Wonder Woman : les femmes entrent dans la bagarre

En tant que fille des années 1980, je suis un pur produit de la culture comics. J’ai grandi en regardant des super-héros à la télé, dont notamment la série Hulk et la série Wonder Woman. Cette dernière avait largement ma préférence… pas tellement parce que c’était une femme mais plutôt parce qu’elle était plus « présentable  » et plus « sympathique » que son homologue le géant vert. Plus tard, j’ai découvert les Batman de Tim Burton et j’ai complètement basculé dans l’univers DC Comics, un monde aux histoires et aux personnages fascinants. Lorsque le projet Justice League a vu le jour et qu’il a été question de faire une série de films centré sur les aventures de Wonder Woman, j’étais assez dubitative. Parce que je voyais pas trop à quoi ça pourrait ressembler. Et surtout parce que je n’osais pas trop croire au fait que la Warner mette réellement de l’argent pour un film centré sur une héroïne. Pourtant nous y sommes : le film est sorti sur les écrans presque partout dans le monde et il est actuellement porté par un formidable bouche à oreille. Je suis allée le voir, croisant les doigts pour voir un bon film. Mon vœu a été exaucé !

Diana a grandi dans un environnement particulièrement protégé : une île invisible sur laquelle les amazones vivent loin du monde des hommes. Elevée par sa mère, la reine des amazones, et entraînée par sa tante, la générale en chef de l’armée, la jeune Diana rêve de se battre depuis sa plus tendre enfance. Devenue adulte, elle fait la fierté de son peuple grâce à ses qualités de combattantes. Pourtant, la méfiance perce : la jeune fille possède des pouvoirs que les autres amazones n’ont pas. L’occasion de se battre se présente à Diana lorsqu’un aviateur américain vient s’écraser au large de son île. Elle le sauve, et les amazones sont obligées de prendre les armes pour faire fuir les soldats allemands qui recherchent l’aviateur. Au contact de cet homme, Diana découvre le monde extérieur : les années 1910 voient s’affronter plusieurs pays, et les morts s’accumulent. Le destin de Diana semble tout tracé : elle doit quitter son peuple et aller se battre pour ramener la paix dans le monde des hommes.

En vous faisant le résumé de ce film, je me permets de ne pas vous livrer tous les détails de l’intrigue pour vous garder la surprise. Il s’avère que, dès le début, Wonder Woman flirte avec deux genres très particuliers et assez différents : d’un côté le film de guerre qui cherche le réalisme, et de l’autre le film de super-héros qui cherche le divertissement. Contre toute attente, dès le début le mélange fonctionne et fait des merveilles. Le film balance entre deux genres sans chercher à en faire des tonnes.

Wonder Woman était déjà apparue dans le précédent film de la franchise Justice League : elle tenait un rôle secondaire dans Batman vs Superman. J’avais d’ailleurs été très frustrée avec ce film car on ne la voyait pas assez à mon goût. J’étais curieuse de la voir, d’en savoir plus sur elle, et c’est avec Wonder Woman que mes attentes ont finalement été comblée. L’idée de ce film est de raconter l’origine du personnage : on découvre les origines du peuple des amazones, leur mission et qui elles sont ; on en apprend beaucoup sur l’entraînement de ces guerrières de légende et les raisons pour lesquelles Diana est si forte et si unique. Plus important, on apprend pourquoi et comment elle a quitté son peuple, ce qui l’a poussé à devenir une héroïne dans notre monde. Ce parcours est passionnant et le film est mené tambour battant : on ne s’ennuie pas une seule seconde pendant que Wonder Woman met en déroute l’armée allemande de la Première Guerre mondiale.

J’ai beaucoup apprécié ce film pour plusieurs raisons mais notamment parce qu’il fait la démonstration qu’on peut faire un blockbuster fondé sur un personnage féminin et ô miracle : c’est quand même palpitant ! Les séquences d’action sont très soignées, spectaculaires tout en restant lisibles. L’héroïne est une personne qui se bat pour ses convictions et ses principes ; elle porte en elle un optimisme rafraîchissant. Le film ménage aussi quelques bulles d’humour : Diana, habituée à vivre dans un monde de femmes, ne comprend pas le monde humain de ce début de XXe siècle où les femmes portent des corsets et n’ont pas le droit de vote. Certains dialogues entre elle et le capitaine Steve Trevor (excellent Chris Pine) sont particulièrement savoureux !

Wonder Woman n’est pas pour autant un film féministe… et c’est d’ailleurs un aspect que j’ai apprécié. Le film fait quelques clins d’œil au féminisme, mais il ne cherche aucunement à jouer les porte-étendards pour la cause féministe. En revanche, c’est un film dont le personnage principal est une femme, dont le réalisateur est une réalisatrice (Patty Jenkins vient d’ailleurs d’assurer sa place dans les livres d’histoire du cinéma en devenant la première femme à réaliser un film de super-héros), et où pas une seule seconde on ne voit la différence avec un films « de mecs ». C’est un bon film d’action où on ne s’ennuie pas, où l’intrigue est efficace (même si pour être honnête, elle n’est pas non plus hyper originale) et où le personnage principal est crédible, charismatique et touchant. Franchement, que demander de plus ?

Si vous cherchez un divertissement pour aller passer un moment dans une salle de cinéma climatisée, je vous le conseille vivement. Par contre, oubliez la série télé : on en est assez loin. Ce film a le culot de montrer que les filles aussi sont douées pour la bagarre, et franchement le résultat sur grand-écran est assez jouissif !

4 réflexions sur “Wonder Woman : les femmes entrent dans la bagarre

  1. Louise dit :

    Salut ! J’ai vraiment adoré ce film ! Et pour cause, le scénario est au top, tout comme le décor et les scènes d’action. De plus, l’actrice qui joue Wonder Woman est à la fois belle et talentueuse.

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