l’état ; à défaut, c’est à son bâtisseur à la diviser au mieux en fonds cohérents et « à la répartir selon les intérêts manifestes et notoires des futurs dépositaires – en effet, de fait, « les ouvrages n’appartiennent pas au détenteur de la bibliothèque ; ils sont confiés à un lecteur « qui est chargé de sa transmission en bon père de famille.

    « La bibliothèque exige de l’espace, un ordre suffisant et un confort d’usage et d’accueil ; ces « conditions créent l’harmonie qui enjolive l’association des constituants ordinaires que sont les « bois, les papiers, les cuirs, les tissus, le mobilier, la cheminée, et les lumières de jour et du soir, « avec l’étude et la réflexion du lecteur. Cette harmonie favorise les échanges entre lecteurs.

    « La bibliothèque symbolise ce paradoxe d’être à la fois unique dans sa composition toujours « imparfaite, singulière dans son utilisation par son inventeur, et universelle par son contenu « toujours soumis au doute. D’où son éternité …..
    « La bibliothèque participe enfin à cette quête humaine d’une synthèse entre le rêve, le sublime « d’une part et le mouvement, la réalité de l’existence d’autre part ; elle est une composante « matérielle du chemin de la vie comme le sont à titre spirituel l’affection familiale et la foi.

    « La bibliothèque résulte d’une volonté ; elle est affectée de la signature, illustrée par l’allégorie « très singulière et respectueuse des origines de son inventeur comme des ouvrages : l’Ex-Libris

    Merci. Bien à vous.

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