Star Wars : Les Derniers Jedi sont dans la Bibliothèque Verte

Voilà une annonce que fera plaisir à notre ministre de la culture ! Tandis que les grands pontes de la culture n’arrêtent pas de pleurer sur les jeunes générations qui ne lisent pas assez, les maisons d’édition françaises n’hésitent pas à sortir l’artillerie lourde pour attirer les jeunes lecteurs. Car non, l’objet livre n’a pas dit son dernier mot ! Même si le cinéma, les jeux vidéos et Netflix veulent sa peau, il se défend encore… et sait de temps en temps faire preuve échaufauder des plans machiavéliques pour parvenir à ses fins. La preuve avec la Bibliothèque Verte qui publie cette semaine le roman adapté du tout dernier film de la saga Star Wars : Les Derniers Jedi.

« Le Premier Ordre règne désormais sur la galaxie. Partout, les troupes du Suprême Leader Snoke se déploient. Seule une poignée de résistants, menés par la générale Leia Organa, s’opposent à la tyrannie naissante. Tous ont la conviction que le Maître Jedi Luke Skywalker reviendra pour les aider à faire renaître l’espoir… »

Si vous avez vu le film, vous n’avez certainement pas besoin d’un résumé plue détaillé. De toute manière, l’intrigue dans les films Star Wars est toujours plus ou moins la même : les gentils tentent de sauver la galaxie ! Mais ce n’est pas tellement pour l’histoire que je vous parle de cette sortie. J’ai découvert avec ce livre que la Bibliothèque Verte éditait les romans Star Wars en France, à destination d’un jeune public, et je trouve franchement que l’idée est brillante. C’est un excellent argument pour attirer vers la lecture des jeunes qui, sinon, ne liraient peut-être pas. En utilisant un univers connu, déjà très populaire auprès des jeunes, l’éditeur désacralise un peu la lecture, et ça peut aider à rendre la lecture plus accessible à un large public.

Je sais ce qu’on va me répondre : ce serait mieux si les jeunes lisais les classiques de la littérature française. Sauf que cette ligne de défense n’aide pas à faire progresser la lecture dans la liste des passe-temps préférés de la jeunesse. Et puis on n’entre pas dans la lecture directement par Les Misérables !

Star Wars peut être un formidable tremplin pour faire aimer la lecture aux jeunes, et je salue donc l’initiative de la Bibliothèque Verte. Si vous avez des jeunes autours de vous, je pense que c’est typiquement le genre d’ouvrages qui peut les amener à s’intéresser à la lecture. Une chose est sûre : le catalogue de la Bibliothèque Verte a pris un sacré coup de jeune avec l’arrivée de ces nouveaux romans ! Et d’ailleurs soyons honnêtes : j’aurais adorer lire des Star Wars quand j’étais au collège !

9 réflexions sur “Star Wars : Les Derniers Jedi sont dans la Bibliothèque Verte

  1. Sophie - La Labyrinthèque dit :

    Si cela peut amener les jeunes vers la lecture c’est toujours une bonne chose.

    Toutefois j’ai étendu sur France culture une émission qui faisait assez peur en comparant une édition du Club des 5 (je crois) de la bibliothèque verte des années 1950 et l’édition actuelle.

    Le langage a été découpé, rétréci, simplifié à l’extrême. C’est écrit comme l’on parle. Or tout l’intérêt du livre est justement que le langage écrit est différent et apporte une saveur particulière ! S’il n’y a plus de mots soutenus, plus de tournures de phrases riches, où est la magie ? C’est justement ce qui me plaisait étant enfant : ne pas tout comprendre, mais seulement avoir l’intuition de ce que cela voulait dire, tout en sachant que plus tard je maitriserai ce langage…

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    • Alivreouvert dit :

      Pour avoir feuilleté cette édition à la Fnac, je dois dire que j’ai trouvé l’écriture très fluide, sans pour autant être simpliste. Je me méfie un peu des propos alarmistes du genre : « Les jeunes ne lisent plus ! » Si c’était vrai, alors il n’y aurait pas autant de collections jeunesse en France.
      En revanche, c’est vrai qu’avec la compétition que représentent les jeux vidéo, internet, la tv, les réseaux sociaux… on peut se demander si certaines éditions jeunesse n’ont pas intérêt à revoir leurs critères à la baisse pour ne pas faire fuir le lectorat. Et ça, ce serait vraiment dommage. Je comprends tout à fait ce que tu dis sur les phrases riches, presque hors de portée. Moi aussi, c’est quelque chose qui me plaisait beaucoup dans mes lectures de jeunesse. Et c’est ça qui rend la lecture magique : sentir qu’on pénètre dans un autre monde dont on va finir par détenir les clefs.

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  2. bruno-legrand dit :

    Bonjour.
    Je me permets de réagir à une phrase : « Même si le cinéma, les jeux vidéos et Netflix veulent sa peau, il se défend encore »
    Je comprends que c’est un peu une phrase d’intro de ton article, mais je voulais quand même préciser des choses sur ça, le cinéma et Netflix adaptent pas mal de choses des livres (ce qui peut les faire connaître), le jeux vidéo est devenu maintenant un cross-media comme ils disent et est adapté en comics notamment, en manga aussi (assassin’s creed, zelda, monster hunter, urban rivals, mass effect, halo, sûrement d’autres encore) et une célèbre série de jeux est adapté de livres, la série des jeux « The Witcher ».
    Donc en soit les jeux vidéo et le reste ne veut pas vraiment la peau des livres, puisque maintenant ils aiment étirer un univers sur autant de médias que possible ($$$), mais je ce que comprends aussi à travers ta phrase et je suis d’accord avec ça, c’est que les personnes n’ont que 24h dans une journée, et n’ont pas de budget illimité, donc ils sont obligés de faire des choix par rapport à leur temps disponible et leur argent.

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    • Alivreouvert dit :

      Ton 2e paragraphe va complètement dans le sens de ma phrase. En ce qui concerne le fait que d’autres industries du divertissement adaptent des livres, j’ai déjà écrit plusieurs articles pour expliquer mon point de vue. Oui, c’est une bonne chose parce que ça peut amener des gens qui n’étaient a priori pas lecteurs vers les livres. La limite, c’est que beaucoup de gens pensent qu’il suffit d’avoir vu une adaptation pour connaître l’histoire. L’exemple le plus flagrant, c’est Frankenstein : un livre dont tout le monde croit connaitre l’histoire,.. mais quand on interroge les gens autour de soi, quasiment personne ne l’a lu. Conclusion : la plupart des personnes interrogées pensent que Frankenstein est le nom de la créature (ce qui n’est pas le cas). La littérature doit être capable d’assurer sa transmission par elle-même si elle veut survivre dans l’ère digitale, parce que s’en remettre aux autres supports médiatiques n’est pas suffisant. C’est la raison pour laquelle, je suis contente des adaptations mais ça ne me suffit pas. Je pense qu’il faut plus que jamais soutenir les initiatives qui visent à populariser les livres et à faire découvrir le plaisir de la lecture, notamment auprès du jeune public.

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