Qu’est-ce que la Dark Romance ?

menottes

Il arrive de temps en temps qu’un nouveau genre littéraire apparaisse. Et évidemment, un tel événement ne peut être accueilli qu’avec beaucoup d’enthousiasme puisque les lecteurs sont toujours gourmands de nouveautés. Pourtant, ce n’est pas toujours le meilleur qui arrive… Depuis quelques années et la vague Fifty shades of n’importe quoi, la romance est revenue sur le devant de la scène. Oubliés les Harlequins poussiéreux aux couvertures très second degré : désormais, le sexe dans les romans, c’est tendance. Et ce phénomène a ouvert la voie à un renouveau de créativité dans cette catégorie de livres, avec notamment la naissance de la Dark Romance.

De quoi parle-t-on ?

Surtout, n’allez pas faire d’amalgame : la dark romance, ce n’est pas du romantisme noir. Rien à voir avec le roman gothique non plus. A ma connaissance, on n’y trouve pas de loups-garous ou de vampires ! En faisant mes recherches pour écrire cet article, j’ai vu qu’au Québec, on appelait aussi ce genre la « romance interdite », ce qui est très bien trouvée car la Dark Romance, c’est avant tout le franchissement de l’interdit.

La Dark Romance est née aux Etats-Unis (comme c’est surprenant ! – pardon, j’ai été cynique) et elle a démarré petitement grâce à l’auto-édition. Mais, le succès aidant, elle a rapidement été reprise par les maisons d’édition afin de s’installer durablement dans leurs catalogues et se vendre par millions d’exemplaires auprès des lectrices américaines.

Le cœur de ce genre, c’est une histoire de séduction assez violente dans laquelle l’héroïne se fait malmener par le héros. On n’est pas loin du tabou avec des femmes forcées, et on peut carrément dire que ces histoires sont plus que limites dans le sens où elles n’hésitent pas à s’écarter de la morale… et de la loi ! La trame de base, c’est une femme qui se retrouve à la merci d’un homme plus fort qu’elle (oui, le kidnapping fait largement partie des moyens narratifs sans que ça pose problème à personne) ; elle subit alors des épreuves physiques et psychologiques (et je parle d’un niveau proche de films d’horreurs), ainsi que des scènes de sexe qui s’apparentent à des viols et à des lavages de cerveau. Mais rien de grave : il y a un happy end à la fin.

Et en France ?

En France, les maisons d’édition semblent encore assez réticentes à proposer ce genre de livres car on n’en trouve quasiment aucun. Le test grandeur nature a été fait par les éditions Pygmalion qui ont publié Captive in the dark de C.J.Roberts, qui a été un très gros succès aux Etats-Unis. Si ça marche, peut-être que les autres maisons tenteront aussi leur chance. Il faut dire que la romance fait vendre.

En ce qui me concerne, je n’ai lu aucun de ces livres en entier (juste des passages piochés au hasard dans différents livres pour me faire mon idée), mais après avoir suivi ce qui se passait aux Etats-Unis pendant plusieurs mois et m’être renseignée dans le détail, je suis à 100% convaincue que ces romans ne sont pas pour moi. Ce n’est pas du tout l’idée que je me fais de la romance et d’une lecture divertissante. Donc, il est hors de question que j’ouvre un de ces tomes pour mon plaisir personnel.

Je vois d’ici commencer l’éternel débat sur la moralité des œuvres de fiction. Et même si je trouve que ces livres renvoient une image dégradante des femmes, voire malsaine pour l’ensemble de la société, il est toujours délicat de mettre la fiction sur le banc des accusés car ce n’est que ça : de la fiction. Il reste quand même que je ne me sens pas du tout à l’aise avec ce nouveau genre qui véhicule encore une fois une représentation de l’amour bâtie sur un éternel rapport de force à l’avantage des hommes.

Alors, et vous : avez-vous envie de découvrir ces romans de dark romance ?

31 réflexions sur “Qu’est-ce que la Dark Romance ?

  1. Sev dit :

    Pas du tout! J’ai bien ri avec ta petite phrase « né aux US (quelle surprise!) », je ne trouve pas cela cynique mais trsitement réaliste.
    Faudrait qu’on ait des romans de dark romance avec une nana qui kidnappe un mec et le viole, pour voir un peu le succès que ça aurait 😉

    J’aime

    • juneandcie dit :

      Je suis totalement d’accord. Sans chercher la petite bête sexiste, je trouve que cela cristallise beaucoup des fantasmes masculins. Bref. Pour répondre à ta question de fin d’article, déjà la tendance « Fifty shades of n’importe quoi » (merci de cette formule !) je n’étais pas fan du tout, mais alors là la chose qui me vient à l’esprit c’est « Yurgh ! Non merci ! Jamais entre les repas! » ( Et comme on est toujours entre 2 repas hein…) Après ce n’est que mon avis. Je laisse chacun libre de ses lectures.

      Aimé par 1 personne

      • Angel4530 dit :

        J’ai lu quelques dark romances mais qui n’ont rien avoir avec les kidnappings, viols, violences conjugales etc… (Ça, je ne supporte pas). Les seules que j’ai lues parlent d’amour interdit, de personnes détruites par leur passé qui essayent de se reconstruire ensemble malgré les épreuves. Il est vrai que beaucoup de dark romances sont extrêmement sexistes et ça me débecte. Heureusement, dans ce genre de romans, il y a des sous-genres. J’ai lu une dark romance qui s’appelait : Dark romance ( y a pas plus clair 😂) de Pénélope Douglas et même si je n’ai pas vraiment aimé le premier tome, j’ai adoré le second qui est beaucoup moins brut (je t’invite à aller voir le résumé). Sinon, je préfère largement les New Romances au Dark Romances (je penche plutôt de la douceur pour ce qui est de la romance). Et je ne lis pas des livres dénigrant les femmes. Malheureusement, il y en a beaucoup trop dans les dark romances.

        J’aime

  2. Vitany dit :

    J’ai fait trois essais (Percée à nue, Twist me, Tears of Tess) et j’en fais encore des cauchemars plus d’un an après… En fait, je pensais naïvement que la Dark Romance était un couple (normal) qui devait vivre leur amour dans un milieu très dur (gang, mafia, guerre…), qu’ils allaient subirent des sévices oui, mais j’étais loin de m’imaginer qu’il s’agissait du « héros » qui infligeait ça à l’héroïne ! Du coup, pour moi, de telles bouquins n’ont rien à faire dans le qualificatif de « romance » car j’estime que le Syndrome de Stockholm ou le conditionnement (ce que ressent l’héroïne pour le « héros » dans ces livres), ce n’est pas de l’amour… Ne parlons même pas du sous-genre « Dark Erotica », qui érotise et glamourise le viol, la torture, la destruction mentale et physique des femmes…
    Franchement, j’aurais préféré honnêtement ne jamais découvrir ces livres ! Et je sais, d’après ce que j’ai lu, qu’il y a des livres de Dark Romance qui sont ce que je pensais au départ et où les violences ne sont pas entre les héros mais subies par eux deux (In the company of the killers, The dark light of day, The tied man…) mais j’ai trop peur de tenter une nouvelle fois la chose… Ca m’a tellement, encore maintenant d’ailleurs, fait me sentir mal que je dois dire que j’ai beaucoup de mal à digérer les critiques dithyrambiques des amatrices (très souvent des femmes) qui trouvent des trucs pareils romantiques et érotiques… Sans parler des auteurs, que je considère avoir un gros problème de sadisme et de misogynie enfouit au fond d’eux pour faire subir tout ça à leurs héroïnes et les faire tomber « amoureuses » de leurs bourreaux et laisser le tout finir par des happy end…
    Je rajouterai encore que l’absence quasi systématique de warning de la part des éditeurs me paraît extrêmement dangereuse (pour mes trois essais, il n’y avait AUCUN warning ni sur amazon.com ou .fr, ni sur goodreads, ni sur booknode…). Sachant que ces livres sont accessibles assez facilement sur internet par n’importe qui, y compris des mineurs n’ayant pas le recul nécessaire, je trouve ça plus que problématique !

    J’aime

    • Alivreouvert dit :

      Merci beaucoup pour ton commentaire très intéressant. Je n’ai jamais lu un de ces livres, mais ton ressenti me conforte totalement dans ma décision de ne pas en lire. Ta remarque sur l’absence de warning m’interpelle aussi. J’avoue que je n’y avais pas songé, mais effectivement maintenant que tu le dis, il n’y a aucun avertissement de la part des éditeurs ou des vendeurs, ce qui me parait irresponsable de leur part car ces récits sont tout sauf anodin. On place des vignettes ‘Parental advisory’ sur des disques de rap américain alors que les ados qui écoutent ne comprennent pas un mot d’Anglais, mais on ne veut pas marquer des livres au contenu immoral (j’ose le mot). Cela pose de nombreuses questions sur la stratégie actuelle des maisons d’édition anglo-saxonne. Je me réconforte un peu en voyant qu’en France ça ne semble pas fonctionner… pour l’instant.

      J’aime

      • Vitany dit :

        Ben disons que je n’ai rien contre le fait que des héroïnes puissent vivent des moments très durs (j’ai adoré le thriller « Séquestrée » de Chevy Stevens, que je recommande d’ailleurs), mais pour une romance, c’est totalement incompatible pour moi par la définition même du mot « romance » (pareil pour érotique dont la définition est : qui éveille le désir sexuel => en classant des bouquins où un héros viole, torture, dégrade l’héroïne sous romantique ou érotique, c’est que l’auteur ET les lecteurs qui aiment ça considèrent donc que ces actes sont romantiques ou érotiques)… Donc en roman psychologique, thriller, polar, horreur, etc, pas de souci, mais romance (même dark), NON !
        J’ai eu de nombreux débats sur divers forums à propos de la Dark Romance et je me suis toujours retrouvée face à un mur, à des lectrices (principalement) qui me disait que ce qui les intéressait, c’était l’aspect psychologique (qui n’est pas toujours abordé en plus, la blague !)… Et c’est là que je fais la distinction : si c’est l’aspect psychologique qui les intéresse, pourquoi ça ne les dérange pas que de tels écrits soient classés dans romantisme et érotisme ? On ne classe pas dans romantique ou érotique si on ne trouve pas ça romantique et érotique, non ?
        Enfin bref, je suis ravie quand même de voir que des personnes partagent mon avis (comme mes critiques négatives sur booknode concernant mes essais de Dark Romance qui sont largement plébiscitées)… Ca me rassure un peu de voir que bon nombre de personnes voient le problème de tels bouquins ! ^_^

        J’aime

    • carinefoulonauteur dit :

      « En fait, je pensais naïvement que la Dark Romance était un couple (normal) qui devait vivre leur amour dans un milieu très dur (gang, mafia, guerre…), qu’ils allaient subirent des sévices oui, mais j’étais loin de m’imaginer qu’il s’agissait du « héros » qui infligeait ça à l’héroïne ! »

      Bonjour Vitany !
      J’ai justement écrit un roman, Chicago Requiem, qui va paraître dans 15 jour, qui correspond à cette définition de la dark romance : un couple normal devant vivre son amour dans le Chicago du début des années 20, avec Al Capone et la mafia.
      Du coup, je suis ennuyée… car je n’ai pas écrit une romance (elle est trop sombre) mais on ne peut pas la qualifier de « dark romance » vu que mon héros aime l’héroïne et ne lui inflige rien.
      Il faudrait une autre catégorie. 🙂 (En tout cas, c’est un vrai problème pour moi, parce que du coup, ce n’est pas une romance, ce n’est pas une dark romance même si c’est une romance sombre, ce n’est pas un polar… Mon histoire ne se classe nulle part.)
      Bon week-end !

      J’aime

      • Alivreouvert dit :

        D’abord félicitations à toi pour ton livre ! Ensuite je ne pense pas qu’il faille se focaliser absolument sur les catégories littéraires. Il y a très régulièrement des livres inclassables, à cheval sur deux ou trois genres, et au final quand l’histoire est bonne, il n’y a pas de raisons que le livre ne puisse pas trouver son public.

        J’aime

      • Assia dit :

        “ Du coup, je suis ennuyée… car je n’ai pas écrit une romance (elle est trop sombre) mais on ne peut pas la qualifier de « dark romance » vu que mon héros aime l’héroïne et ne lui inflige rien. ”

        Idem. J’ai le même problème. J’ai écris mon roman et je l’ai classé dans la catégorie « Dark Romance » puisque le thème principal est gang, mafia… MAIS, l’héroïne ne se fait pas abuser par l’héros dans une cave ou un truc du genre, non, loin de là. Au contraire, je trouve très franchement que le fait de violenter une femme (que ce soit dans la vie réelle ou dans une fiction) devrait donner lieu à des condamnations encore plus sévères qu’actuellement. C’est un (très) grave problème social.
        On revient à mon roman, là, l’héros se montre froid et extrêmement dur avec la protagoniste (compression du cou, empoignement des bras, humiliations et critiques permanentes…) sans pour autant en arriver aux mutilations ou aux violences sexuelles. Lui infliger ça serait un crime (pour moi).
        Certes, on peut y trouver, mais alors on DOIS y trouver de la virulence et de la sauvagerie (vu le thème), mais l’amour et l’affection marquent aussi leur présence. Et graduellement, l’héroïne se fait plus puissante et résistante voire invincible, que ce soit physiquement ou émotionnellement.
        Fin’ bref, si je qualifie mon roman de New Adult/Romance, ce serait trop sensuel pour l’histoire. En outre, si je le caractérise comme de la Dark Romance, ce serait trop de l’offense pour l’héros. Et après, on se retrouve complètement paumés… 😂

        J’aime

      • Alivreouvert dit :

        Honnêtement, je trouve que le découpage des genres littéraires n’est pas toujours pertinent. Tu peux effectivement écrire un roman à la croisée des genres, et finalement est-ce si important d’avoir une étiquette à tout prix ? Je pense que les lecteurs se préoccupent davantage de la qualité de l’histoire et des personnages que de savoir quel de quel genre il s’agit. On demande aux auteurs de rentrer dans des cases. Ce n’est pas forcément à l’avantage de leur travail. La preuve avec ton exemple. En tout cas, bon courage à toi !

        J’aime

    • Angel4540 dit :

      Je suis complètement d’accord avec toi. Par contre, si tu as Wattpad, je te conseille une auteure en or (Océane Gahnem, j’ai peur de mal écrire son nom) qui écrit de la dark romance. Elle est publiée et tu peux l’avoir soit gratuitement sur la plateforme, soit en version papier. Son roman s’appelle L’âme bleue et elle écrit un deuxième tome : L’âme errante. Ces romans sont des pépites. Pas d’anti-héro violent, pas de jeune fille perdue et mal menée. Il n’y a pas de viol, pas de violence physique ou psychologique, pas de jalousies excessives. Ça se passe à Londres, entre un mannequin à la vie brisée et une jeune femme très perspicace qui n’a pas peur de mettre les deux pieds dans le plat pour faire comprendre à Max (le protagoniste) qu’il est encore « réparable ». C’est une dark romance dans le sens où les deux personnes ont vécu des choses très difficiles qui empiètent encore leur présent. Ce livres contient certes des clichés (gang etc…) mais on assiste à leur vie à Londres après les gangs et les trafics d’Albuquerque. Je te reconseille vivement ce roman parce qu’en plus d’être divinement écrit (métaphores de malade, références culturelles…), il est aussi dangereusement addictif. L’auteure ne fait pas dans la perfection de la femme et de l’homme, vu qu’on les voit souvent dans des situations de faiblesse. Max est tout simplement quelqu’un d’adorable doté d’une sensibilité incroyable tandis qu’Oksana est attachante par sa détermination, sa patience et son ouverture d’esprit. Ils sont tous les deux bornés et vont tout faire pour essayer de chasser leurs démons pour laisser leur passion s’exprimer. Leur amour est sublime, si bien qu’il m’est parfois arrivé de lâcher quelques larmes. En plus, même l’auteure est adorable, elle répond aux commentaires du mieux qu’elle peut ! C’est une perle. D’habitude, je lis toujours des news romances mais là, ce roman est la première dark romance que j’ai lue et je regrette que tous les bouquins appartenant à ce genre ne soit pas comme ça, respectueux au possible envers la femme et l’homme. Voilà, petite review improvisée 😂. Bisous !

      J’aime

  3. lespagesdesam dit :

    J’ai appris plein de choses grâce à ton article. Je suis assez mal à l’aise avec l’image de la femme que ce type de livre renvoie en banalisant ou en normalisant des pratiques brutales à la limite du viol.
    Après, comme tu le dis très justement, il s’agit d’oeuvres de fiction il serait ridicule d’en faire un procès. On n’ira pas accuser un lecteur d’être un pervers ou un pédophile parce qu’il est en train de lire un texte du Marquis de Sade.
    Enfin bref. Ton article était super intéressant !

    J’aime

  4. Elisha Lowann dit :

    Suite à cet article glané sur le web par hasard, j’ai eu envie de découvrir ce genre là… Et j’en ai lu des choses! D’un naturel contrariant, j’ai alors décidé d’écrire ma propre dark romance, en m’affranchissant des codes. Pari tenu, puisqu’aujourd’hui ma dark romance Sang Affinités a su trouver son éditeur (Drakkar Editions, spécialisé dans le roman noir). Mon héroïne est une tueuse en série qui cherche l’amour… Pas de sexisme dans tout ça mais des rebondissements et des manipulations! Comme quoi, les genres évoluent.. Merci pour l’inspiration! Elisha Lowann

    Aimé par 1 personne

  5. Lunyx dit :

    J’arrive 10 ans après la guerre mais comme on dit il n’est jamais trop tard.
    Je suis une grosse lectrice de dark romance et j’adore ça. Evidemment je ne voudrais pas de ça dans la vie réelle ! Mais ce genre de livres, bien que très dérangeant ont leur succès car l’être humain est parfois masochiste et aime se faire du mal.
    Pour moi cela s’apparente aux fantasme du viol. Ca vous existe, vous donne envie, en jeux de rôle vous allez dire non à votre partenaires pour replacer ses éléments mais subir un vrai viol ? Au grand jamais.

    Les dark romances qui ont le plus de succès chez moi sont celle ou la protagoniste se relève de tous ça et devient plus forte. Elle rentre dans ce « côté » sombre et se redécouvre. Et également l’homme… Quand ça fait qu’il abuse de la jeune femme et qu’a la fin il se rend compte qu’il aime et qu’il est déglinguer psychologiquement. C’est de l’amour brute, de l’amour toxic, de l’amour abusif… Mais c’est un amour très visible.
    Les petites romances d’amour a la emma green je les trouve ennuyantes et redondantes, je ne souhaite pas lire ma vie (oui oui la romance entre moi et mon homme est digne d’un livre #humour) donc je me tourne vers du plus hard et j’aime ça.

    De plus il faut comprendre que dans la dark romance il y a également plusieurs niveau allant de la plus hard à la plus soft.
    Bref voilà, c’est un genre qui est de plus en plus en expension mais qui ne prévient pas assez du choc psychologique qu’il peut infliger.
    C’est très peu renseigner sur les trigger warning, le dosage de hard. Au même titre que les livres d’horreur, ce n’est pas pour tous le monde et pas pour tous âge.

    Aimé par 1 personne

    • Alivreouvert dit :

      Merci beaucoup pour ton commentaire. C’est super sympa d’avoir un retour d’une lectrice qui est fan et qui peut bien expliquer le genre, dans tous ses aspects. Comme tu l’expliques très bien, il faut faire la part des choses entre le fantasme et la réalité. Et c’est là où se joue l’essentiel : il faudrait mieux mettre en garde le lectorat en ce qui concerne le contenu. Comme tu les soulignes justement, les éditeurs sont peu explicites sur le niveau de violence que ces romans peuvent contenir. Dans le fond, je pense que c’est ça qui me met mal à l’aise : le fait de vouloir vendre des livres à tout prix, sans se soucier de la façon dont les lectrices et lecteurs vont recevoir les histoires. Du coup, merci beaucoup d’avoir pris la parole pour éclairer le débat !

      J’aime

      • Lunyx dit :

        Ça c’est pour tous les genres, les éditeurs sont là pour vendre a tous bout de champs. Mais les dark romance les plus hard viennent de l’auto édition.
        Certains (la plupart) livres auto édité français affichent les trigger warning. Les livres de Shay Carrot, qui sont très hard, rappelle a plusieurs reprises les textes de loi sur les agressions sexuelles et le viol. Et je trouve cette démarche très intéressante.

        Ça me fait plaisir d’échanger la dessus, ça fait beaucoup polémique en ce moment, c’est un genre très contre versé et qu’il ne faut pas mettre entre toutes les mains. C’est pour ça que je déplore le succès de captive qui met en avant un genre qui ne doit pas l’être et surtout sans prévention.

        Aimé par 1 personne

  6. Patate-d'encre dit :

    J’ai parlé avec quelques écrivaines de dark romances qui cherchent absolument à sortir du chemin du mauvais héro un brin pervers narcissique et égocentrique. J’ai essayé de leur expliqué que dans ce cas là, ce n’est plus de la dark romance mais juste de la romance et pourtant, elles s’accrochent avec ferveur à ce que leur livre soit catégoriser comme telle alors que si leurs personnage évolue dans une relation saine et stable et bah, ce n’est plus du tout de la dark r. puisque ce genre là est clairement décrit comme une romance qui traite un amour interdit contre la morale ou même la loi. C’est assez hypocrites, c’est comme si elles reconnaissaient le fait que cette catégorie de romance soit néfastes mais qu’il fallait absolument que leurs histoires soient étiquetés comme telle. Si vous voulez écrire de la romance à caractère toxique soit, mais dans ce cas -là, n’essayer pas de changer les critères même qui font d’une dark romance une dark romance…

    J’aime

    • Alivreouvert dit :

      Je pense que comme tous les genres littéraires, la Dark Romance est appelée à évoluer avec le temps. Et les nouvelles générations de romancières risquent d’avoir envie de faire les choses différemment. Quant à savoir si c’est encore de la Dark Romance du coup… Je pense aussi qu’il doit y avoir une certaine pression de la part des maisons d’édition qui se sont rendues compte qu’il pouvait y avoir trop de controverse autour de ce genre. Aujourd’hui, ce qui se vend le plus en romance, ce n’est pas le Dark, c’est plutôt l’historique et le fantastique. En tout cas c’est une réflexion hyper intéressante de confronter le point de vue des romancières avec les éléments qui définissent le genre. Merci beaucoup pour ton commentaire !

      J’aime

Vous en pensez quoi ?