Il y a quelques temps, j’ai partagé avec vous le poème cité dans le film de Christopher Nolan Interstellar. J’avais déjà fait l’exercice avec le poème de Skyfall et je dois avouer que je ne me lasse pas de trouver un héritage poétique dans différents succès de la culture populaire ! Or, je me suis souvenue depuis que l’un des poèmes les plus connus grâce au cinéma était certainement celui lu à la fin du film anglais Quatre mariages et un enterrement. Du coup, j’ai décidé de faire quelques recherches et de vous le présenter.
Le poème cité lors de l’enterrement s’appelle Funeral Blues (Arrêter les pendules pour la version française) et c’est au poète anglais W.H. Auden que nous le devons. Auden est l’un des poètes les plus connus de la littérature anglo-saxonne du XXe siècle, même si le public français ne le connaît quasiment pas. Professeur de littérature, poète et critique, il a été particulièrement prolifique. Auden se situe à un tournant de la poésie anglaise : quelque part entre une écriture traditionnelle et les accents du style moderne.
Funeral Blues a d’abord été publié en 1936 dans une première version qui comportait 5 strophes, mais c’est sa version raccourcie de 1938 qui est devenue célèbre auprès des publics anglais et américains. En voici la traduction française :
« Arrêter les pendules, couper le téléphone,
Empêcher le chien d’aboyer pour l’os que je lui donne.
Faire taire les pianos, et sans roulements de tambour,
Sortir le cercueil avant la fin du jour.
Que les avions qui hurlent au dehors,
Dessinent dans le ciel ces trois mots, Il est mort.
Nouer des voiles noires aux colonnes des édifices,
Ganter de noir les mains des agents de police.
Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson.
Je croyais que l’amour jamais ne finirait, j’avais tord.
Que les étoiles se retirent, qu’on les balaye,
Démonter la lune et le soleil,
Vider l’océan, arracher la forêt,
Car rien de bon ne peut advenir désormais. »
Un poème sublime et un très beau moment de cinéma !
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Très juste. J’ai eu un énorme coup de cœur pour ce poème!
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Je suis allée voir le film 4 fois pour Le poème dont je voulais retrouver l’auteur
Finalement en allant à Jersey on me l’a donné dans une librairie
J’adore ce poème il est si beau rempli d’amour !
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Il est effectivement magnifique !
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Bonjour, Je suis abonnée à votre blogue depuis quelques semaines et je vous trouve très intéressante. Souhaitez-vous que je vous signale les quelques fautes qui se présentent dans vos textes? Merci. Brigitte SiroisLectrice
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merci pour ce très beau poème. Ce sont les mots qui sont ont fond de mon cœur depuis quelques mois.
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Ce passage dans le film me fait toujours frisonner et pleurer. C’est tellement beau comme texte.
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Moi aussi, je verse ma petite larme à chaque fois. En plus, John Hannah est tellement authentique dans ce passage.
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Ce poème est magnifique et me fait pleurer à chaque fois dans ce film. Il reflète tellement bien la douleur de la perte d’un proche.
Merci de l’avoir fait partager
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Avec plaisir ! Il est superbe, et d’ailleurs il y a beaucoup d’autres poèmes de cet auteur qui méritent aussi d’être découverts.
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Poème splendide qui a le mérite d’être connu.
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